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Une psychopolitique du corps
Canal Psy - janvier-février 97
L’analyse reichienne
Parfois portées par d’éphémères effets de mode qui les travestissent, la pensée et la pratique de Wilhelm Reich et de ses successeurs sont en réalité souvent méconnues ou lieu de toutes les projections et fantasmes. Jacques Lesage de La Haye, membre de l’École reichienne de Paris et de l’Institut Wilhelm Reich, fondés par Gérard Guash, expose dans cette brochure, de façon claire et synthétique, les points principaux des théories reichiennes et des pratiques qui en découlent. II met en évidence la filiation avec Freud (l’analyse reichienne est une psychanalyse) et expose les trois points essentiels de divergence avec la psychanalyse « orthodoxe » :
l’importance reconnue au corps dans lequel s’enracinent les émotions, notamment infantiles, et où s’inscrivent les évènements, heureux ou douloureux ;
le refus de la théorie de la pulsion de mort, en tant que force originelle, telle que l’expose Freud ;
l’importance des données politiques et sociales dont ne peut être isolée toute existence individuelle.
II s’ensuit une pratique originale qui associe étroitement travail corporel et verbalisation, toujours dans le plus grand respect de la dynamique propre au patient et de ses défenses. Jacques Lesage de La Haye situe clairement l’analyse reichienne, dans toute sa spécificité analytique, parmi les différents courants qui se réclament de la bioénergie. Suit un débat avec les participants dont les témoignages permettent de percevoir qu’il ne s’agit pas là d’interventions sur le patient, mais bien d’un travail analytique respectueux de celui-ci, qui permet l’expression, la compréhension et l’acceptation des émotions enfouies.
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