Les frères Henry : de la bombe en politique
Anarchistes ? Parfaitement ! L’article de Walter Badier, paru dans le dernier numéro de Gavroche, a le mérite de replacer les actes des frères Henry, Fortuné et Emile, dans leur contexte. Loin de faire dans le sensationnel qui entoure traditionnellement les articles sur la question de la propagande par le fait, l’auteur dresse un portrait clair et explicite de « cet objet historique plus complexe » qu’il n’y parait. Car, au-delà de la question de la violence, les bombes d’Emile Henry au commissariat de la Rue des Bons Enfants et au café Terminus mettent en lumière les profondes divergences de la maison Anarchie. Ce qui explique que le saint Just de ce mouvement n’a pas l’aura d’un Ravachol ou d’un Vaillant. Pourtant, les déclarations du petit Emile à son procès, froides, sensées et pesées, révèlent les motivations politiques du jeune homme ; soit autant d’attaques dialectiques contre le vieux monde bourgeois et capitaliste. L’intellectuel gamin devient propagandiste par la parole. Les individualistes apprécient, pas les autres libertaires, ceux qui à la suite de Pouget orientent le militantisme libertaire et les « camaros à la redresse » vers le syndicalisme. La propagande par le fait ne meurt pas sur la veuve. Ni avec Emile Henry, encore moins avec Casério. Elle prend une autre forme en France. Le temps de la marmite peut alors laisser sa place à celui de la pince monseigneur. Et pour compléter cet excellent papier, le lecteur pourra toujours se procurer la non moins excellente biographie d’Emile Henry, parue en 2007 aux éditions libertaires et écrite par Walter.
Gavroche
Revue d’histoire populaire
n°156
Octobre-décembre 2008
Le mouvement anarchiste français et la Propagande par le Fait : l’exemple des frères Henry
La fin du XIXe siècle voit se multiplier les attentats terroristes perpétrés par des militants anarchistes dans le but de réveiller les masses. Cet épisode de « propagande par le fait » révèle alors une division idéologique entre les partisans de deux conceptions de l’anarchie : l’une sociale, collective, et l’autre individualiste.
Au congrès anarchiste international de Londres de juillet 1881, le mouvement libertaire dans son ensemble affirme « la nécessité de joindre à la propagande verbale et écrite la Propagande par le Fait ».[1] Pour les anarchistes, le moment semble alors venu de propager l’idée révolutionnaire « par des actes ».[2] L’assassinat du Tzar Alexandre II par des militants nihilistes russes quelques semaines avant la tenue de ce congrès, ainsi que l’isolement du mouvement anarchiste depuis sa mise à l’écart de l’Internationale en 1872 permettent de comprendre l’évolution stratégique entérinée à Londres. Très concrètement, les anarchistes font donc le choix de tourner le dos à la lutte ouvrière et revendicatrice pour se lancer dans des actions insurrectionnelles afin d’allumer l’étincelle révolutionnaire.
En France, c’est comme le souligne Jean Maitron « avec un retard d’une décennie sur la théorie »[3] qu’une véritable « épidémie terroriste » se répand, des attentats de Ravachol contre deux magistrats en mars 1892 jusqu’à l’assassinat du Président de la République Sadi Carnot par Casério le 24 juin 1894.
Souvent analysée comme une simple parenthèse dans l’histoire du mouvement anarchiste français, une sorte d’erreur de jeunesse vite surmontée par l’affirmation de la pratique syndicale, la Propagande par le Fait est assurément un objet historique plus complexe.
L’étude de l’action militante des frères Henry, Fortuné et Emile, qui sont deux acteurs majeurs de ce pic de violence, permet de comprendre la dynamique de la Propagande par le Fait et de s’interroger sur les clivages idéologiques internes au mouvement libertaire qui se révèlent alors.
