Une comédie dramatique et judiciaire en trois actes


Assiette au beurre 9 mars 1907Une image. Pas une icône. Un symbole. Cyvoct, le premier bagnard anarchiste. Cyvoct, une victime de l’ordre bourgeois. Cyvoct, un innocent ? Etre réhabilité en tout cas. Prouver la faillite d’un système. L’histoire d’un homme, dont on trouvera une courte narration de la vie à la fin de cette comédie dramatique et judiciaire en trois actes que nous conte ici Laurent Gallet.

Cyvoct : une comédie dramatique et judiciaire en trois actes

Par Laurent Gallet

12 août 2010

Acte 1 : Me Minard

Antoine Cyvoct, extradé par la Belgique et remis aux autorités françaises rejoint les prisons lyonnaises le 12 juillet 1883. Dès le lendemain, il est interrogé par le juge Cuaz qui instruit le procès du double attentat de Lyon commis l’année précédente et le 20, il a prévu de confronter l’anarchiste avec quatre témoins majeurs. Malheureusement, tout ne se passe pas comme l’espère le magistrat : les témoins n’admettant qu’une ressemblance entre Cyvoct et l’individu qu’ils ont vu à l’Assommoir peu avant l’explosion. C’est ce qui va pousser le juge Cuaz à poser des questions sensiblement orientées : « N’y a-t-il pas quelque chose de ressemblant ? N’y a-t-il rien dans l’inculpé de l’individu que vous avez vu à l’Assommoir ? … Parlez sans crainte… N’ayez pas peur… N’y a-t-il pas quelque chose d’un peu ressemblant ? »[1]. Ce procédé va pousser le prévenu à écrire au juge le 25 juillet pour lui faire part de sa partialité, lettre pour laquelle il est inculpé d’outrages à un magistrat.

Le 30 août, à l’issue du procès, le préfet du Rhône transmet au ministre de l’Intérieur un compte-rendu plein de saveur : « Cyvoct a déclaré qu’il ne reconnaissait pas le délit qui lui était reproché et que les juges comme M. Cuaz n’étaient pas infaillibles, le Pape seul jouissant de cette immunité. […] Ne peut-on reprocher ses torts même à un magistrat, a-t-il dit, si la loi est mauvaise ou mal faite je me charge de l’enfreindre. A ces paroles le président a invité le prévenu à laisser parler son avocat, Me Minard, membre réactionnaire du conseil municipal de Lyon. Le défenseur a débuté en demandant que son client soit préalablement examiné par une commission de médecins pour établir si réellement il est responsable de ses actions. Cyvoct s’est alors levé et a réclamé avec autorité les notes qu’il avait remises à Me Minard pour présenter sa défense, déclarant qu’il lui retirait ce droit et qu’il avait plus besoin que lui d’être examiné par une commission médicale. Me Minard, surpris par cette apostrophe, a déclaré qu’en présence de l’attitude du prévenu, il renonçait à la parole. Le Président a déclaré à Cyvoct qu’il aggravait sa situation par son attitude. […] Il a terminé en disant que ne pouvant faire de lui un assassin on veut néanmoins trouver le moyen de le garder en prison où, d’ailleurs, on n’était pas trop mal »[2]. Le tribunal, sans se retirer, applique l’article 222 du code pénal et condamne Cyvoct à un mois d’emprisonnement.

Acte 2 : Me Laguerre.

Le socialiste Georges Laguerre se fait une spécialité, au début des années 1880, de la défense d’anarchistes ou de cas célèbres que les contemporains ont assimilés à des manifestations de l’anarchisme. On le voit en octobre 1882 défendre les ouvriers émeutiers de Montceau-les-Mines, il plaide la cause de Fournier, l’ouvrier roannais qui a tiré sur son patron à la suite d’un mouvement de grève et défend Emile Pouget et Louise Michel en 1883. De plus, il connait bien les anarchistes lyonnais puisqu’il les seconde au procès des 66.

C’est donc auréolé d’une excellente réputation qu’il accepte la demande de Cyvoct de prendre en charge son dossier. Bien mal lui en a pris. En effet, sa plaidoirie est jugée unanimement médiocre. « La plaidoirie du défenseur. Me Laguerre, en effet, et la constatation est presque unanime, a été au-dessous de la réputation qui lui a été faite peut-être un peu légèrement. La plaidoirie a été diffuse, manquant de logique et de clarté, par suite, de force »[3]. La raison de son échec ? Elle est donnée par un des jurés, qui, treize années après, se souvient que « quand M. Laguerre eut plaidé – et vraiment, arrivé de Paris tout essoufflé, n’ayant étudié son dossier qu’en chemin de fer, M.Laguerre ne fut pas brillant »[4]. C’est à ce point que, condamné à la peine capitale, Cyvoct voit le président des assises adresser à la chancellerie un rapport dans lequel il conclue à la commutation de la peine en celle des travaux à perpétuité. Parmi les motifs invoqués, « Cyvoct a été accusé avec beaucoup d’énergie et de talent, et sa défense, présentée par un avocat qui ne connaissait pas son dossier, a été insuffisante »[5]. Visité par le préfet du Rhône, le condamné à mort lui rapporte une conversation qu’il a eu avec son défenseur : « Cyvoct m’a rapporté que son avocat, Me Laguerre, n’espérait rien du pourvoi en cassation, mais qu’il comptait que sa peine serait commuée, et qu’il lui avait dit de prendre courage et de s’en aller bravement en Nouvelle-Calédonie, ajoutant :

