Jacob et Méric
Nous avons dans un précédent billet évoqué « L’erreur de Jacob« , article de Victor Méric paru dans le n°23 du Libertaire (du 23 au 30 avril 1905). A cette date, le procès des Travailleurs de la Nuit est clos depuis un peu moins d’un mois. Méric, tirant une espèce de bilan politique de la comédie judiciaire d’Amiens, montre que le débat sur la question du vol n’est toujours pas close chez les anarchistes. Le journaliste utilise ainsi la colère imaginaire de Jacob, déçu et dépité de la stérilité dialectique de ses actes illégalistes, pour stigmatiser les pourfendeurs de ceux qui, au nom du droit naturel à l’existence, usent de la pince monseigneur ou de la planche à faux billets. La répétition du mot grave sonne ainsi comme une allusion évidente, une charge à peine voilée contre le « pape de la rue Mouffetard ». C’est cet article qu’interprète la troupe des amateurs de L’Insomniaque dans le premier morceau du deuxième cd des Écrits de Jacob parus en 1995.
Tags: Amiens, anarchiste, illégalisme, Jacob, Jean Grave, L'Insomniaque, Le Libertaire, prison, procès, Victor Méric, vol
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