Le gâteau de la colonie Cecilia

Le 1er, 2 et 3 mai 2009 a eu lieu au château de Ligoure un colloque organisé par le CIRA Limousin sur le thème : Vivre l’anarchie : expériences communautaires et réalisations alternatives anti-autoritaires (XIXe-XXe siècles). A cette occasion on m’a demandé d’évoquer la célèbre colonie Cecilia, une expérience de vie communautaire réalisée par des anarchistes italiens au Brésil entre 1890 et 1894, à laquelle l’ACL s’est intéressé il y a quelques années, en publiant mon Histoire d’une communauté anarchiste et de son fondateur Giovanni Rossi. C’est un sujet que je ressors toujours avec plaisir de mes cartons et auquel j’essaie d’apporter à chaque fois un éclairage, sinon nouveau, du moins différent. Qui plus, qui moins, tout le monde connaît la foisonnante bibliographie sur la Cecilia, mais aussi la chanson, la pièce de théâtre dont elle a fait l’objet et surtout le film de Jean-Louis Comolli, sorti sur les écrans en 1976 et maintenant disponible en DVD. Mais la Cecilia n’a pas fini de ménager des surprises. Cette fois, c’est un ami qui me signale une recette de cuisine élaborée par la compagne de Jean-Louis Comolli, qui explique : « J’ai imaginé ce gâteau pour Jean-Louis, mon époux, qui rêvait d’un dessert alliant le chocolat noir au citron. J’y ai ajouté des fraises des bois. Jean-Louis venait de réaliser son premier long métrage, La Cecilia, d’où le nom de ce gâteau » (voir les Secrets de cuisine des sœurs Scotto, publiés par Michèle Carles, Marianne Comolli et Élisabeth Scotto, Paris, Éditions du Chêne, 2007, p. 342-343). La recette a été réalisée par le pâtissier du colloque. La photographie ci-dessous ne lui rend pas hommage. D’autres convives présents au château de Ligoure, point trop pressés de savourer le gâteau, ont peut-être eu l’occasion de faire de plus jolies photographies à partager.

One Response to “Le gâteau de la colonie Cecilia”

  • Dieudonné Jocelyn says:

    A défaut de fraises des bois, vous pouvez utiliser des fraises cultivées, avec une préférence pour les garriguettes. Joce (le pâtissier).

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L’histoire de l’anarchisme italien est liée, par bien des aspects, à l’histoire de l’émigration italienne. Malatesta lui-même a passé une bonne partie de son existence hors d’Italie, en Amérique du Sud et à Londres (mais aussi en Égypte et ailleurs), avant son retour rocambolesque en Italie en 1919, et il était en contact avec des militants répartis aux quatre coins du monde. Le fil conducteur choisi pour ce blog offre donc un vaste champ d’investigation. Ce sera la seule contrainte que nous nous imposerons : nos « conversations » auront toutes pour point de départ les vicissitudes des anarchistes italiens dans le monde et aborderont, au fil de l’actualité, de l’humeur, peut-être aussi des réactions et des demandes des lecteurs, des sujets variés, que nous illustrerons si possible de photographies, documents d’archives, correspondances, textes traduits de l’italien…

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