Posts Tagged ‘Poésie’
Ad una prostituta A une prostituée Gigi Damiani 1899
Gigi Damiani a vingt-trois ans lorsqu’il compose le poème Ad una prostituta « À une prostituée », dans lequel on prend déjà la mesure de la façon dont il conçoit sa poésie. Chez lui, pas de sentimentalisme ni d’émotions gratuites, pas d’amour aveugle pour le « peuple » qui ne mérite que le mépris quand il est lui-même méprisant envers ceux qui sont différents, parce qu’ils professent d’autres idées ou qu’ils ne respectent pas les règles Lire la suite de ce billet »
Suspendu au milieu des nuages à la recherche de l’éternité
Vient de paraître, aux éditions de l’Atelier de Création Libertaire un recueil de poésies de Mimmo Pucciarelli, Nuotando fra le nuvole sospeso ad un’eternità ricercata, dans lequel Mimmo nous emporte au milieu des nuages, à la recherche de l’éternité. Les poésies, écrites entre 2006 et 2013, nous accompagnent au fil de sensations, émotions, douces et moins douces, vécues par le poète. Pour les amis de Mimmo et les lecteurs de l’Atelier de création libertaire qui ne liraient pas l’italien, nous proposons ici deux moments de poésies traduits en français. Lire la suite de ce billet »
Sante Caserio à Montpellier
Le 28 août 1894, au commissariat central de police de Montpellier, on est préoccupé. Un passant vient de trouver, collé sur la porte principale de la cathédrale, un texte qui évoque Sante Caserio, l’assassin du président de la République Sadi Carnot. Voici, fidèlement reproduit, le texte du placard: Lire la suite de ce billet »
Giovanni Pascoli rend hommage à Francisco Ferrer – les photos
En 1959 des anarchistes ont replacé à Senigallia la plaque-souvenir en l’honneur de Ferrer avec un poème de Giovanni Pascoli.
Photos transmises par Anne Morelli.
Giovanni Pascoli rend hommage à Francisco Ferrer
En cette période de commémoration de Francisco Ferrer (exécuté le 13 octobre 1909), il pourrait ne pas être inutile de (re)proposer la lecture d’un texte peu connu, pourtant largement diffusé dès le 14 octobre 1909. Il s’agit d’une épigraphe rédigée par le poète Giovanni Pascoli, « très affecté qu’à Barcelone, les prêtres aient fait fusiller un brave homme qui voulait faire de la propagande pour les écoles, pour supprimer l’infâme domination cléricale ». Sous le format d’une carte postale comportant également un portrait de Ferrer (« un homme de presque soixante ans », souligne le poète dans un élan d’identification), le texte circule surtout à Bologne, où Pascoli est, à l’université, titulaire de la prestigieuse chaire de littérature italienne. Le texte est également publié le 16 octobre dans un journal populaire intitulé La Rana.
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De la production littéraire des anarchistes italiens
La production littéraire des anarchistes italiens est un aspect souvent négligé de la production écrite des anarchistes italiens et est plus importante qu’on pourrait le penser. Parmi les auteurs de nouvelles, pièces de théâtre, saynètes, poésies, etc., on retrouve les plus grands noms de l’anarchisme italien : Pietro Gori, le plus connu, Camillo Berneri, Felice Vezzani, Gigi Damiani et aussi Errico Malatesta, etc. Certains n’avaient pas eux-mêmes de muse littéraire, comme Luigi Fabbri, mais pouvaient montrer combien ils appréciaient les textes de ce genre, qui émanaient également de militants anonymes, souvent des autodidactes, qui trouvaient ainsi un terrain d’expression plus adapté à leur plume et à leur sensibilité. Les poésies et les textes dramatiques, notamment, servaient à enrichir le programme des « soirées de propagande », organisées pour faire rentrer des fonds ou à l’occasion de commémorations.