Marianne Arsène Marius
Le marronnier jacobien plonge ses racines profondément dans le sol lupinien. Trois ans séparent les deux articles de l’hebdomadaire créé par Jean-François Kahn. Le premier fait la promotion du spectacle de Jérôme Savary et, est inspiré du Jacob de Bernard Thomas. Le journaliste au Canard Enchaîné a d’ailleurs largement participé à la réalisation de Demain la Belle, comédie musicale narrant les extraordinaires aventures d’un illégaliste de la Belle Epoque.
En 2009, le magazine revient sur Alexandre Jacob, toujours prénommé Marius, à l’occasion de sa série estivale sur les héros populaires. Guy Konopnicky, auteur en 1996 d’une excellente étude sur le FN (Les Filières Noires, Denoël), signe ici un article bien fade où l’honnête cambrioleur n’apparaît – de manière secondaire certes – encore une fois que comme un inspirateur pour Maurice Leblanc. Lupinose aiguë dont nous avons signalé les symptômes en 2006. Mais il n’est de pire sourd que celui qui ne daigne pas entendre … et Marianne n’a jamais répondu à notre missive. Tant pis.
Marianne
11 FEVRIER 2006
Un Arsène Lupin plus anar que gentleman
Il y a un miracle Savary. Il tient à cette atmosphère de fête que dégagent immanquablement depuis le Grand Magic Circus ses spectacles, même les moins réussis – il y en eut quelques-uns dans le passé. Mais du passé faisons table rase: Demain la belle appartient à la catégorie des bons, des très bons Savary. Grâce à la qualité du livret signé Bernard Thomas, d’abord, aux airs des chansons, ensuite, que pour un peu on se surprendrait à fredonner, si l’on ne craignait de gêner ses voisins, mais aussi et surtout à la patte d’un Jérôme Savary qui n’a à l’évidence rien perdu de son inventivité. Des surprises, des trouvailles, le spectacle en fourmille, comme ces masques de caoutchouc de couleur, façon Fantômas version André Hunebelle, collés sur les visages des argousins. Ou cette formidable idée de projeter soudain au fond de la scène des images de la guerre de 1914 qui apportent l’indispensable touche d’émotion sincère à un spectacle par essence un rien burlesque. Une heure trente de plaisir, de fête, donc, lumineuse, malgré le côté sombre du sujet, chatoyante, sans un temps mort. Des comédiens parfaits – excellente Sophie Duez, sortie pour l’occasion du petit écran et très convaincant Arnaud Giovaninetti. Bref, un bonheur. Il faut dire que le vieux renard de l’Opéra-Comique a particulièrement bien choisi son sujet. Magnifique et touchante histoire, en effet, que celle de ce Marius Jacob qui, au moment où il se décide à mettre fin à une vie bien remplie, tombe amoureux de son infirmière et décide de s’accorder un an de bonheur avant de se faire «la belle», comme l’on disait du côté des fortifs. Une année de répit qui offre l’occasion à l’auteur de revisiter (et nous avec) la vie pour le moins aventureuse de cet individu que l’on aurait, en d’autres temps, qualifié de peu recommandable. Il faut dire que Marius Jacob, le vrai, fut le modèle dont s’inspira Maurice Leblanc pour créer son Gentleman cambrioleur, le «plus grand des voleurs», Arsène Lupin, soi-même.
Un Arsène certes, mais un Arsène plus anar que Lupin et surtout pas gentleman. Un prolétaire non violent, fier (pour rester dans le ton de l’époque) de son appartenance de classe, devenu à la suite des persécutions de la police un cambrioleur qui n’entend «voler que les voleurs».
