Dix questions à… Jean-Marc Bonnard
Membre du canal historique de l’Atelier de Création Libertaire avec Mimmo Pucciarelli, JM (avec un B et pas un D) est, quoi qu’il en dise et s’en défende, plus que le simple incitateur du jacoblog. Une espèce de truc indispensable. Une superstructure sans laquelle nos articles ne pourraient webexister. Une sorte de maître Yoda du clavier. L’anarchie et la force sont en lui. Indispensable comme le Gaffiot pour qui fait du latin, comme le Ginette Matiot pour qui tâte de la louche et du fourneau, ou bien comme les outils Facom pour qui le dimanche s’amuse à construire des trucs dans son garage ou ailleurs. Il a bien voulu ici répondre à quelques-unes de nos questions même s’il apparaît, à l’image de la recette secrète du Coca Cola ou de la sauce du Big Mac, que nous ne saurons jamais celle de sa célébrissime paëlla. Les réponses de cet artisan éditeur fusent en revanche sur l’ACL, sur les livres publiés et sur les blogs, sur le petit monde de l’édition libertaire et, bien évidemment sur l’honnête cambrioleur.
•1) Peux-tu nous présenter rapidement l’Atelier de création libertaire ? Comment expliques-tu la longévité de cette « vieille » maison d’édition associative ?
L’Atelier de création libertaire a tout juste 30 ans. En fait un peu plus, mais le premier ouvrage, Interrogations sur l’autogestion, est sorti à l’automne 1979.
Nous éditions, depuis déjà quelques années, une revue libertaire, IRL – Informations et réflexions libertaires, et nous étions autonomes quant à la fabrication : frappe et mise en page, l’impression étant faite par une coopérative amie, AIPN (association impression presse nouvelle). L’originalité de cette revue était de travailler autant le fond que la forme. Toutes les revues libertaires de l’époque privilégiaient le fond en laissant un peu tomber la forme. Cette formation graphique sur le tas, le matériel que nous avions (il n’y avait pas d’ordinateur à l’époque et les journaux se faisaient sur la table de montage), ont été mis au service du mouvement libertaire lyonnais de l’époque pour faire des affiches, des tracts, des dépliants, des revues. C’est à partir de ce moment que nous avons « siglé » tous nos travaux « Atelier de création libertaire » : nous étions un véritable atelier et qui faisait de la création. Et libertaire nous l’étions, car nous militions tous et toutes au sein du collectif libertaire puis de la coordination libertaire. Un travail serait d’ailleurs à mener sur l’originalité du mouvement libertaire lyonnais des années soixante-dix et quatre-vingt, qui a servi de terreau pour tout ce qui a suivi depuis.
Bref, quand on a décidé de publier ce premier livre, nous l’avons fait tout naturellement sous le nom « IRL – Atelier de création libertaire ».
Ensuite, lorsque nous avons élargi IRL à une rédaction parisienne, cette dernière nous a demandé de cesser de mélanger les deux choses (la revue et les éditions). Et c’est à partir de ce moment que nous avons déposé officiellement les statuts de la maison d’édition sous le nom de Atelier de création libertaire.
En ce qui concerne la longévité, elle provient du fait qu’il y a à l’Acl un « noyau dur » qui continue vaille que vaille ce petit bonhomme de chemin. En gros, pour l’instant, la maison fonctionne principalement sur deux têtes qui, à défaut de se voir tous les jours, se téléphonent tous les jours et s’envoient des mails encore plus souvent. Ces deux têtes « historiques » sont Mimmo Pucciarelli et moi-même. Mimmo assurant plus le travail éditorial, ainsi que les envois quotidiens (ou bi-quotidiens) et moi les tâches de mise en page, correction, gestion et tout l’aspect informatique. Un troisième « vieux » larron, Alain, même s’il est toujours là et travaille sur des traductions et des textes, a du mal à suivre le rythme 😉
Nous sommes en « service minimum », repliés sur le noyau dur. Mais nous avons été, à d’autres époques, plus nombreux lors des réunions. Nous avons par contre un réseau d’ami-e-s qui participent de près ou de loin, et qui nous aident. C’est le « deuxième cercle », des gens de Lausanne, Toulon, Paris… auxquels on fait appel régulièrement et qui nous donnent des coups de main.
