Jacob au Salon
Paris, Espace d’animations des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille-du-Temple, il fait lourd. Salon du livre libertaire du 31 mai au 1er juin. Soleil, temps orageux. Les quelques ventilos accrochés au plafond de cette structure métallique, typique du début du XXe siècle, ne fonctionnent toujours pas. Ils n’ont pas fonctionné le premier jour. Y a pas de raison que, pour la fin, ça se foute à ventiler. Doivent morfler les petits scolaires qui s’entraînent au handball, au basket ou à autre chose. Chaud. La sueur coule sur tous les fronts. Et il y en a des visiteurs. Des livres aussi. Partout. Si ! Le paradis peut parfois exister ! Et dans cet éden anar, l’Atelier de Création Libertaire occupe son espace. Sur la table plein de choses dont les deux petits derniers. Le Parisquat et l’Honnête cambrioleur. Discussion avec le chaland. Pas que du rouge et noir. L’espace est en plein centre et ça draine pas mal de têtes. Montrer que le père Jacob ne peut se résumer à la simple figure d’un aventurier. Nettement plus complexe que cette facile figure pour roman historique. Le quidam feuillette l’ouvrage. On tape le couareuil et au fil du temps la pile de l’honnête cambrioleur diminue. Le livre se ballade dans les sacs, les cornets, les poches et les pochons jaunes du salon. Quelques connaissances aussi, venue pour l’occase et pour parler du documentaire sur Alexandre Jacob. Bien, très bien ce petit film et ce serait dommage qu’il ne soit pas diffusé. Surprise ! Guy Prestige et David Tépoche viennent nous écouter au débat et à l’interview que nous donnons à Radio Libertaire. Encore une fois répéter que Jacob n’est pas Arsène Lupin et que l’imposture lupinienne n’a qu’un but lucratif. Pour preuve : suffisait de regarder les biographies commises par Bernard Thomas et William Caruchet. On en trouvait quelques exemplaires dans la serre tropicale qui nous accueillait. A coté de nous, chez Libertalia, Monsieur « Cochrane » (alias Thierry Pelletier) évoque sa petite maison dans la zermi tandis que Nico diffuse le dernier de Barricata. Y a un article sur le bagne dedans ! Jimmy Gladiator narre ses éléphants de la patrie. Nous on fait des pauses. Salvatrices. Elsa fait une pause. Jean fait une pause. Alain fait une pause Caporal. On en a tous besoin. J’y vais après. Et puis après encore. Et puis après après encore aussi. Profiter de la pause pour faire aussi son marché du livre. Reviendre sur le stand. Chaleur. Etuve. Arrêt buvette obligatoire. Epuisant ce deuxième jour. Elsa fatiguée. Jean épuisé. Alain fatigué. Moi itou. Tous les quatre, moulus, rompus, assommés, claqués. Mais ça valait le coup. Zou ! Pliage des bagages. Cartons nettement moins lourds. Retour dans nos pénates. Dure dure la reprise.
Tags: ACL, honnête cambrioleur, Jacob, Paris, Parisquat, salon du livre anarchiste
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