Alors le voici qui crée une sorte d’académie de la cambriole et réunit un groupe de malfrats. Les gaillards formés, ils passent à l’acte: détrousser le bourgeois. Un seul mot d’ordre: pas de sang. Au coeur de la bande, sa compagne, Rose, une prostituée qu’il a tirée du ruisseau, et sa mère, ci-devant boulangère ruinée par le harcèlement policier, qui s’occupe tout naturellement de la comptabilité. En vrais Robin des bois, ils ne gardent qu’un tiers du butin, le reste est redistribué aux chômeurs, grévistes et organisations militantes. En deux ans, la fine équipe compte 150 fric-frac répertoriés à son actif. Un butin de 50 millions de francs-or. Mais attention, ces anars savent aussi respecter les vraies valeurs, comme le montre cet épisode qui n’est pas dans le spectacle mais mérite néanmoins d’être conté: un jour, Jacob cambriole un appartement puis, découvrant que son propriétaire est l’écrivain Pierre Loti, il retourne sur place restituer les objets dérobés la veille.
Le vol, un «moyen de révolte»
Las, les plus belles aventures (?) ont une fin et notre justicier est arrêté en 1903. Il sera lors de son procès fidèle à lui-même, crachant à la face de ses juges: «Je n’approuve pas le vol et n’en ai usé que comme un moyen de révolte.» Verdict: bagne à perpétuité. Il a 25 ans. Suivront vingt ans de Guyane (un moment fort du spectacle), 17 tentatives d’évasion et les persécutions de matons des chaouchs, plutôt, bagnards ayant servi d’auxiliaires aux gardiens – sadiques.
Libéré à la suite d’une campagne de presse, notre cambrioleur, toujours pas gentleman, deviendra marchand forain.
Et puis il y aura cette scène sur laquelle débute la pièce, la rencontre avec Josette, une institutrice mariée de 26 ans (il en a 72), au moment même où il a décidé d’en finir avec la vie. Coup de foudre réciproque. Comme dans le spectacle, il lui accorde une année, à l’issue de laquelle il se suicide en s’injectant du poison après avoir euthanasié Negro, devenu sourd et aveugle. Dernière pirouette: il prend soin de choisir le médecin qui signera le permis d’inhumer, ce sera «un homme consciencieux qui n’a jamais ressuscité personne…»
Demain la belle spectacle musical de Bernard Thomas, mise en scène de Jérôme Savary. Opéra-Comique, tél.: 08 25 00 00 58.
Samedi 11 Février 2006 – 00:00
Alexis Liebaert
Lu 208 fois
Saint-Dié, le 13 février 2006
Monsieur Alexis Liabert
Marianne
Journal des lecteurs
32 rue René Boulanger
75484 Paris cedex 10
Monsieur,
Je relis l’article que vous avez écrit dans la rubrique « le journal de la culture » du Marianne en date du 11 au 17 février dernier. Je dois avouer que, dès le départ, le titre m’a interpellé : « Un Arsène Lupin plus anar que gentleman » !
Certes, je veux bien concevoir que la feuille démocrate et généraliste, où vous oeuvrez, assimile plus aisément le libertaire comme le fit Clemenceau en son temps à un révolté pré ou post pubère, le couteau entre les dents étant bien sûr réservé à d’autres idéologies. Une telle vision n’est-elle pas réductrice ? Certes, je veux bien croire qu’il ne s’agit de votre part que d’une opération de promotion. Peut-être s’agit-il aussi d’un article de copinage comme le Canard Enchaîné a pu le faire le 1er février.
Mais votre titre révèle une fois encore un amalgame douteux qu’il est pourtant facile de ne plus reproduire si l’on veut bien s’en donner la peine. Je veux bien encore penser que l’argument commercial prime sur la connaissance historique du mouvement anarchiste. Et l’histoire d’Alexandre Jacob illustre à merveille l’évolution de ce mouvement. Dans ce cas, votre article participe à la reprise non individuelle et à des fins mercantiles d’un personnage à dix lieues de l’image découlant du spectacle mis en scène par le « miraculeux » Jérôme Savary. Le qualificatif n’est pas de moi puisque c’est vous qui l’employez pour encenser une comédie musicale écrite par Bernard Thomas.
Ce dernier nous donne à lire, dites-vous, un livret-programme de qualité. Bien. Le but vulgarisateur est louable. Mais, permettez-moi de douter justement des qualités d’historien d’un individu qui se sert des anarchistes comme d’un fond de commerce. Vulgariser n’est pas inventer ni même fabriquer. Or la discipline historique a ceci d’exigeant qu’elle doit se baser sur des sources irréfutables.
