|
|
TRAIMOND Jean-Manuel
Guide érotique du Louvre et du Musée d’Orsay
Le Louvre et le musée d’Orsay sont bien plus roses qu’on ne croit. Assez roses pour faire rougir qui sait où regarder, car les promesses, les déguisements, les aventures et les jeux des corps n’ont jamais été négligés par les créateurs, même si les conservateurs des musées n’ont pas toujours osé tout exposer. Et pourtant Vivant Denon, qui présida aux destinées du Louvre sous Napoléon Premier, écrivait des livres parfaitement indécents !
Quant à lui, ce guide charmant, moqueur et savant ne cache rien : tableaux ambigus, sculptures sensuelles, bronzes explicites, homosexualité, inceste, « solitudes voluptueuses », palpations et palpitations...
tout y est !
Photographies d’Ernesto Timor
Illustrations d’Aladdin
Graphisme de Sampeur
Guide de mon métier, j’ai pris au fil des années un malin plaisir à souligner les aspects licencieux des oeuvres du Louvre et d’Orsay, aspects parfois voulus, parfois involontaires, parfois trompeurs. J’en tirai un parcours particulier que je baptisai Naughty Louvre à l’intention de mes clients, principalement américains. Mais j’ai aussi des clients français et, pour eux, cette visite spéciale s’appelle Le Louvre coquin. Après de patientes et plaisantes recherches, je pus transformer ma visite en livre, et Le Louvre coquin fournit la base de ce guide. On y lira bien sûr la description des caractéristiques érotiques des oeuvres. Mais aussi des poèmes ou des textes inspirés à nos classiques par les actes ou les membres évoqués. Si l’indécence du fond n’a jamais été cause de censure, le langage de ce guide s’est gardé de tout écart quant à la forme. À ceci près que Pierre Louÿs, Verlaine, Baudelaire, Théophile Gautier sont, eux, cités verbatim. On ne met plus de feuilles de vigne aux statues, ni d’euphémismes aux poèmes.
Jean-Manuel Traimond
Cette courtoise visite guidée dans l’art couleur cochon est donc relevée de photographies. Il s’agit ici d’érotisme, pas de reproduction. On n’y verra donc pas de catalogue illustré des œuvres commentées (la mine acérée d’Aladdin s’emploie bien mieux à cartographier un Bain Turc qui n’a guère besoin qu’on le reproduise encore, en intégral et en couleurs...). J’ai préféré photographier la peau des marbres, les plis de la toile, les ombres courbes des bronzes, et tout le plaisir que leur donne la lumière. Et puis surprendre le regard en coin d’un visiteur qui fait le tour de l’Hermaphrodite ou voir se troubler des Japonaises enlacées devant la Grande Odalisque, ça vous remet l’art en joie...
Ernesto Timor
|
|
|
|
|