C’est en septembre 1889 que Fortuné Henry apparaît pour la première fois dans les rapports de police. Il est alors considéré comme proche du Parti Ouvrier, le mouvement socialiste révolutionnaire de Jules Guesde. Il collabore notamment au journal Le Parti Ouvrier. Toutefois, au commencement de l’année 1891, il quitte ce parti pour rejoindre les anarchistes et devenir l’un des principaux promoteurs de la Propagande par le Fait.
Emile, son jeune frère, s’illustre dans sa jeunesse en réalisant une scolarité exemplaire. Bachelier ès sciences et admissible à l’école polytechnique en 1889, le jeune homme décide brusquement de mettre un terme à ses études. Il devient alors le secrétaire particulier de l’un de ses parents, un puissant industriel. Mais à la suite d’une déception sentimentale et de multiples désillusions sur la société, le jeune Emile se place progressivement en marge de la vie sociale « traditionnelle » : « J’avais vécu dans des milieux entièrement imbus de la morale actuelle. J’avais été habitué à respecter et même à aimer les principes de patrie, de famille, d’autorité et de propriété. Mais les éducateurs de la génération actuelle oublient trop fréquemment une chose, c’est que la vie (…) se charge bien (…) de dessiller les yeux des ignorants et de les ouvrir à la réalité. C’est ce qui m’arriva. »[4] Par conséquent, même si Fortuné l’a probablement initié aux idées anarchistes et introduit dans les groupes, l’engagement d’Emile relève essentiellement d’une sensibilité personnelle. A partir du milieu de l’année 1891, à peine âgé de 19 ans, il s’investit pleinement dans le mouvement libertaire. Au sein de celui-ci, il demeure quelque peu dans l’ombre de son frère qui devient, à partir du début de 1892, l’un des principaux orateurs des réunions publiques qu’organisent alors les libertaires. En effet, tandis qu’Emile s’emploie en coulisse à l’organisation des meetings, Fortuné occupe le devant de la scène.
Après les attentats et l’arrestation de Ravachol, et alors que l’exaltation de la violence se généralise dans le mouvement anarchiste, Fortuné Henry participe à de multiples conférences dans le but de défendre Ravachol et surtout d’appeler à la poursuite de la Propagande par le Fait. Ainsi le 18 juin 1892, au cours d’un meeting parisien à la salle du Commerce, il affirme qu’il faut « continuer de frapper jusqu’à ce que la bourgeoisie disparaisse, et s’il faut pour sauver la moitié de l’humanité, tuer l’autre, qu’on la tue. ». Le 6 août à St Quentin, il appelle les anarchistes présents à « ouvrir le ventre à quatre ou cinq patrons » : « Nous les jetterons par la fenêtre (…) Nous les dynamiterons (…) Il ne faut pas pérorer, mais agir. ».[6] En plus de ces conférences, Fortuné Henry, qualifié de « commis voyageur en anarchie » par la police, rédige une brochure intitulée Ravachol Anarchiste ? Parfaitement, véritable plaidoyer en faveur du terroriste.[7] Informés de ses activités, les services de police interpellent une première fois Fortuné le 31 mai 1892, ainsi qu’Emile, avant de les relâcher quelques heures après, faute de preuves. Cependant le 8 décembre 1892, l’aîné des frères Henry fait de nouveau l’objet d’une interpellation et est cette fois-ci condamné à deux années de prison.