Bref, on bosse et on fait avancer les choses, à notre rythme. Mais toujours avec l’envie de faire pour le mieux, de travailler les textes, revoir les notes, demander des corrections aux auteurs. Nous ne nous considérons pas comme des « fabricants » de livres, mais bien des « éditeurs ». Un exemple récent concerne la traduction d’un bouquin américain sur Émile Henry, dont tu as ici même posté une chronique (http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2009/07/le-marronnier-et-la-marmite/). L’éditeur, une maison « sérieuse », a traduit la bibliographie, sans même chercher s’il y avait des ouvrages en français. On se retrouve donc avec des éditions anglo-saxonnes de Proudhon ou de Kropotkine. Nous, nous n’aurions jamais laissé passer ce genre de choses.
•2) Qui fait quoi à l’ACL ? Quelles sont les prochaines sorties ?
J’ai déjà répondu à la première question. Pour la seconde, nous avons plusieurs fers au feu. Nous essayons, comme tous les éditeurs, d’avoir des ouvrages dans différents stades de la conception, afin de toujours avoir à faire et pouvoir sortir régulièrement des titres. Pour la rentrée, en plus de deux rééditions, nous avons un livre de la collection « Commune mémoire », sur Virginie Barbet, Internationaliste lyonnaise peu connue. Alain Thévenet, pour se « reposer » de la traduction de Godwin, Enquête sur la justice politique, a fini de traduire un livre de Martha Ackelsberg, Free women of Spain, un livre très intéressant sur les Mujeres Libres en Espagne. Nous avons aussi un livre sur Owen et un autre sur Francisco Ferrer, le dernier étant encore à l’état de projet.
•3) Les éditions ACL sont très actives sur Lyon et ses environs. Qu’en est-il de la capitale et du reste de la province ?
Les éditeurs sont toujours « localisés » ; ensuite, ils diffusent leurs livres et les nôtres sont diffusés un peu de partout. Et, comme je le disais, nous avons des réseaux d’ami-e-s, en France et ailleurs.
•4) Quels sont les rapports de l’ACL avec les autres maisons d’édition anarchistes ? Pourquoi ne trouve-t-on pas l’ACL dans le catalogue du Club du livre libertaire qui tente de fédérer un maximum de ces maisons d’édition ?
Nous avons coédité quelques ouvrages, entre autres avec Acratie. Nous avons plus de rapports avec les maisons d’édition libertaires italiennes, avec lesquelles nous nous traduisons mutuellement. Nous avons même à notre catalogue des livres coédités en italien.
A part nous voir dans les salons du livre, il est vrai que nous avons peu de rapport avec les autres maisons. Mais cela vient du fait que nous pensons que ce n’est pas parce que nous sommes dans la même famille (anarchiste), qu’il faudrait qu’on soit tout le temps à bosser ensemble. Nous sommes pour les affinités… et les affinités ne se créent pas parce qu’on les décrète.
En ce qui concerne le Club du livre libertaire, nous nous sommes posé la question… et nous n’avons pas vu de raison à y adhérer, hormis le fait de rejoindre une famille.
Nous continuons notre petit bonhomme de chemin et, tout dernièrement, nous avons accepté de « parrainer » le livre des Éditions libertaires sur (contre) l’Islam, tout en faisant part de nos remarques sur cet ouvrage.
•5) Le catalogue de l’ACL est vaste et fourni, mais, hormis les livres de J.-M.Traimond, les livres d’humour ne sont pas légion. On ne rigole pas à Lyon ? De la même manière, hormis la Caravane des oubliés, on ne trouve guère de romans, noirs en particulier, et de polars. Est-ce un choix délibéré ou bien cela vient-il d’un désintérêt libertaire vis-à-vis de ces genres de littérature qui peuvent tout aussi bien que les autres véhiculer un message anarchiste ?
