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Guide érotique du Louvre et du Musée d’Orsay
Le Mague journal, agite l’e-Monde, 19 avril 2005
Guide érotique des musées : L’envie en rose
« Le Guide érotique du Louvre et du Musée d’Orsay » est un livre-catalogue qu’on est fier de posséder dans sa bibliothèque des Arts délicats, suggestifs et délicatement libertins. Un morceau choisi de ce qui est beau, excitant, qui fait rosir les esprits les plus chastes et plongent les autres dans une douce contemplation.
Oui, l’Art rime, depuis toujours, avec plaisir, désir, exhibition et son flôt d’interdits.
Entrer dans un musée, c’est assister à des scènes séculaires d’amour, de fornication des plus sensuelles et explicites.
Oui, l’histoire de l’Art est sexuée et ce livre en est la plus parfaite démonstration.
Edité et diffusé par l’Atelier de Création Libertaire, ce guide très original et précieux est le carrefour des rencontres de trois artistes talentueux et complémentaires. Jean-Manuel Traimond, guide et interprète écrit, Ernesto Timor photographie par insert ou en plans plus larges les œuvres et leur réception publique et Aladdin illustre l’ensemble de son trait sûr.
Ce triple regard engendre donc, dans la plus belle des cooptations, un livre rare, subtil où les corps statufiés et les images des tableaux sont toisés avec bienveillance, tact, et un joli voyeurisme distancié.
Nous sommes à Paris dans ce que sont, sans doute, les deux plus grands musées du monde, Le Louvre et Orsay. Nos trois compères baladent leurs yeux.
Patchwork gracieux de l’œil en promenade savoureuse, déambulation historique dans les dédales de la création qui s’enlace, se montre, se dévoile et s’expose dans sa nudité, les auteurs dressent un panorama pluriel sur le thème de l’érotisme et de ses champs lexicaux.
On apprend, on regarde, on s’interroge, on prend un formidable pied intellectuel et sensitif en parcourant cette juxtaposition érudite de cet Art voué à Cupidon et à toutes les déesses de beauté.
Ce guide ne cache aucun sexe, ode charmante à toutes les joliesses qui jonchent ces deux musées prestigieux, il met la focale, le trait ou l’accent sur ce qu’on omet de dire parfois dans les visites officielles. Symboles phalliques, grandeurs des bronzes, érections de statuts, homosexualité explicite, sexualité plurielle, rien n’est hypocrite ni dissimulé dans ce guide d’utilité publique et c’est tant mieux !
A voir, à palper. Lorsque tout est suggéré et magnifié par le génie des artistes et l’hommage plein d’éternité et d’admiration de ceux qui prolongent leur création dans la modernité la plus respectueuse.
Une réussite raffinée.
mardi 19 avril 2005, par Frédéric Vignale
Le Mague
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