Quelles sont-elles en ce qui concerne Alexandre Jacob ? Des trois biographies qui lui ont été consacrées, une seule peut-être considérée comme acceptable. Encore faut-il préciser que lorsqu’il écrit « Un anarchiste de la Belle Epoque » (Le seuil 1950), Alain Sergent ne fait que retranscrire les propos d’un vieil homme de 71 ans. Mais Sergent, comme ses deux sectateurs, Thomas et Caruchet, verse dans l’épique. Là, Jacob devient un aventurier des plus extraordinaires. Nous pouvons même considérer cet auteur comme le premier à faire de Jacob le modèle du héros de Maurice Leblanc. C’est ce qu’il écrit en 1964 dans le magazine Historia (mois d’août) : « L’homme qui servit de modèle à Arsène Lupin ». Depuis et systématiquement, le nom de l’illégaliste est accolé à celui du gentleman. Tous deux oeuvrent dans le fric-frac hors du commun. Ainsi naissent des légendes.
A Reuilly (Indre) où l’anarchiste s’est donné la mort le 28 août 1954, la boulangerie locale propose à ses clients deux adorables pâtisseries répondant aux doux noms de Marius et de Lupin ! Il faut bien entretenir le mythe puisque la plaque « Tombe d’Arsène Lupin », posée au début des années 1990, a disparu. Mais cela fait venir le péquin.
Cet amalgame permet aussi à M.M. Thomas et Savary de se remplir les escarcelles légalement. Mais, pour éviter de se voir qualifier de marchand du temple, Bernard Thomas se prévaut du sérieux de ses recherches. C’est ce qu’il affirme dans l’interview qu’il donne à votre confrère Rémy Bateau , le 10 février 2006, pour le compte de regardencoulisse.com. Et une fois encore, Lupin revient à la charge. Il est pourtant facile, pour qui s’intéresse à cette époque que par la suite certains ont nommé Belle, de démontrer que le héros de Leblanc est issu des fruits de l’imagination d’un homme de lettre influencé par son temps. L’insécurité entre autres marque les esprits : les Apaches font régner la terreur et la presse ne manque pas de signaler les innombrables méfaits des bandes de brigands écumants les campagnes (voir les chauffeurs de la Drôme). Je vous renvoie aux travaux de Jean-Marc Berlière ou encore à ceux de Dominique Kalifa.
Bernard Thomas cite-t-il une seule source « sérieuse » ? C’est-à-dire vérifiable. Bien sûr, il y a ce fameux dossier d’instruction du procès d’Amiens, celui-là même qu’il aurait eu entre les mains pour écrire la première version de son roman biographique (« Jacob », 1970, Tchou). C’est à Amiens qu’Alexandre Jacob et 23 co-accusés comparaissent du 8 au 22 mars 1905 pour 156 cambriolages avoués. Petite parenthèse : seuls 76 sont examinés par le jury de la cour d’assises picarde dans le procès des travailleurs de la Nuit. Ce dossier contiendrait quelques 20000 pièces et un acte d’accusation d’environ 160 pages.
Or, ledit dossier est à ce jour introuvable. Ni aux archives de la Somme où il devrait être, ni aux Nationales et encore moins aux archives contemporaines de Fontainebleau. Alors, Monsieur Thomas indique l’ avoir eu d’une manière rocambolesque : un dossier perdu, un ami juge d’instruction, un dossier retrouvé dans une grotte perdue au fin fond d’Yvetot et ayant servi à planquer les archives de la Justice française à l’arrivée des blindés allemands. Soit ! Yvetot ! En Normandie ! Une grotte ! Et pourquoi pas « L’aiguille creuse » tant qu’on y est puisque Yvetot c’est aussi un des lieux d’Arsène Lupin. Comme quoi, si on voulait se mordre la queue on ne pourrait mieux s’y prendre.
