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Le Trésor des méchancetés
Canard Enchaîné n° 4730 - 28 juillet 2004

Le Trésor des méchancetés

« Que l’on se serve de ce livre comme d’un carquois, d’un traité ou d’un grenier, qu’importe, pourvu que l’on s’en serve ! », lance l’anthologiste en son avant-propos. Et de déverser dans ces pages des citations dont on sent qu’il s’est bien amusé à les collecter : ici, Dieu, l’Etat, les chefs petits et grands, l’armée, la police, la justice, etc., en prennent pour leur grade et même plus. S’il ne mésestime pas les classiques du genre, de Voltaire à Jules Renard en passant par Bierce ou Coluche (« Quand un électeur entre dans un isoloir, il me fait penser à un crocodile qui entre dans une maroquinerie »), il est aussi allé chercher dans quelques recoins inattendus, citant longuement Censor, « Le Figaro-économie », Edwin Abbot, etc. Extraits en guise d’amuse-gueule. De Georges Perros : « Aucun homme ne me fera croire en Dieu. Moi moins que tout autre. » De Boris Vian : « J’en veux à la société de ce qu’elle m’oblige à travailler pour moi au lieu de travailler pour elle. » D’un anonyme américain : « Attendrir un patron, c’est comme seller une vache ; beaucoup d’efforts, aucun intérêt. » Vu sur une affiche rue Keller : « Sport de masse, spasme de mort. » Du regretté Henri Jeanson, du « Canard » : « Ce n’est pas que l’argent n’ait pas d’odeur, c’est que les hommes n’ont pas d’odorat. » Il n’est pas nécessaire d’être anar pour goûter ces quelques traits... - J.-L. P.