À part les bouquins de Traimond, qui est un vieil ami et a longtemps fait partie du deuxième cercle, les autres ne se sont pas vendus. Je pense que nos lecteurs trouvent chaussure à leur pied, dans ce domaine, auprès des « grands » éditeurs spécialisés là-dedans. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé !
•6) L’ACL travaille beaucoup avec l’outil internet. Depuis un peu plus d’un an maintenant, ses blogs viennent enrichir la réflexion livresque proposée. Comment est née cette idée du blog ? Quels sont-ils ? Y en a-t-il d’autres en vue ?
Je pense que nous sommes un des premiers éditeurs libertaires à avoir basculé sur Internet il y a déjà longtemps. Et nous avons mis en place la vente en ligne qui permet à n’importe qui, n’importe où, de commander un bouquin et de le recevoir 2 ou 3 jours après. Je suis en train de travailler sur une nouvelle version de notre site et j’espère la mettre en ligne cet automne.
Pour ce qui est des blogs, il y avait longtemps que j’avais envie de faire des « mini-sites » (je les appelais comme cela avant), autour d’un livre précis. Mais je ne savais pas quel livre ferait l’affaire et, surtout, quel contenu on pourrait y associer.
Puis vint le jour où nous nous sommes vus, à Romans, chez Josette Duc-Passas. Et là, je me suis rendu compte qu’il y avait du contenu (on n’avait pas pu tout mettre dans le livre), tu avais tout plein de documents, tu avais l’amour de père Jacob, la verve, la plume… bref, cela pouvait fonctionner. Car, en fait, pour faire un blog, il faut de la patience et de la constance. Et, surtout, avoir un sujet qui a du mal à s’épuiser. Et puis, le format blog te permet de sortir du sérieux d’un bouquin, de mettre tes quizz, tes aphorismes, tes prises de bec…
D’où ce premier blog, Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur . Et j’avoue personnellement que cela a dépassé toutes mes espérances. Je n’en suis pas la cause (juste l’incitateur), mais parce que tu te l’es réapproprié et que tu lui donnes toute ton énergie. Et d’un !
Ensuite, en discutant avec Mimmo, on a essayé de trouver d’autres sujets. Mimmo a beaucoup travaillé sur le quartier de la Croix-Rousse, publiant entre autres le Rêve au quotidien et préfaçant la Croix-Rousse alternative . De plus, il a toujours en poche un appareil photo numérique pour prendre des gens en photos, des graffitis sur les murs, des instantanés du quartier. Nous avons donc décidé de créer le blog Ma Croix-Rousse (alternative) . Et de deux !
En parallèle, nous avions pensé faire un blog en images des libertaires lyonnais : Histoire en images des libertaires lyonnais est né aux alentours du 1er mai de cette année. En faisant IRL, nous avions besoin de photos. Et Mimmo, avant d’avoir un appareil numérique, a travaillé sur de l’argentique et a stocké beaucoup de tirages papier. Le problème est donc de les scanner avant de les publier. Et aussi de retrouver les dates, les circonstances… L’idée est de rendre un hommage aux libertaires lyonnais et de leurs actions, tout au travers des photographies que nous avons prises. Et nous en profitons pour rendre hommage a ceux et celles qui nous ont marqués et qui ne sont plus là maintenant : Zizette, Germinal, Joël… Et nous en profitons pour lancer un appel à tous et toutes de nous envoyer leurs photos et leurs témoignages. Et de trois !
Jean-Christophe Angaut, qui a publié chez nous la Liberté des peup les – Bakounine et les révolutions de 1848 a tout de suite été emballé quand nous lui avons proposé de tenir un blog, tout simplement intitulé Michel Bakounine . Et les premiers billets publiés me font penser que nous tenons là un autre Jean-Marc Delpech ! Et de quatre !