Mais aussi anecdotique que cela puisse paraître, il n’en demeure pas moins que ce fait conditionne le rapprochement avec Lupin, voleur bourgeois (voir les premières lignes de la premières des aventures du gentleman). Il n’en demeure pas moins encore que cela autorise nombre de falsifications et d’affabulations.
Affabulateur, dis-je ? Il suffit par exemple de lire la réédition des « Vies de Jacob » (Mazarine 1998) pour y trouver moult détails sujets à caution. Il y est écrit par exemple que Jules Clarenson finit par s’évader du bagne et que l’on perd dès lors sa trace. Jules Clarenson est un des Travailleurs de la nuit. Il participe avec Jacob et Honoré Bonnefoy au fameux coup de la rue Quincampoix (6 octobre 1901). Relégué, il s’évade effectivement du bagne et rejoint la France où il est arrêté de nouveau. Retour à la case Guyane et, le jour de son arrivée là bas, Clarenson meurt. Là, on peut affirmer que l’on perd définitivement sa trace !!!! Le fait est vérifiable aux archives de l’outre-mer à Aix en Provence. Les exemples fourmillent dans les deux ouvrages de Monsieur Thomas. Juste un avant de conclure. Dans la première version de sa biographie, Alexandre Jacob, devenu bagnard, est matriculé 34477 au lieu de 34777. Il est aussi interné à l’île du Diable où seuls les politiques sont enfermés depuis l’affaire Dreyfus. Or, les anarchistes, en vertu des lois scélérates de 1892-1894, sont considérés comme des criminels de droits communs que l’on doit confinés aux îles du Salut mais pas à celle du Diable. Ce n’est rien mais cela prouve les errements d’un journaliste qui en 1970 écrit dans sa biographie de Jacob un chapitre intitulé « les 150 crimes de l’autre Arsène Lupin ».
Cinquante ans après sa mort, la maison d’édition libertaire L’Insomniaque réédite les « Ecrits » de celui qui ne fut ni le gentleman cambrioleur d’un quelconque romancier normand, ni un énième Robin des Bois ni même un autre Papillon tentant la Belle dix-sept fois pour fuir l’enfer guyanais. Cela n’a rien d’une commémoration. Cela est un hommage à l’homme et à la sympathique reproductibilité de ses actes. Car, entre la marmite à renversement d’Emile Henry ou de Ravachol et les browning de Bonnot, le père Jacob offre une autre voie, hélas refoulée aux poubelles de l’histoire. Alexandre Jacob est à dix lieues de ces innombrables clichés qui ont fait la fortune de quelques ouvrages à prétentions historiques et qui dissimulent mal une authentique figure de l’anarchisme français, de l’individualisme anarchiste. Théoricien de l’illégalisme, Alexandre Jacob a su mettre en pratique ses convictions. Durant toute sa vie. Relisons Jacob avant d’écrire n’importe quoi sur lui.
Dans l’espoir de pouvoir vous lire bientôt, veuillez agréer Monsieur l’expression de mes meilleurs sentiments.
Jean-Marc Delpech
Marianne
Du 8 au 14 août 2009
Culture
Les héros populaires 5/7
Arsène Lupin
Un Robin des Bois normand
Par Guy Konopnicki
Le gentleman cambrioleur né de l’imagination de Maurice Leblanc est toujours objet de culte.