« Vous n’y resterez pas plus de quatre ou cinq ans ; avant ce temps certainement, ou je serai mort sur une barricade, ou je vous aurai rejoint, ou je serai ministre avec M. Clémenceau. »

Eh bien, ai-je demandé à Cyvoct, que pensez-vous de tout cela ?

« Je pense, m’a-t-il répondu en souriant, que dans quatre ou cinq ans, M. Laguerre ne sera pas mort sur une barricade, qu’il ne m’aura pas rejoint à la Nouvelle-Calédonie, qu’il ne sera pas ministre, mais que peut-être il sera encore député. »[6]

Acte 3 : Me Bergougnan

Eté 1904, Antoine Cyvoct est maintenant rentré en France, ayant obtenu sa grâce, mais il veut plus, il veut obtenir la révision de son procès. Après une première tentative qui se solde par un échec, il s’adresse à un avocat de la cour d’appel de Paris, Me Bergougnan contacté par l’entremise de la Ligue des Droits de l’Homme dont Louis Havet, membre de l’institut, professeur au collège de France, président du comité d’action pour la révision du procès Cyvoct, fait partie. Le 6 août, il écrit au ministre de la Justice afin d’être autorisé à se voir communiquer son dossier en compagnie de son avocat[7].

Malheureusement, des divergences sur la stratégie à adopter se font jour. Pour son avocat, la provocation qui a amené la condamnation de Cyvoct n’est établie que sur des articles de journaux et des discours en réunion publique, ce n’est donc pas en vertu de l’article 60 du code pénal qu’il pouvait être condamné, mais de l’article 23 de la loi sur la presse. Ce à quoi Cyvoct adhère mais « ce n’est là qu’un point secondaire. Le point principal est celui-ci. Si j’ai été condamné pour avoir provoqué l’attentat de l’Assommoir, c’est que la provocation a été établie. Sur quoi l’a-t-elle été ? Sur l’article « Un Bouge ». Elle n’a pas pu l’être sur autre chose, du moins légalement. Si je suis l’auteur de cet article, il y a fausse application de la loi, mais j’ai été justement condamné et mon jugement n’est qu’annulable. Si, au contraire, je n’en suis pas l’auteur, la condamnation devient injuste et l’erreur commise dans l’application de la loi n’a plus que peu d’importance puisque, la cause de l’injustice écartée, l’erreur ne se fût pas produite[8]. Le rédacteur de l’article incriminé étant connu depuis longtemps, Cyvoct a, tout au long des quatre procédures en révision qu’il a intentées, cherché a démontrer qu’il n’était pas l’auteur de l’article en vertu duquel il avait été condamné. Au cours de l’année 1906, il a une controverse emportée avec son avocat et puis, plus rien.

Dictionnaire international des militants anarchistes

http://militants-anarchistes.info/spip.php?article1050

À Lyon, dans la nuit du 22 au 23 octobre 1882, deux détonations, suivies d’une formidable explosion, éclatèrent dans le restaurant du théâtre Bellecour dit L’Assommoir. Un jeune employé, Louis Miodre, fut tué ; il y eut des blessés ; les dégâts furent considérables.

L’enquête s’orienta vers les milieux anarchistes et les soupçons se portèrent sur un nommé Antoine Cyvoct, gérant depuis le 13 août 1882 (n°3) de L’Étendard révolutionnaire (Lyon, 13 numéros du 30 juillet au 15 octobre 1882), journal anarchiste lyonnais qui avait succédé au journal Le Droit social (Lyon, 24 numéros du 12 février au 23 juillet 1882). On reprochait à Cyvoct d’être l’auteur d’un article intitulé « Un bouge paru dans Le Droit social du 12 mars 1882 qui concernait le théâtre Bellecour où il était écrit « On y voit surtout après minuit, la fine fleur de la bourgeoisie et du commerce…Le premier acte de la révolution sociale devra être de détruire ces repaires » ; on lui reprochait surtout d’avoir été vu à Lyon le 23 octobre alors qu’il prétendait être en Suisse à cette même date.