A la différence de son frère, il semble qu’Emile soit, du moins dans un premier temps, hostile au « terrorisme aveugle » de Ravachol : « Un véritable anarchiste (…) va abattre son ennemi ; il ne dynamite pas des maisons où il y a des femmes, enfants, travailleurs et domestiques. ».[8] Toutefois, devant l’impact médiatique des premiers attentats de 1892 et de la personnalité de Ravachol, Emile Henry, comme bon nombre de libertaires d’ailleurs, modifie son jugement initial : « Les actes de brutale révolte (…) portent juste, car ils réveillent la masse, la secouent d’un violent coup de fouet, et lui montrent le côté vulnérable de la bourgeoisie, toute tremblante encore au moment où le révolté marche à l’échafaud. ».[9] Plus encore, il devient un fervent défenseur de la Propagande par le Fait et participe de manière active au débat qui traverse alors l’anarchisme sur cette question. Considéré comme un intellectuel, il se meut rapidement en un homme d’action. Pour Jean Maitron, « le fanatisme insensibilisa cette âme hyper-sensible. ».[10]
Observateur passionné de la grève des mineurs de Carmaux, il ressent l’échec d’une partie de leurs revendications de manière douloureuse et interprète leur reprise du travail comme un aveu d’impuissance. Aussi, probablement avec la complicité d’autres anarchistes, Emile Henry dépose le 8 novembre 1892 à la Société des Mines de Carmaux à Paris une bombe qui explose, par un concours de circonstances, au commissariat de la rue des Bons Enfants, entraînant la mort de cinq personnes. A travers cette action terroriste, Emile Henry et ses complices entendent à la fois démontrer à l’ensemble du prolétariat la détermination des anarchistes et la vulnérabilité de la bourgeoisie, mais aussi réaffirmer au sein du mouvement libertaire l’efficacité de la Propagande par le Fait, de plus en plus contestée par les leaders de l’anarchisme européen.
Son acte « de propagande » accompli, il se réfugie en Angleterre. Observant avec dépit la passivité de l’opinion publique à la suite de l’attentat de la rue des Bons Enfants, il s’affirme de plus en plus comme un anarchiste de tendance individualiste. En effet comme Bakounine à la fin de sa vie, il se résigne au fait « que la pensée, l’espérance et la passion révolutionnaires ne se trouvent absolument pas dans les masses »[12] et se rapproche des positions de son ami Zo d’Axa : « Vivre sans croire au paradis divin et sans trop espérer le paradis terrestre. Vivre pour l’heure présente, (…) vivre et palper cette existence dans le plaisir hautain de la bataille sociale. Individuellement nous courrons aux assauts qui nous appellent. ».[13] Cet appel à l’action, Emile Henry le ressent après le vote du premier volet des lois contre les anarchistes, qualifiées par les socialistes de « lois scélérates », et la gigantesque répression qui s’abat sur les libertaires après l’attentat de Vaillant à la chambre des députés le 9 décembre 1893.
Souhaitant désormais frapper l’ensemble de la société, il s’attaque aux paisibles consommateurs du café Terminus le 12 février 1894. Sa bombe blesse une vingtaine de personnes, dont l’une mortellement. En justifiant son attentat par la phrase devenue célèbre « il n’y a pas d’innocents »[14], il rend les masses directement responsables de leur asservissement. Alors que les précédents attentats avaient pour ambition d’éclairer le prolétariat en frappant les détenteurs du pouvoir judiciaire, politique ou économique, celui du café Terminus apparaît uniquement comme une sanction à l’égard de la passivité du peuple, sans réelle dimension propagandiste.
Après avoir lancé cette bombe au café Terminus, Emile Henry est interpellé par les forces de l’ordre, avec l’appui de la foule. Soixante-quatorze jours après son arrestation, il comparaît devant les assises de la Seine. Son attitude au cours des deux journées d’audience donne à ce procès un grand retentissement. Profitant de la formidable attention portée à son sujet, il explique les fondements de la pensée anarchiste et s’évertue à provoquer les principaux protagonistes de cette affaire et à travers eux naturellement, la société dans son ensemble. Cette détermination, doublée d’une absence quasi totale d’émotion, fait de lui selon Clemenceau le « St Just de l’anarchie ».[15] Condamné à la peine capitale, il n’utilise aucun des recours mis à sa disposition pour échapper à la mort. Le 21 mai 1894, à vingt et un ans, le « benjamin de l’anarchie »[16] est exécuté place de la Roquette, non sans avoir fait preuve une nouvelle fois de courage dans cette ultime épreuve. Célébré pour son intelligence et son abnégation, Emile Henry n’est toutefois pas considéré par les anarchistes français à l’égal d’un Ravachol ou d’un Vaillant. En effet, en plus de heurter la sensibilité de l’opinion publique et de déprécier l’image de l’anarchisme, son extrémisme accentue et révèle au grand jour les divergences présentes au sein du mouvement, cristallisées autour de la question de la Propagande par le Fait, entre les tenants d’une approche « sociale », fondée sur l’action collective de masse et les partisans d’une conception « individualiste ». Ainsi, tandis que pour Octave Mirbeau, « un ennemi mortel de l’anarchie n’aurait pas mieux agi que cet Emile Henry »[17], les principales personnalités du courant individualiste que se soit Cabot, Martinet ou encore Libertad, reconnaissent l’engagement et l’action du jeune terroriste. Incontestablement Emile Henry n’est pas un propagandiste par le fait comme les autres.