En face des falaises d’Etretat, de l’autre côté de la Manche, ils exagèrent. Dans leur littérature populaire, les méchants sont toujours normands. Jamais remis de la bataille d’Hastings, les Anglais ont imposé la légende de Robin des Bois, Saxon fidèle au roi Richard, qui sitôt rentré de la croisade reprit la guerre pour reprendre la Normandie à la France. Il fallait bien un Maurice Leblanc pour inventer un voleur généreux, évidemment gentleman, insaisissable, surtout quand il se trouve entre la Seine et les abbayes du pays de Caux, dans les souterrains crayeux qui mènent vers les surplombs marins d’Etretat. La trace d’Arsène Lupin se perd toujours en Normandie. Le gentleman cambrioleur connaît les passages secrets des manoirs et des églises du département de la Seine inférieure, devenue maritime. Maurice Leblanc, son créateur, y avait vu le jour, entre les mains du Dr Achille Flaubert. Ce chirurgien de Rouen n’était pas un homonyme, mais le frère de Gustave Flaubert. La Normandie est une terre littéraire. Ecrivain en herbe à Paris, Maurice Leblanc se lia d’amitié avec un compatriote, Alphonse Allais, natif d’Honfleur. Le goût d’Arsène Lupin pour les anagrammes, sa fantaisie et son humour lui doivent peut-être quelque chose. A moins qu’en littérature française l’humour ne soit d’essence normande, comme tendrait à le prouver les origines communes d’Alphonse Allais, de Maupassant et de Raymond Queneau. Voire celles de Corneille, si, comme d’aucuns le prétendent, il est le véritable auteur des comédies de Molière. En tout état de cause, notre Arsène Lupin naquit dans la dérision et commença par ridiculiser l’Anglais, en affrontant le célèbre détective Herlock Sholmès, toujours flanqué du Dr Wilson. Sir Arthur Conan Doyle le prit très mal. Le cambrioleur français allait connaître un popularité comparable à celle du détective de Baker Street, sans être au service du bien et en se passant de sa rigueur scientifique. Arsène Lupin est l’exact contraire de l’austère créature de Conan Doyle, vieux garçon en ménage avec Watson. Séducteur, célibataire et homme à femmes, il est le french lover par excellence. Jacques Dutronc le chantera, le gentleman cambrioleur gagne le cœur de toutes les femmes. Elles rêvent de sa manière de pénétrer par effraction pour dérober leurs trésors de ses doigts délicats. Arsène Lupin est leste comme l’esprit de la Belle Epoque. Il passe comme un frisson, voleur de baisers autant que de bijoux. La vie serait trop simple s’il ne trouvait une séductrice pour le défier. Un double féminin, une délicieuse garce, la Comtesse, indispensable partenaire d’un jeu de pièges et de chausse-trappes. Le marivaudage se mêle aux intrigue policières. Pour le rôle de cocu, il y aura toujours un policier, un chef de la sûreté ou un préfet. Arsène Lupin joue comme sur une scène de boulevard. Il ne tue pas. Il ridiculise. Il peut aussi être sérieux, lui qui connaît tous les secrets de l’histoire de France, la cachette du trésor des rois, les dessous de l’affaire du collier de la reine et le sens des inscriptions que l’on trouve dans les manoirs normands. Anarchiste, même si Maurice Leblanc refusa toujours d’admettre ce que son Arsène Lupin devait à Marius Jacob, personnage réel, militant libertaire et cambrioleur, notre héros n’en est pas moins un grand patriote. A Etretat, dans l’Aiguille creuse, il se fait sauveur de la patrie. Quand le Prussien menace, il n’y a plus de cambrioleur et de policier, ni d’anarchie face à l’ordre bourgeois, Arsène Lupin prépare l’Union Sacrée. Dans 813, le Kaiser Guillaume II en personne lui offre le commandement de sa police personnelle. Lupin refuse en trois mots : « Je suis français ». Guillaume ne comprend pas. Lupin aurait aimé reprendre l’Alsace et la Lorraine. Faute de mieux, il s’engage dans la légion étrangère et part pour le Maroc. Maurice Leblanc espérait le laisser mourir, à la fin de 813, « face à l’ennemi, Lupin, et pour la France ». Le public ne l’entendait pas ainsi. Il condamna Maurice Leblanc à renouveler les aventures de son héros, à écrire encore et toujours de nouvelles aventures d’Arsène Lupin. Le succès ne le lâcha jamais. Les histoires avaient beau paraître datées, Lupin, sous les traits de Georges Descrières, retrouva toute sa popularité lors de la diffusion des deux saisons du feuilleton ORTF en 1970 et 1971. Et il demeure l’objet d’un véritable culte.
La semaine prochaine
Les héros populaires : 6/7 Pardaillan.
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