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Les voleurs d’eau
LIVRE & LIRE n° 215, juin 2006

La source du vivant

La nécessité de définir l’eau comme « bien commun  » se fait entendre depuis quelques années. Il aura fallu des menaces certaines sur son utilisation et sur l’égale répartition à travers la planète, menaces qui sont loin de s’estomper. Sur la base de ce constat, Colin Ward, puisant dans l’histoire des « communaux  » de Grande-Bretagne - ces biens possédés en commun dans les villages britanniques au XIXe siècle -, enquête sur les nombreuses expériences de gestion collective de l’eau.
Durant les siècles passés, l’humanité n’a eu de cesse d’inventer des systèmes de captation, d’irrigation, d’écoulement et de stockage de l’eau. Ces savoirs ancestraux perdurent et sont encore la base de nombreuses structures pour la distribution. Ils restent inégalement répartis et sont le plus souvent soumis à la conjoncture politique. Ainsi, durant les années Thatcher, on assiste dans le pays à la privatisation de l’eau. Loin du système victorien, qui reconnaissait « le besoin de fournir une eau sûre et saine à chacun, riche ou pauvre  », et plus loin encore de cette notion de « communaux  ».
Les lois du marché sont impropres à l’usage et à la valeur essentielle que nous devons donner à l’eau en tant que source élémentaire du vivant, c’est la démonstration en jeu dans cet essai captivant. Le parallèle avec la commercialisation - et non plus le don - du sang aux Etats-Unis est un préambule riche d’enseignement qui démontre l’inefficacité et la perte de valeur. L’auteur nous met en garde sur les dérives qui menacent ce « bien commun  », en même temps qu’il distille les exemples de gestion collective à taille humaine, ressourçant ainsi les réflexions autour des principes libertaires.

Jean-Marie Juvin