Même Fortuné Henry éprouve, à sa sortie de prison en septembre 1894, une certaine gêne à l’égard de l’attentat du café Terminus, préférant souligner le désintéressement de son frère : « C’est un crime passionnel qu’il a commis. Je ne veux ni excuser ni expliquer mon frère, c’est l’avenir qui le jugera. On peut réprouver la bombe (…) on peut dire que c’est une folie, mais on ne peut pas dire que c’est un vil intérêt qui l’a poussé. ».
Poursuivant son intense activité militante, Fortuné s’oriente d’ailleurs dans des moyens d’actions très éloignés de la Propagande par le Fait. Membre de la ligue antimilitariste, il figure notamment parmi les délégués français au congrès antimilitariste d’Amsterdam de juin 1904. Il est également le principal animateur de la colonie anarchiste « L’Essai », située dans la forêt des Ardennes près d’Aiglemont, de sa fondation en 1903 jusqu’à sa dissolution en 1909.
Le parcours des frères Henry reflète donc parfaitement ce moment très particulier dans l’histoire de l’anarchisme qu’est la Propagande par le Fait. Dans un premier temps séduits par la violence terroriste et la personnalité de Ravachol, les anarchistes prennent rapidement conscience du peu d’impact de cette stratégie révolutionnaire sur les masses. C’est d’ailleurs après avoir perçu l’absence d’effet d’entraînement des attentats sur le peuple, qu’Emile Henry se décide à frapper les clients du café Terminus. Cet acte terroriste constitue donc, d’une certaine manière, le symptôme de l’échec de la Propagande par le Fait. Plus encore, l’extrémisme de ce jeune terroriste accélère l’éloignement des libertaires de l’approche individualiste du combat anarchiste, et plus globalement l’arrêt de la Propagande par le Fait. D’ailleurs, quelques semaines seulement après l’exécution d’Henry, Caserio, en poignardant le Président de la République Carnot, effectue le dernier acte retentissant de cette vague d’attentats. Une page se tourne alors dans l’histoire de l’anarchisme français.
Dès octobre 1894, Emile Pouget préconise dans les colonnes du Père Peinard l’entrée des anarchistes dans les syndicats. La création de la Confédération Générale du Travail (C.G.T.) en 1895 marque le début d’une ère nouvelle dans l’histoire du militantisme libertaire, celle de l’anarcho-syndicalisme. Pour les partisans de l’entrée des libertaires dans les syndicats, devenus très largement majoritaires, la période des bombes et des attentats se trouve définitivement rejetée, « chassée dans les limbes de l’anarchisme, parmi les choses à oublier, parmi les « déviations » ».[18] Quant aux tenants de l’action individuelle, hostiles à l’évolution « « trade-unionistes » de l’anarchisme »[19] et rejetés par la nouvelle orthodoxie, ils assument à partir de ce moment des positions de plus en plus ouvertement individualistes. Ainsi à l’issue de la Propagande par le Fait, et au terme d’un lent processus amorcé au début des années 1880, une scission se produit au sein de l’anarchisme entre les individualistes et les sociétaires, brisant ainsi définitivement l’unité du mouvement. Par conséquent la Propagande par le Fait apparaît bien comme la phase ultime et décisive du débat interne concernant l’orientation du mouvement. C’est l’échec politique de la conception individualiste de la lutte anarchiste qui détourne la majorité des militants de ce type d’action et les conduit à se lancer, par le biais des syndicats, à la conquête de la classe ouvrière.
