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GUET Michel
L’Infini saturé
Espaces publics, pouvoirs, artistes
Fort d’une (re)lecture de la genèse de l’artiste et de ses productions, Michel Guet propose cette définition de l’artiste comme étant « celui qui fait le pouvoir ostentatoire sur l’espace public ». De l’art pariétal à 1450, il étaye son propos par une analyse très documentée de l’espace public (s’opposant à l’espace privé), des représentations et des pouvoirs qui lui sont intimement liés. Après 1450, à cet espace public auparavant unique - celui du tangible, du bâti -, se superposera un second espace public « virtuel » : celui du livre. Mais avec l’avènement du livre et de la gravure, l’artiste-peintre sera relégué dans un rôle mineur, pour ne plus être absolument indispensable au pouvoir. Un nouvel artiste le remplace alors, lequel trouvera sa pleine dimension lorsque naîtra ce troisième espace public, issu de l’enchaînement photo-cinéma-télévision et que matérialise l’écran : l’« artiste-véritable » et publicitaire. Or cet espace public - à trois niveaux - qui devrait demeurer Res Publica est arraisonné par un pouvoir devenu unique : celui de l’économie marchande... Alors commence pleinement l’ère de l’Infini saturé...
MICHEL GUET est un des membres fondateurs du Bureau des inspections banalytiques, instance aléatoire ayant succédé aux Congrès de banalyse (Les Fades, 1982-1991).
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