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Lettre n° 17
On pourra toujours aller voir des barricades sur une toile...

Nous avons au moins quatre raisons de vous écrire : nos quatre dernières parutions.

1. En mars 2002, nous avons publié William Godwin (1756-1836), des Lumières à l’anarchisme, une importante biographie et une réflexion sur la pensée de ce philosophe anglais, précurseur de l’anarchisme « moderne », toujours aussi mal connu en France. Nous publierons au cours de l’année 2003 la première traduction française de l’Enquête sur la Justice politique, à laquelle travaillent Alain Thévenet et Denise Berthaud.
2. Également en mars 2002, nous avons publié Marie-Luce Bruyère, ou la vie d’un étudiant libanais en France de Georges Saad. C’est la première fois que nous éditons un roman, et la première fois un auteur du Moyen-Orient.... Nous l’avons aimé parce qu’il raconte un peu de l’histoire des jeunes libertaires sur les pentes de la Croix-Rousse dans les années soixante-dix. Et parce qu’il nous renvoie, d’ailleurs, l’image que nous donnons de notre « qualité » de français et l’image que l’on veut donner de notre « culture » en certains endroits du monde.
3. Nous nous sommes fait plaisir en publiant le numéro 90 d’IRL (Informations et réflexions libertaires), un journal que certains d’entre nous ont porté depuis le milieu des années soixante-dix jusqu’en 1990. Dix ans après avoir cessé cette publication, nous avons eu envie d’essayer à nouveau d’enfanter une revue qui réunisse des sensibilités libertaires différentes qui toutes nous interrogent sur le devenir de l’anarchisme, notre propre devenir donc, et celui des sociétés (voyez le sommaire...) Malgré les difficultés, il est sorti en juin : 68 pages à lire tranquillement, en attendant le prochain. Parce que nous voulons à nouveau nous faire plaisir (en espérant que cela vous fait aussi plaisir), nous voulons remettre ça. Alors, nous attendons vos contributions, si possible après que vous ayez lu ce numéro dont le titre est « Quand les chemins se multiplient, l’anarchie n’est pas loin... ». Vos propositions ou contributions sont souhaitées au plus tard pour le 15 janvier, sous forme de textes, mais aussi de photos, dessins, etc.
4.Quatrième raison : nous avons publié une brochure de Denis Bayon qui nous raconte l’histoire de Michel-Marie Derrion fondateur à Lyon, sur les pentes de la Croix-Rousse, en 1835 de la première coopérative, sous le nom de Commerce véridique et social. Cette petite exploration parmi utopies coopératives de nos arrières grands parents non seulement pour maintenir vivante la mémoire mais aussi pour nous pousser à réfléchir sur le trajet des utopies, ses modifications, mais aussi sur ce qui les relie les unes aux autres à travers le temps, cet imaginaire et cette sensibilité collectives et individuelles qui nous poussent à chercher toujours les solutions les plus équitables possibles pour le partage des biens et des savoirs.
Outre ces publications, prêtes à être accueillies par vous, nous en préparons plusieurs autres, à paraître au cours des mois à venir :
Un recueil de textes de l’artiste italien Baj qui devrait nous permettre de faire une promenade « anarchiste » parmi ce monde de l’art que peu de militants politiques côtoient.
Un entretien du même anartiste italien avec Paul Virilio, philosophe bien connu en France qui échangent leurs points de vue sur l’art contemporain et, ensemble, jettent un œil critique et vivant sur un monde dans lequel fric et culture entretiennent d’étranges relations.
Une histoire de la révolution makhnoviste en Ukraine. Ce n’est pas le travail d’un anarchiste vantant sans distance un événement révolutionnaire, mais celui d’un historien qui cherche à nous offrir la relation des faits et les explications les plus objectives possibles.
Une étude sur un sujet peu traité : les positions des anarchistes au cours des guerres de libération coloniale.
Pour recevoir tous ces ouvrages à prix réduit, et nous aider en même temps, vous pouvez bien sûr, et c’est fortement recommandé, vous abonner, ou renouveler cet abonnement s’il est bientôt expiré.
Et nous ne nous arrêterons pas là, sauf si...
Sauf si suite à cette lettre nous ne recevions aucune « commande » de votre part. Hypothèse évidemment improbable...
Mais aussi si nous ne trouvions pas de solution à la demande pressante que nous fait le propriétaire des locaux que nous partageons avec l’imprimerie MAB, pour que nous les achetions.
Voici un chantier que nous n’avions pas prévu. Et pour lequel nous allons sûrement avoir besoin d’une somme d’environ trente mille euros.
Il nous faut donc terminer par un appel, non à pendre les propriétaires, mais à nous aider à devenir l’un d’eux... [1]

L’anarchisme n’est peut-être plus ce qu’il était, mais nous voulons continuer à maintenir vivante cette structure qui nous a permis de nous faire connaître et de vous faire connaître des parties de la pensée anarchistes contemporaine et de sa problématique. Nous avons envie d’allonger encore la liste de nos publications qui, d’une manière ou d’une autre ont contribué à montrer l’un des multiples chemins dans lesquels marchent les anarchistes, celui de l’imaginaire et de la culture, de la réflexion et des interrogations.
Allons, ne désespérons pas, nous pourrons toujours aller regarder les barricades sur une toile !



NOTES :

[1Que tous ceux et celles qui peuvent nous aider, si peu que ce soit, nous écrivent. Nous avons déjà déménagé deux fois, pour la même raison, et il devient de plus en plus difficile de trouver des locaux convenables à louer.