Le tout dernier, le s anarchistes italiens dans le mondeest coordonné par Isabelle Felici, qui nous avait donné La Cecilia. Histoire d’une communauté anarchiste et de son fondateur Giovanni Rossi et, plus récemment, Poésie d’un rebelle. Gigi Damiani, poète, anarchiste, émigré . Isabelle a pour l’instant moins de temps pour s’en occuper (changement d’affectation professionnelle), mais je suis sûr qu’elle aura plein de choses intéressantes à nous faire partager. Et de cinq donc !
Et nous sommes ouverts à toute proposition ! Nous avons monté une « ferme à blogs » qui nous permet de multiplier les blogs de l’Atelier de création libertaire.
•7) Dans l’avant-propos du Jacoblog, tu narres la genèse de l’Honnête Cambrioleur. Tu t’es pas mal investi dans ce titre. Pourquoi ?
A l’Acl point n’est besoin d’unanimité pour qu’un titre soit publié (mais l’inverse est faux et il y a un « droit de veto », qui n’a été utilisé qu’une seule fois : pas malin de ma part, j’ai refusé le TAZ d’Akim Bey, que Mimmo nous proposait !). Donc si une des personnes de l’équipe est fortement attirée par un titre, et que les autres n’y voient pas d’inconvénients, alors cette personne se doit d’aller au bout de sa démarche. Un des livres qui m’avait marqué était justement le bouquin de Bernard Thomas sur Jacob. Donc de publier quelque chose de plus abouti sur le sujet, de dépoussiérer le mythe et faire ressortir le militant anarchiste derrière ce cambrioleur. Et quand on bosse sur un livre, je me répète, on essaie d’aller jusqu’au bout pour en faire un ouvrage cohérent, intéressant et qu’on est fier de montrer.
•8) Le but de notre biographie sur Alexandre Jacob est de replacer le personnage dans son contexte et de lui redonner sa dimension anarchiste. L’imaginaire collectif tend à le confiner dans cet espace, pour nous réducteur, de l’aventure et de l’extraordinaire. Quelle est ta vision de l’honnête cambrioleur ? Éprouves-tu de l’empathie vis-à-vis d’un homme bien souvent comparé dans les cercles libertaires, et ailleurs, à Arsène Lupin?
Quand j’avais vingt ans, c’était pour moi un Mandrin, un Arsène Lupin anarchiste. Bref, un révolté qui menait sa révolte à son extrémité. Et je suis sûr que ceux qui ont vingt ans maintenant pensent cela. Relis donc les minutes des procès et on voit bien quelqu’un qui est d’une actualité troublante et qui n’a pas peur de contredire les juges. Mais je me rends compte que j’avais cette image d’Épinal en tête, comme un Ravachol devant sa guillotine… et ça me faisait « kiffer » à l’époque.
Comme tu as pu le remarquer dans certains des titres que l’on a publiés, notre but n’est pas de rajouter à l’imaginaire anarchiste, mais de poser les questions, voire même de toucher là où cela fait mal. Notre Commissaire de choc , publié fin 2007, en est aussi un exemple et a pu choquer certains militants anarchistes. On y montrait juste la vie d’un cénétiste qui croyait en la militarisation, non pas par idéologie, mais par pragmatisme, pour avoir des armes et faire plus et mieux que les communistes. Il a perdu la guerre, donc on pense maintenant qu’il avait tort. Mais en est-on sûr ? Y avait-il d’autres alternatives ? Certains anarchistes du groupe international ont baissé les bras et sont repartis chez eux, voyant que la révolution était dévoyée. Mais les Espagnols, où pouvaient-ils aller ? Ils devaient rester chez eux et essayer d’être les plus forts possibles pour combattre les franquistes.
On a eu aussi des remarques sur Parisquat . Enfin, quand je parle de remarques, certains ont parlé de « confession d’un repenti ». Tout cela parce que l’auteur, et certaines personnes qu’il interviewait se posaient des questions sur leur « radicalisme » de l’époque.
