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Commissaire de choc
Brève biographie
JOAN SANS SICART est né le 16 mai 1915 à Barcelone, dans une famille de la petite bourgeoisie éclairée. Son père, peintre et sculpteur, fonde en 1922 le journal anticlérical Palmarium à Sant Feliu de Guíxols, où il laisse toute sa fortune. En 1928-29, sous la dictature de Primo de Rivera, la famille Sans Sicart doit s’exiler en France, à Perpignan. Elle retourne en Espagne en 1930, complètement ruinée. Dès l’adolescence, il côtoie les intellectuels et leaders anarchistes les plus importants de l’époque qui se réunissent chez lui (Peiró, Montseny, Esgleas, Pou, Buenasaca...), ainsi que des militants CNT dans l’usine où il travaille, entre 14 ans et 19 ans, tout en préparant le baccalauréat. À 17 ans il devient champion de Catalogne d’athlétisme du 800 mètres et, à vingt ans, champion de Catalogne du 400 mètres haies, junior et senior (à une seconde du record d’Espagne). En 1936 il est reçu à l’école normale d’instituteurs et débute sa carrière de Maestro de la República que la guerre vient interrompre.
En juillet 1936 il part volontaire dans l’armée de la République, dans les rangs de la CNT avec la colonne Durruti. De 1936 à 1939 il combat sur le front d’Aragon et de Catalogne et devient le plus jeune commissaire politique de la 121e brigade mixte, puis de la 72e division, avant d’être nommé commissaire rattaché au XVIIIe corps d’armée.
Réfugié en France en février 1939, il passe par le camp de Saint-Cyprien avant de se fixer quelques mois dans le département du Tarn. Fiché en tant qu’anarchiste espagnol, il est persécuté par le régime de Vichy qui réclame sa tête. Il rejoint la Résistance et devient le troisième membre du réseau de Saint-Lys-Muret-La Montagne Noire. Après 1945, Joan sans Sicart s’installe à Toulouse, où il réside toujours, et devient comptable.
Entre 1945 et 1959 il œuvre activement à la réorganisation de la CNT en exil. Il occupe des responsabilités au comité national de la CNT en exil et fait partie du service de propagande avec Federica Montseny, Germinal Esgleas, et Joseph Peyrats. Durant cette période il participe à de nombreux meeting de la CNT et rencontre Albert Camus. En 1952 il devient le délégué de la CNT au sein de l’AIT, et voyage en Italie. Il rompt avec la CNT en 1959.
Depuis les années quatre-vingt, il se consacre à l’écriture, et à la réflexion historique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages publiés par Editorial Milenio (Lérida), rédigés en espagnol et en catalan :
Escoltant el meu avi (1999)
Comisario de choque (2003)
Comisario en el exilio (2004)
Reflexiones de un libertario (2005)
El dia de les sirenes : el triomf anarquista del 19 de juliol de 1936 (2007).
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