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GODWIN William
Enquête sur la justice politique
Et son influence sur la morale et le bonheur d’aujourd’hui
L’Enquête sur la Justice politique, dont la première édition paraît en 1793, est dans la droite ligne de la philosophie des Lumières dont, cependant, William Godwin (1756 - 1836) tire des conséquences toutes autres que son contemporain Kant. Il affirme que le but de toute société est de contribuer au bonheur de chacun, c’est-à-dire à la liberté et à la justice, tant politiques qu’économiques. Selon lui, le gouvernement aussi bien que la répartition inégale de la propriété s’opposent, par leur nature même, à ce but, qui ne peut donc être atteint que par les échanges spontanés entre les individus, guidés par une raison dont les cheminements sont divers mais qui est, fondamentalement, universellement partagée.
Rejetée à la fois par les conservateurs et les Jacobins anglais, son œuvre tombe dans un oubli relatif, favorisé par l’essor du marxisme.
Aujourd’hui, on veut nous faire croire qu’étatisme et libre marché sont des formes indépassables de la société, les injustices qu’ils secrètent n’étant que des épiphénomènes malheureux. Il nous paraît essentiel de publier, pour la première fois en langue française, un texte dans lequel l’auteur, dénonçant les injustices, ouvre des pistes vers des formes originales de pensée et de structuration sociales.
On trouvera dans ce texte la première tentative de mise en forme d’une philosophie politique anarchiste.
Traduction de Denise Berthaud et Alain Thévenet
Avant-propos de Michel Onfray
Denise Berthaud est agrégée d’Anglais. Elle participe à la traduction en cours des Recherches sur la Nature et les Causes de la richesse des nations d’Adam Smith.
Alain Thévenet est docteur en philosophie. Il est membre du collectif de la revue Réfractions et de l’Atelier de création libertaire où il a publié, en 2002, William Godwin, des Lumières à l’anarchisme.
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