Bref, je me rends compte que, dans nos milieux, un certain « conformisme » existe et qu’il est difficile de se poser des questions sans passer pour des « repentis », des « traîtres », des « libéraux-libertaires » (terme employé contre nous dans le bulletin intérieur d’une orga anarchiste, il y a quelques années).
•9) À l’occasion d’une actualité récente, les violences policières à Strasbourg lors du sommet de l’OTAN par exemple, la presse nationale a évoqué l’ouvrage de l’ACL sur les black block. Ne crains-tu pas, à l’image du bidouillage étatique de Tarnac, des poursuites judiciaires parce que le Jacoblog diffuse l’Indicateur Anarchiste, petit manuel de recettes explosives datant de 1890 et dont les auteurs sont autant invisibles que ceux de l’Insurrection qui vient ? L’illégalisme anarchiste, la propagande par le fait sont-ils des phénomènes du passé, que nombre de commentateurs, historiens ou non, se sont évertués à une fatale condamnation dialectique ?
L’État, la presse, tous ont peur de ceux qu’ils ne connaissent pas et ne maîtrisent pas. Les illégalistes étaient de ceux-là, les Tarnaciens sans doute aussi. Rien que le fait de les classifier, « l’ultra-gauche anarcho-autonome », montre que l’État n’a rien compris, juste que l’association des ces trois termes ne peut que faire peur, à son avis.
L’illégalisme anarchiste est pour moi un phénomène du passé, car il se confrontera toujours à l’État qui, en retour, se nourrira de lui pour ajouter à la répression, interdire les cagoules, par exemple. Il faut inventer autre chose, des TAZ, sans doute, des espaces de liberté dans nos quartiers et nos villages. Les expériences qui se font sur la Croix-Rousse, les espaces d’échanges, les repas collectifs… tout ceci tisse du lien et c’est beaucoup plus fort que de se séparer des autres et se renfermer dans un illégalisme qui amène, à terme, toujours au même endroit : au bagne, à la guillotine, au QHS…
•10) Tes talents de webmestre à l’ACL sont indispensables. Nous ne comptons plus les appels à l’aide de notre part auxquels tu réponds systématiquement. Il semblerait, après l’art informatique et en bon Lyonnais qui se respecte, si tant est qu’il y ait bien sûr de mauvais Lyonnais (des footballeurs éventuellement 🙂), que tu sois également féru d’art culinaire. Peux-tu donner aux lecteurs du Jacoblog ta magistrale recette du tajine ou de la paëlla ? Un livre de recettes peut-il être envisageable ?
On mettra la recette du tajine en ligne, un de ces jours. Quant au livre de recettes, je ne pense pas que ce soit le moment maintenant. Nous avons trop de livres à publier et pas assez de temps ni d’argent pour tout faire. Mais pourquoi pas un blog de recettes, avec à chaque fois un lien avec l’histoire du mouvement. Je fais bien aussi la paella, et je vois de suite le lien avec l’Espagne révolutionnaire !
Rectificatif :
Samedi 28 novembre 2009, 7h 52. A la demande de JMB (« Non mais dis donc ! On fait bosser les gens et on ne relit pas ? « ) qui nous signale que cet interview a été réalisé pendant la période estivale, nous signalons à nos aimables lecteurs que le livre sur Virginie Barbet, « internationaliste lyonnaise peu connue », d’Antje Schrupp vient de sortir et donc d’intégrer le catalogue de l’ACL.
Tags: ACL, Alain Thévenet, Alexandre Jacob, anarchie, Atelier de Création Libertaire, blog, édition, honnête cambrioleur, IRL, Jacob, Jacoblog, Jean-Marc Bonnard, JMB, livre, Mimmo Pucciarelli, paëlla, répression, Romans, tajine, Traimond
Imprimer cet article
Envoyer par mail