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SEGERAL Louis
Les nouvelles de la Combe
« Il n’y a pas de solution personnelle qui ne soit provisoire. Nous nous en sortirons tous ensemble ou ne nous en sortirons pas. Mais sortir de quoi ? Demandez à Jako, aux maçons du village, à Philippe l’ingénieur. Ils le savent mieux que moi.
Alors, une solution définitive ?
Au bout d’un long chemin qui va de la CNT des " Ateliers du Furan " à Saint-Étienne, au groupe libertaire de Clermont-Ferrand, on apprend la patience. Les vieux anars espagnols, ceux de la guerre civile, expliquent cela ainsi : " chacun apporte sa pierre, une petite ou une grosse pierre, cela n’a pas d’importance. Mais chacun apporte sa pierre et c’est ainsi que l’on construira la société de demain ".
Il faut croire en l’avenir, il faut croire qu’un jour les villages reconstruits des vallées de montage seront libres de vivre ce que les mécréants appellent de ce nom énigmatique : utopie.
Il faut croire que nos luttes militantes permettront de laisser à nos petits enfants un monde moins égoïste, moins cruel, plus propre.
En ce qui me concerne, je ne veux pas savoir si nous en prenons le chemin. Tout ce que je veux savoir c’est ceci : j’aurais au moins essayé. »
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