Le procès d’Amiens 2è partie
Dans cette deuxième partie du procès d’Amiens, les comédiens amateurs de l’équipe de L’insomniaque poursuivent leur relation de la comédie judiciaire et dramatique, dans laquelle Alexandre Jacob joue le premier rôle. Ses diatribes contre la noblesse, le clergé, la rente et les militaires prouvent quoi qu’en ait pu dire la presse bourgeoise de l’époque, à l’image d’Henri Varennes dans Le Figaro, que l’on peut bien être anarchiste « quand on s’appelle Marius, qu’on a dans la voix, dans l’allure, dans le geste, la gaité méridionale et un besoin débordant de rigolade » (14 mars 1905).
L’article Illégaliste Parfaitement ! du n°22 du magazine Réfractions (printemps 2009) mettait justement en lumière les aspects politique du discours des anarchistes ayant manié qui la marmite à renversement, qui les outils du cambrioleur. Le propos d’Alexandre Jacob peut alors s’inscrire dans la justification politique du vol par le droit naturel à l’existence. Mais la saynète révèle encore les limites de la méthode employée par l’honnête cambrioleur qui, à force de provoquer nombre d’incidents, finit par être expulsé en compagnie d’un certain nombre des Travailleurs de la Nuit lors de la sixième audience, le mardi 14 mars 1905. La fin du procès, se déroulant sans le principal accusé, perd en intensité et nous pouvons alors entendre Maître Justal, défenseur de l’illégaliste, avant l’annonce de la condamnation de la troupe d’illégaliste
Tags: acquittement, Amiens, condamnation, diatribes, discours, Henri Varennes, Jacob, Justal, L'Insomniaque, Le Figaro, procès, Réfractions, Travailleurs de la Nuit
Imprimer cet article
Envoyer par mail