Jacob dans l’Est Républicain
dimanche 8 juin 2008 par JMD
Le bagne est une institution totale. Tout est contrôlé, surveillé, organisé. Une cohorte de lois, décrets et règlements définissent les rapports du bagnard tant avec l’intérieur (Administration, surveillant, fagot) qu’avec l’extérieur. Le condamné n’a le droit d’écrire qu’à une seule personne de sa famille et le nombre de lettres est limité. Une fois par mois, le matricule 34777 peut donc échanger avec sa mère, Marie, des informations à caractère uniquement personnelles. Car les missives passent sous les fourches caudines de dame censure qui œuvre aussi pour l’AP. Lire le reste de cet article »
La 1e déclaration de Jacob, le 9 mars 1905, a été très vite interrompue par le président Wehekind qui aimerait bien, devant la charge de travail qui incombe au tribunal chargé d’examiner les vols des Travailleurs de la Nuit, faire en sorte que l’insolent anarchiste ne revendique et ne déclame pas trop souvent devant les jurés d’Amiens. Il sait au regard du grand nombre de reporters présent l’importance que peut prendre le discours du principal accusé et l’image qu’il peut en tirer. Ici, comme dans toutes les autres déclarations qu’il pourra faire, Jacob revendique hautement ses actes comme autant d’attaques lancées aux portefeuilles de ces parasites sociaux que sont les rentiers, les nobles, les militaires, etc. Lire le reste de cet article »
On reconnaît le bon ouvrier à ses outils. L’axiome se vérifie pour n’importe quel artisan, pour n’importe quel travailleur. Alain Sergent suggère dans sa biographie d’Alexandre Jacob l’existence d’une quincaillerie à Montpellier où l’illégaliste pouvait à loisir étudier les coffres forts, dont certains venus des Etats-Unis, et imaginer toute sorte d’outils plus perfectionnés les uns que les autres. Nous n’avons pu établir l’existence de ce magasin on ne peut plus particulier, qui serait situé soit rue de la République, soit faubourg du Courreau, mais la lettre que le bagnard Jacob écrit à sa mère le 19 novembre 1905, alors qu’il attend à saint Martin de Ré son départ pour la Guyane, tendrait à confirmer la véracité du fait. Lire le reste de cet article »
Paris, Espace d’animations des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille-du-Temple, il fait lourd. Salon du livre libertaire du 31 mai au 1er juin. Soleil, temps orageux. Les quelques ventilos accrochés au plafond de cette structure métallique, typique du début du XXe siècle, ne fonctionnent toujours pas. Ils n’ont pas fonctionné le premier jour. Y a pas de raison que, pour la fin, ça se foute à ventiler. Doivent morfler les petits scolaires qui s’entraînent au handball, au basket ou à autre chose. Chaud. La sueur coule sur tous les fronts. Et il y en a des visiteurs. Des livres aussi. Partout. Lire le reste de cet article »
La Nouvelle République du Centre Ouest
25 juin 1993
A la découverte de Marius Jacob
La fin d’un aventurier
Marius Jacob sort libre de Fresnes en 1928. Il se suicide en 1954, à Bois Saint Denis. Récit de la fin de sa vie. Lire le reste de cet article »
fanzine de contre-culture antifasciste et libertaire
n°16, juin 2008
Deux ouvrages récemment édités décortiquent l’histoire du bagne. Retour sur la face sombre de l’Etat français …
Durant près d’un siècle, essentiellement sous la IIIe République, l’Etat français se débarrassa de ses « classes dangereuses » en les expédiant en Nouvelle Calédonie puis en Guyane. Dans 90% des cas, les bagnards mouraient d’épuisement, de maladie ou de mauvais traitements. Retour sur une certaine expérience coloniale … Lire le reste de cet article »