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Communauté internationaliste du Rojava
Make Rojava Green Again
La totalité des fonds récoltés ira aux projets menés par la Commune internationaliste du Rojava. C’est pour cela que, exceptionnellement, les frais de port seront facturés pour cet achat (3,50 euros pour 1 exemplaire). Nous contacter si vous souhaitez commander plus d’un exemplaire.
Depuis 2011, la région du Rojava est devenue à la fois le symbole de la résistance contre Daech, mais aussi un territoire qui se construit autour d’un projet révolutionnaire d’autogestion démocratique.
Cette nouvelle expérience politique – inspirée en partie par l’américain Murray Bookchin et ses propositions d’écologie sociale et de municipalisme libertaire – bien que se trouvant dans une zone de crise géopolitique difficile à cerner, continue à rechercher des alternatives pratiques à mettre en place, dès à présent, pour « reverdir » la région. C’est ainsi que, début 2018, le Comité pour l’écologie du canton Cizirê, en collaboration avec la Commune internationaliste du Rojava, a lancé une campagne internationale afin de soutenir les travaux écologiques dans le Nord de la Syrie et, en même temps, a créé un réseau d’échanges et de débats entre toutes les personnes, collectifs et mouvements investis dans des luttes similaires un peu partout dans le monde.
L’Atelier de création libertaire – qui depuis maintenant 40 ans cherche à créer des ponts entre la pensée et l’action d’une culture libertaire sensible à l’écologie – s’associe à cette démarche en assurant la diffusion du livre Make Rojava Green Again. Nous pensons que nous avons besoin tous les jours d’un élan pragmatique dans les différentes initiatives que nous menons là où nous vivons, mais sans oublier la part d’utopie vers laquelle nous espérons continuer de nous rapprocher.
Avant-propos Debbie Bookchin
En savoir plus sur le projet Make Rojava Green Again.
Pour lire d’autres ouvrages de Murray Bookchin en français :
Depuis plus de quinze ans, la brochure Pour un municipalisme libertaire est l’un des textes les plus diffusés de l’Atelier de création libertaire. Pour nous, la raison en est simple : un certain nombre de libertaires – ainsi que des personnes s’intéressant à un engagement conséquent dans une politique du quotidien – trouvent dans les propos de Murray Bookchin des idées leur permettant d’avoir, non pas une réponse, mais quelques pistes pour bousculer les a priori. D’un côté, celui qui déclare la démocratie morte ou, pour le moins, très ankylosée, et, de l’autre, celui qui affirme n’y avoir plus d’espace dans nos villes, dans nos quartiers, pour une politique libertaire du quotidien…
La domination qu’exercent les riches sur les pauvres, les hommes sur les femmes, les vieux sur les jeunes, se prolonge dans la domination que les sociétés fondées sur la hiérarchie exercent sur leur environnement. Et de même que ces relations de domination aliènent les personnes – c’est-à-dire détruisent ou réduisent leur potentialité humaine –, de même ces sociétés hiérarchiques détruisent la nature. Mener une politique écologique appelle donc une mutation des rapports politiques au sein de la société : « protéger la nature » suppose l’émancipation sociale.
L’année 1962 est une date clef dans l’histoire de l’écologie politique. Deux ouvrages très importants paraissent en effet à cette date aux États-Unis d’Amérique qui vont se révéler décisifs pour l’entrée de la pensée écologiste sur la scène politique.
Le premier est mondialement connu. C’est celui de Rachel Carson, Un printemps silencieux, dénonçant les conséquences de l’usage des pesticides agricoles, principalement le DDT, sur les milieux naturels. Son succès fut immédiat et mondial.
Le second n’eut pas cette reconnaissance. Il ne figura pas parmi les best-sellers américains bien qu’il fut défendu par de grands scientifiques. Publié six mois avant le livre de Rachel Carson par Murray Bookchin (1921-2006) – sous le nom de plume de Lewis Herber –, il s’intitulait Our Synthetic Environment et passait en revue les causes de la très rapide détérioration de l’environnement naturel outre-Atlantique, conséquence de l’accélération du développement du capitalisme après la Seconde Guerre mondiale qui bouleversait de nombreux aspects de la vie quotidienne des personnes qui en avaient été jusque là relativement préservées.
Ce livre important n’avait jamais été traduit en français. Il nous a semblé important de combler cette lacune. Notre environnement synthétique est en effet un texte fondamental pour l’écologie politique, d’une remarquable lucidité sur les désastres écologiques qui s’annonçaient tout en s’efforçant de présenter une voie pour éviter le pire. Il était donc grand temps de rendre hommage au travail et à l’esprit visionnaire de Murray Bookchin.
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