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AUZIAS Claire
Anarchistes entre deux révolutions
Lyon, 1919-1939. Luttes et récits
Avec les éditeurs, nous avons choisi de conserver le texte initial en son intégralité, tel que je l’ai écrit en 1980. Il est certain que si je rédigeais de nos jours cette histoire, bien des choses seraient différentes, et surtout la mise en contexte. On ne cesse de redécouvrir l’ampleur internationale de l’anarchisme entre les deux guerres. Et ceci grâce, entre autres, aux centres de recherche et d’archives du mouvement anarchiste, qui n’ont pas cessé de se développer ces dernières décennies, mettant à disposition de plus en plus de matériaux pour l’histoire.
Cependant, l’approche de ces mémoires libertaires continue d’être originale, conjuguant le parcours personnel, celui sociologique et puis celui relevant plus particulièrement de cet anarchisme « sans étiquette », mis en avant – hier, mais c’est encore le cas aujourd’hui – par un grand nombre de militant.es. Un anarchisme qui d’individuel n’a que l’apparence, à l’instar des personnes qui nous ont accompagnée dans la restitution de cette histoire et qui ont œuvré dans tous les domaines de la vie quotidienne, élargissant les portes des droits sociaux, qui semblent remis en cause aujourd’hui par les illibéralismes.
Revenir sur leurs parcours et les pages horribles qu’ont dû affronter ces engagé.es tout au long de leur vie nous renforcera, nous l’espérons, dans notre propre détermination à continuer le combat.
Claire Auzias (1951-2024) a fait des études de sociologie et d’histoire à l’université Lyon 2. Elle a consacré ses travaux à l’histoire de l’anarchisme, des Roms, des femmes et du féminisme. Chacune de ces thématiques a donné lieu à publication. Elle a toujours été active au sein du mouvement libertaire.
Claire Auzias (28 avril 1951-6 août 2024). Malgré sa maladie, Claire a voulu nous accompagner jusqu’au bout dans la réédition de sa thèse. Alors que les épreuves partaient en correction, nous apprenions son décès. Battante, enragée, insoumise… et amie jusqu’à ses derniers jours. Merci Claire.
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