Walter Badier
Orientation bibliographique
– Badier Walter, Emile Henry, Paris, Editions libertaires, 2007.
– Maitron Jean, Le Mouvement anarchiste en France, Tome I : Des origines à 1914, Paris, Gallimard, 1992.
– Maitron Jean, Ravachol et les anarchistes, Paris, Julliard, 1964.
– Manfredonia Gaetano, L’individualisme anarchiste en France (1880-1914), Thèse de doctorat, Institut d’Etudes Politiques, 1990.
– Nataf André, La vie quotidienne des anarchistes en France (1880-1914), Paris, Hachette, 1986.
– Nettlau Max, Histoire de l’Anarchie, Paris, Ed. de la Tête de Feuilles, 1971.
– Pessin Alain, La rêverie anarchiste 1848-1914, Paris, Librairie des méridiens, 1982.
– Préposiet Jean, Histoire de l’anarchisme, Paris, Tallandier, 1993.
[1] Cité dans Le Révolté, n°11, 23 juillet 1881.
[2] Dès 1873, Bakounine exhorte les compagnons au passage à l’acte : « Dans les neuf dernières années on a développé au sein de l’Internationale plus d’idées qu’il n’en faudrait pour sauver le monde (…) Le temps n’est plus aux idées, il est aux faits et aux actes. » (« Lettre au comité fédéral jurassien », Bulletin de la fédération jurassienne, n°27, 12 octobre 1873)
[3] Maitron J., Le Mouvement anarchiste en France, Tome I Des origines à 1914, Paris, Gallimard, 1992, p.269.
[4] Extrait de la déclaration lue par Emile Henry au cours de son procès. (Gazette des Tribunaux, 29 avril 1894)
[5] Archives de la Préfecture de police PP BA77, rapport de police, daté du 22 juin 1892.
[6] Archives Nationales F/7/15968, rapport de police, daté du 12 novembre 1892.
[7] Cette brochure est vraisemblablement éditée en juillet 1892 à quelques milliers d’exemplaires.
[8] The Fortnightly review, 1er septembre 1894, article de C. Malato.
[9] L’En Dehors, le 28 août 1892 (n°69), article : « Camarades de l’En Dehors » de E. Henry.
[10] Maitron J., Le Mouvement anarchiste en France, Tome I Des origines à 1914, Paris, Gallimard, 1992, p.242.
[11] Les circonstances exactes de cet attentat demeurent encore à l’heure actuelle mystérieuses.
[12] Extrait d’une lettre de Bakounine, datée du 15 février 1875. (cité par Préposiet J., Histoire de l’anarchisme, Paris, Tallandier, 1993, p.92)
[13] Propos de Zo d’Axa (Salmon A., La terreur noire, Paris, J.J. Pauvert, 1959, p.417-418).
[14] Extrait de la déclaration lue par Emile Henry au cours de son procès. (Gazette des Tribunaux, 29 avril 1894)
[15] La Justice, 1 mai 1894, article : « Le condamné » de G. Clemenceau.
[16] Surnom attribué par J. Maitron à Emile Henry dans son ouvrage, Ravachol et les anarchistes Paris, Julliard, 1964.
[17] Propos d’Octave Mirbeau extrait du Journal, daté du 28 avril 1894.
[18] Manfredonia G., L’individualisme anarchiste en France (1880-1914), Thèse de doctorat, Institut d’Etudes Politiques, 1990, p.144.
[19] Manfredonia G., L’individualisme anarchiste en France (1880-1914), Thèse de doctorat, Institut d’Etudes Politiques, 1990, p.145.
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