Semaine de l’aphorisme jacobien 5
jeudi 30 avril 2009 par JMD
Les oripeaux, seraient-ils concrets, seraient-ils abstraits, m’ont toujours dégoûté.
Alexandre Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905
Les oripeaux, seraient-ils concrets, seraient-ils abstraits, m’ont toujours dégoûté.
Alexandre Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905
Tout lasse, même les promesses ; tout arrive, même les révolutions.
Alexandre Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905
La loi n’est qu’une peste, qu’un choléra ; et, bien loin de la respecter, je la combats comme l’on combat la peste, comme l’on combat le choléra : par tous les moyens, même les plus violents.
Alexandre Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905
Au nom de la consigne, ça marche, court, boit, mange, dort ; au nom de la consigne, ça vous salue un supérieur d’une main et ça vous revolvérise un pauvre bougre de l’autre ; au nom de la consigne enfin, ça défend le capital en sabrant et en fusillant les grévistes, ça protège la propriété en faisant la chasse aux sans-le-sou ; ça agit, ça respire, mais ça ne pense pas.
Alexandre Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905
Plus un homme travaille, moins il gagne ; moins il produit, plus il bénéficie.
Alexandre Jacob, Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905
Même spontanée, la mythique révolte des 21/22 octobre 1894 doit être considérée comme un indicateur d’une résistance anarchiste à cette institution totale qu’est le bagne. Résistance qui peut aller jusqu’à la mort. C’est d’ailleurs le seul mouvement d’opposition violente et collective que connaît la colonie pénitentiaire durant toute son existence. Liard-Courtois arrive aux îles du Salut après ces évènements qui voient le décès de 4 surveillants et de 12 forçats, parmi lesquels 10 anarchistes. Clément Duval, lui, se trouve sur l’île Royale lorsque, sur l’île Saint Joseph, l’émeute éclate.
Vendredi 24 avril 2009
Le Monde des livres
« L’enfer du bagne » de Paul Roussenq : Paul Roussenq l’incorrigible Lire le reste de cet article »
L’Humanité apprécie de toute évidence la réédition de L’enfer du bagne de Paul Roussenq chez Libertalia et la préface que nous avons commise. Bien. Lire le reste de cet article »
Recto. Des chevaux. L’armée. Un défilé pour sûr ! Oh ! pas celui du 14 juillet mais le spectacle attire la foule. Des badauds. Des gens. D’honnêtes gens. Au balcon. Sur la chaussée. Au passage du convoi. C’est un convoi. Quitter son lieu de travail pour le voir passer. Des hommes et des femmes. Des paniers sous le bras. Combien sont-ils ? Lire le reste de cet article »
Dans deux jours, le Jacoblog soufflera sa première bougie ! Nous, nous allons souffler un peu. Courte pause pour préparer quelques surprises de derrière les fagots. Un an d’existence et presque 250 articles, une centaine de commentaires. Cette fenêtre ouverte sur l’illégalisme, le bagne et leurs joyeusetés, sur plein d’autres choses encore s’est ouverte environ 18000 fois. On aimerait bien dépasser les 50000 visites en avril 2010. Mais, pour l’heure et pour saluer l’évènement, nous sommes heureux de vous offrir cette carte postale qu’un ami internaute a réussi à trouver dans les cercles cartophiles du web. Il vient tout juste de nous la transmettre. Nous ne diffusons pour l’instant que le verso de la dite carte. C’est encore un jeu. Il suffit juste de dire – et comme d’habitude il n’y a encore et toujours rien à gagner – ce que l’on peut mirer au recto. Le verso suffit à lui seul à deviner cette image au demeurant fort instructive et totalement inédite. Nous attendons avec impatience vos réponses, vos remarques, encouragements, critiques, etc … N’hésitez pas non plus à diffuser le Jacoblog tout autour de vous. Reprise des négociations : samedi 25 avril prochain. Vive les enfants de Cayenne !
26 mai 1986. Journal de 20 heures. Antenne 2. La France qui a peur regarde atterrée le présentateur, Bernard Rapp, annoncer les titres principaux de son JT : « Madame, Monsieur, bonsoir. Du cinéma à la Santé avec l’évasion spectaculaire d’un détenu qui purgeait une peine de dix-huit ans de réclusion criminelle. Du cinéma parce que tout y était : l’hélicoptère, le toit de la prison et même une femme qui semblait être au cœur de l’opération. C’était à 10h45 ce matin. C’était en plein Paris ». Lire le reste de cet article »
Tout en jouant les aliénés, Alexandre Jacob s’apprête à prendre la poudre d’escampette. Le 19 avril 1900 au matin, la direction de l’asile Mont Perrin constate que la cellule n°1 est désespérément vide. Panique à Aix en Provence. Le rapport circonstancié que le médecin–chef de l’établissement psychiatrique établit le 20 de ce mois permet de reconstituer l’évasion de l’anarchiste. Lire le reste de cet article »
n. m.
La terreur est une crainte poussée à un très haut degré, une peur d’une intensité exceptionnellement grande. On appelle terro-risme le système de gouvernement qui s’appuie sur la terreur pour contraindre les membres d’une collectivité à l’obéissance. Mais c’est arbitrairement que l’on réserve ce terme à de très rares périodes de l’histoire. Lire le reste de cet article »