Cyvoct, qui était en Suisse, ne se soucia pas de venir à Lyon pour se justifier. Après l’avoir condamné le 6 décembre 1882 à deux ans de prison et 3 000 f d’amende pour propos tenus en plusieurs réunions publiques, on l’impliqua dans le procès dit Procès des 66 qui s’ouvrit à Lyon devant le tribunal correctionnel le 8 janvier 1883, à la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon les 22 et 23 octobre 1882. Selon l’importance des charges retenues contre eux, les prévenus avaient été classés en deux catégories (voir Bordat). Cyvoct, prévenu de la seconde catégorie, fut condamné par défaut à cinq ans de prison, 2 000 f d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils.

De Suisse, Cyvoct était passé en Belgique où il vivait sous un faux nom. Au cours d’une expérience de chimie à laquelle il se livrait avec un ami, un engin explosa qui tua son compagnon. Arrêté, Cyvoct fut condamné à trois mois de prison pour avoir fait usage d’un faux nom. Ensuite, il fut extradé et, le 11 décembre 1883, il comparaissait devant la cour d’assises du Rhône pour l’affaire de l’Assommoir. Cyvoct nia être revenu à Lyon le 23 octobre, comme il nia être l’auteur de l’article paru dans Le Droit social. La réponse du jury, négative en ce qui concernait la participation de Cyvoct au meurtre du jeune employé Miodre, ne retint contre lui que la provocation à l’assassinat en raison de l’article Un bouge. Cela suffit pour qu’il fût condamné à la peine de mort. Le 22 février 1884, sa peine fut commuée en celle des travaux forcés et Cyvoct partit pour le bagne de Nouvelle Calédonie.

Selon Offerlé, le Cercle des Travailleurs socialistes révolutionnaires du IXe arr. le présenta comme candidat de protestation en 1884 dans le quartier Saint-Georges (Paris, IXe arr.) où il recueillit 27 voix. En 1896, il recueillit 6 voix à Maison-Blanche (Paris, XIIIe arr.).

Dans L’Hydre anarchiste(Lyon, 6 numéros du 24 février au 30 mars 1884) dont il était l’un des rédacteurs, à partir du 2 mars 1884 (N°2, presque entièrement consacré à l’affaire), puis dans L’Alarme (Lyon, 8 numéros du 14 avril au 1er juin 1884) qui lui succéda, Cyvoct présenta sa défense et accusa Valadier, agent provocateur démasqué au Procès des 66, d’être l’auteur de l’article du journal anarchiste. Plus tard, Bordat, l’un des condamnés du Procès des 66, l’innocenta de ce grief : « L’auteur de cet article était Damians fils, demeurant rue Tolozan à Lyon, qui fut plus tard compromis dans le fameux procès de l’Internationale et qui, grâce à sa lâcheté, ne fut condamné qu’à six mois… » (lettre à Sébastien Faure parue dans Le Libertaire n° 6, 21-28 décembre 1895). En 1897, Bonthoux, ancien gérant du Droit social, affirma l’innocence de Cyvoct tant au sujet de l’article incriminé que de l’attentat lui-même. Enfin Damians lui-même, dans une lettre datée du 31 octobre 1902 confirmait en tout point ce qu’affirmait Cyvoct en 1864 : « … je reconnais être le signataire (…) l’auteur véritable est ce Monsieur Valadier, qui joua un si vilain rôle dans toute cette affaire » (Mon Procès, par Cyvoct s.l.n.d., p. 10).

Dix ans plus tard, alors que les attentats anarchistes se multipliaient en France, Cyvoct écrivit aux compagnons (cf. Le Temps, 21 mars 1894) pour leur demander « d’abandonner des moyens d’action qui ne peuvent que vous déconsidérer, conduire à sa perte la vaillante avant-garde de l’armée de la révolution… », tout en déclarant demeurer fidèle aux principes libertaires. Dans les dernières années de sa peine, il travailla comme employé à la pharmacie du bagne.

En 1895, les journaux anarchistes menèrent campagne pour la libération de Cyvoct, campagne à laquelle s’intéressa Leyret, journaliste à L’Aurore. Mais ce n’est que trois ans plus tard qu’il fut amnistié. En mars 1898, il arrivait à Paris. Le Père Peinard (n° 72, 6-13 mars 1898) traça de lui ce portrait : « Taille moyenne, sec, nerveux, yeux vifs sous des sourcils profondément dessinés, la barbe noire en pointe est coupée ras sur les joues ». Jean Grave à qui il était venu rendre visite, écrivait : « Je m’attendais à trouver un homme exceptionnel. Je suis navré de voir ce que le bagne en avait fait. Le malheureux n’avait absolument plus rien dans le ventre« . En mai 1898, il se présenta aux élections législatives dans le XIIIe arr. de Paris. Sa candidature, bien qu’il eût affirmé qu’elle était uniquement protestataire et destinée à attirer l’attention sur le cas des anarchistes restés au bagne, ne fut pas sans provoquer des protestations dans certains milieux anarchistes ; il ne recueillit que 862 voix sur 14 692 votants. Il s’était présenté sous l’étiquette « socialiste ». Par la suite, il donna, dans les groupes anarchistes, des conférences sur la vie et la chanson au bagne.

