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BOOKCHIN Murray
Une société à refaire
Pour une écologie de la liberté
Quels sont les facteurs qui ont produit des sociétés humaines écologiquement nuisibles ? Et quels sont ceux qui pourraient créer des sociétés humaines bénéfiques à l’environnement ?
Une technologie développée est-elle forcément antiécologique, ou peut-elle servir à embellir la biosphère et les biotopes ?
Quels enseignements l’histoire peut-elle nous apporter pour répondre à ces questions et pour faire progresser notre pensée au-delà de ces slogans simplistes que nous rencontrons chez les écologistes tant misanthropes que libéraux ?
Plus encore, comment devons-nous penser ces questions ? Par la logique classique ? Par l’intuition ? Par l’inspiration divine ? Ou, pourquoi pas, par des façons de penser évolutives que l’on pourrait qualifier de « dialectiques » ?
Enfin, mais ce ne sera pas là le terme de notre propos : comment faut-il reconstruire la société pour rendre harmonieux les rapports entre l’être humain et la nature ? Quels sont les moyens politiques, sociaux et économiques de réaliser cette reconstruction ? Et par quels principes éthiques peut-elle être guidée ?
Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de cohérence. Et par là, je n’entends pas des dogmes, mais plutôt une véritable structuration des idées qui mettrait la philosophie, l’anthropologie, l’histoire, la morale, une rationalité renouvelée et des visions utopiques au service de la liberté - et une liberté, ajouterai-je, qui servirait aussi bien l’évolution de la nature que celle de l’être humain.
Murray Bookchin
Murray Bookchin dirige l’Institut d’écologie sociale (Vermont, USA). Né en 1921 au sein d’une famille russe de New York, il a travaillé successivement dans une fonderie puis dans l’industrie automobile, avant d’entrer dans l’enseignement. Excellent orateur et « débatteur » remarquable, il est une figure de proue du courant écologiste et du mouvement anarchiste aux États-Unis.
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