Archive pour septembre 2009
Tournée de propagande pour La liberté des peuples
Le livre paru aux éditions de l’ACL, La liberté des peuples – Bakounine et les révolutions de 1848 fera l’objet de deux présentations publiques suivies chacune d’un débat.
– Paris: Le samedi 3 octobre 2009 à la librairie Publico, à partir de 16h30 (la date est annoncée sur leur site). La librairie Publico, c’est 145 rue Amelot, dans le 11ème arrondissement, métro République (lignes 3, 5, 8, 9 et 11) ou Filles du Calvaire (ligne 8 )
– Grenoble: Le mercredi 14 octobre 2009 à 20h à Antigone, café-bibliothèque-librairie situé au 22, rue des Violettes et accessible par la ligne C du Tram, arrêt « Vallier-Catane » ou « Docteur Calmette ». Plus de renseignements sur le site internet d’Antigone
Un petit texte de présentation pour ces deux débats:
Bakounine, modèle de Roudine?
En 1855, alors que Bakounine, à l’occasion de la guerre de Crimée, vient d’être déplacé de la forteresse Pierre-et-Paul vers celle de Schlüsselburg, Ivan Tourgueniev, qui fut son ami de jeunesse, publie Dimitri Roudine. Ce roman raconte l’histoire de Dimitri Roudine, jeune intellectuel russe, pétri de philosophie allemande, exerçant sur son entourage une influence considérable, et cherchant à jouer un rôle politique, mais qui en vient à échouer par méconnaissance de la réalité de son propre pays et de la nature humaine. La mort de Roudine est le symbole même de cet échec, puisque Roudine meurt sur les barricades à Paris en 1848. Auparavant, Roudine aura séduit Natalia, fille d’une aristocrate retirée à la campagne, éveillant en elle des sentiments auxquels il est incapable de répondre. Quant à son engagement français, il ne sera pas le fruit d’une conviction passionnée, mais d’une résignation.
Bakounine est censé avoir inspiré ce personnage. Qu’en est-il exactement?
Bakounine et Machiavel
Machiavel et Bakounine partagent dans l’histoire des idées le triste sort d’être souvent mentionnés, parfois passionnément haïs mais à peu près jamais lus: lorsque Bakounine est accusé d’être le théoricien du terrorisme, l’apôtre du déchaînement de la violence, Machiavel se trouve traité en théoricien de la raison d’État, en auteur pour qui « la fin justifie les moyens ».
Que se passe-t-il dès lors quand Bakounine parle de Machiavel? Cela signifierait-il qu’il l’a lu? Répète-t-il ce que d’autres ont raconté? Quelques éléments de réponse tirés d’un passage en revue des mentions de Machiavel dans les écrits et la correspondance de Bakounine.