Dans une lettre à Jean Maitron – 24 janvier 1957 – un correspondant a donné sur les activités de Cyvoct après son retour le témoignage suivant : « J’ai connu Antoine Cyvoct après son retour du bagne, il était alors représentant en librairie…Bien assagi et revenu de son enthousiasme anarchiste, cet autodidacte avait une conversation attrayante, ayant complété son instruction à la bibliothèque de l’Île de Nou. Il avait travaillé Darwin, Spencer et le Dr Gustave Le Bon et, lorsque je l’ai rencontré, il avait fondé une loge maçonnique, « L’Idéal social », dont il s’était nommé vénérable. Cette loge fonctionna un an ou deux, déménagea plusieurs fois, vint, 12, rue Gît-le-Coeur, puis fut rongée par un schisme intérieur au profit d’un groupement d’un tout autre esprit ainsi que l’indiquait son nom : la loge Karma ». Et le correspondant envoyait à l’appui de ses dires une convocation de Cyvoct (14 avril 1907).

Mme Zévaès, qui fut en relations avec Cyvoct, écrivit qu’il mourut oublié et dans la misère le 5 avril 1930 (cf. La Nouvelle Revue, juin 1932).

Sources :

Arch. Dép. Rhône, 4 M 2 et 4 M 3. – J. Maitron, Histoire du Mouvement anarchiste en France, op. cit. – Le Procès des anarchistes devant la police correctionnelle et la cour d’appel de Lyon, Lyon, 1883. – Témoignages recueillis par J. Maitron. – Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. = Notice de M. Moissonnier in « Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier… », op. cit // R. Bianco « Un siècle de presse… », op. cit. // J. Grave « Quarante ans de propagande… », op. cit.//

Iconogr. : Supplément illustré de La Bataille, n°500, 3 décembre 1883)

Ephéméride anarchiste

http://www.ephemanar.net/fevrier28.html#cyvoct

Le 28 février 1861, naissance d’Antoine CYVOCT. Militant anarchiste lyonnais. Soupçonné à tort d’être l’auteur de l’attentat contre le restaurant du théâtre Bellecour à Lyon le 22 octobre 1882. Il est également impliqué dans le « procès des 66 » et condamné à 5 ans de prison par contumace, (il s’était réfugié en Suisse, puis en Belgique). Le 23 février 1883, il est mélé à l’explosion accidentelle d’une bombe à Ganshoren (Belgique), et est extradé vers la France en 1883. Le 22 février 1884, il passe en procès devant la Cour d’assises du Rhône pour l’attentat du 22 octobre 1882, et bien que sa responsabilité soit pas prouvée, on le condamne à mort.

Peine qui sera ensuite commuée en travaux forcés à perpétuité (bagne). En 1895 une campagne sera menée par les anarchistes pour obtenir sa libération, il n’est amnistié qu’en mars 1898. Cette même année, il se présente aux élections législatives pour, dit-il, « Attirer l’attention sur le cas des anarchistes restés au bagne ». Il travaille ensuite comme représentant en librairie, et donnera des conférences dans les milieux anarchistes sur les conditions de vie au bagne. Il est mort, Le 5 avril 1930.


[1] Le Drapeau Noir, daté du 14-10-1883

[2] Archives Nationales, Fonds Panthéon, F7 15943 1, dossier Cyvoct, lettre du Préfet du Rhône adressée au Ministre de l’Intérieur, daté du 30-08-1883.

[3] Le courrier de Lyon, n°346, daté du 14-12-1883

[4] L’Eclair, daté du 30-10-1897

[5] Archives Nationales, Fonds Panthéon, F7 15943 1, dossier Cyvoct, lettre du préfet du Rhône adressée au Ministre de l’Intérieur, datée du 19-12-1883.

[6] Archives Nationales, Fonds Panthéon, F7 15943 1, dossier Cyvoct, lettre du Préfet du Rhône adressée au Ministre de l’intérieur, datée du 20-12-1883

[7] Archives Nationales, BB18 6262, dossier de révision, lettre de Antoine Cyvoct adressée au Ministre de la Justice, datée du 06-08-1904

[8] Bibliothèque Nationale, N.A.Fr 24492, correspondance Louis Havet, lettre de Antoine Cyvoct, datée du 04-08-1905

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