Archives pour le mois de janvier 2012
samedi 28 janvier 2012 par JMD
Des yeux posés sur un ordre de plus en plus policé et répressif. Un ordre si ancien que l’on a du mal à croire qu’il puisse être électoralement nouveau. Maurice Rajsfus n’en finit plus de coucher sa plume sur l’ordinaire vindicte de cette barbare intelligence qui ne s’habille pas en Prada. Et, depuis les années 1980, ses bouquins tombent comme à Gravelotte … ou plutôt comme coup de bottin dans un commissariat. Efficaces, nécessaires, salvateurs. Que fait la police ?, né en 1994 et consultable sur le web depuis 2006, participe lui aussi de cette volonté de révéler, sources à l’appui, la dérive sécuritaire. Sources à l’appui ? Le bulletin mensuel d’information a besoin de votre aide. Une enveloppe à son adresse (Que fait la police ? 20 rue Courat 75 020 Paris) et, dans l’enveloppe, les coupures de presse (avec date et nom du journal) pouvant intéresser cet Observatoire des Libertés Publiques. Autres temps, autres lieux, Alexandre Jacob a lui aussi, dans ses écrits et ses multiples déclarations, décrit et dénoncé une société fondée sur la propriété et assurant sa pérennité sur la répression. L’historien, le militant, l’écrivain Maurice Rajsfus a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions, en juin 2010, à l’occasion de la sortie aux Editions du Monde Libertaire de son excellent livre L’Intelligence du Barbare, ouvrage décrivant avec une ironie des plus corrosives le comportement d’un petit devenu grand. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Alexis Violet, anarchie, barbare, bavure, gardien de prison, Grand Soir, honnête cambrioleur, illégalisme, immigré, Intelligence du babare, jeune, Jo Attia, lutte des classes, Makomé, Maurice Rajsfus, Observatoire des Libertés Publiques, paupérisation, police, prison, Que Fait la Police ?, rafle, Rajsfus, révolution, romantisme révolutionnaire, utopie, Vel d'Hiv, Vichy, victime, violence
Publié dans Dix questions à ... |
samedi 21 janvier 2012 par JMD
Déclarations de Georges Etiévant.
Le 27 juillet 1892, la cour d’assises de Seine et Oise doit juger Faugoux, Chevenet, Drouhet et Etiévant, tous quatre anarchistes et tous quatre accusés d’avoir volé avec Ravachol cent-vingt cartouches de dynamite à Soisy sur Etiolles, explosifs ayant servi aux attentats de ce dernier. Henri Varennes, chroniqueur judiciaire reconnait, dans ses notes d’audience, l’intelligence et les convictions affirmées de Georges Etiévant. L’aplomb à la barre de l’ouvrier typographe, âgé de 27 ans, ses réparties cinglantes préfigurent l’attitude de l’honnête cambrioleur Jacob à Amiens treize ans plus tard. Elles lui valent, selon Varennes, sa condamnation à cinq ans d’emprisonnement : « A peine compromis dans l’affaire, il n’avait qu’à se taire pour être acquitté. Il préféra par des insolences voulues, préméditées, affirmer hautement son horreur de la loi et de la société bourgeoise ». De la même manière, Jean Grave se souvient dans ses Quarante ans de propagande anarchiste, du comportement énergique, courageux d’Etiévant et surtout de la « magnifique affirmation de principes anarchistes » qu’il ne put prononcer entièrement lors de son procès. Lire le reste de cet article »
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Tags: anarchie, attentat, déclaration, dynamite, Etiévant, Faugoux, Henri Varennes, Jean Grave, La Révolte, les Temps Nouveaux, propagande par le fait, Ravachol, révolution
Publié dans Les déclarations anarchistes au palais d'injustice |
dimanche 15 janvier 2012 par JMD
Il est des pratiques étonnantes en matière de nécrologie tel le florilège d’enthousiasme débordant et de beurre littéraire dégoulinant devant l’œuvre impérissable du trépassé, encore plus débordant et dégoulinant quand le dit défunt est un tant soit peu renommé. Enthousiasme n’est pas le bon mot. Pourtant c’est réellement ce qu’ironise Brassens dans sa chanson Le Temps passé. De la nécrologie on a vite fait de changer de registre et le propos élégiaque tourne le plus souvent, dans la presse amie que le dit renommé avait savamment fréquentée, à la plus candide, la plus sotte, la plus burlesque des hagiographies. Bernard Thomas vient de nous quitter et, le temps ne faisant rien à l’affaire, en matière d’historiographie s’entend, il est fort à parier que cet « anar rigolard », que cet « homme bon. Généreux, attentif aux autres, soucieux de ses lecteurs » et reconnu même par une presse à priori ennemie (ultime consécration), que ce « journaliste engagé » ne devinsse référence officielle en matière d’histoire de l’illégalisme anarchiste. Car, feu le bougre, dont nous ne pouvons nier le soutien actif à l’anarchie à une époque aujourd’hui révolue, avait la prétention de commettre des études à l’indéniable succès d’estime et de librairie et dont la « minutie » de recherche « relève plutôt d’une thèse universitaire sans en avoir l’ennui ». L’égotique propos, datant du 11 août 1998, est de l’auteur lui-même. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Bernard Thomas, Canard Enchaîné, Caruchet, France Inter, L'Insomniaque, Le Figaro, Le masque et la plume, Mazarine, nécrologie, Nouvel Observateur, Ouest France, Tchou
Publié dans Ils ont commis sur Jacob, lupinose |
samedi 14 janvier 2012 par JMD
Le 22 mars 1905, Alexandre Jacob est condamné aux travaux forcés à perpétuité. L’honnête cambrioleur est devenu une vedette médiatique et judiciaire. Il doit être jugé une seconde fois à Orléans pour deux cambriolages commis avec son complice Royères (vols Levacher et Benoît) et pour la tentative d’assassinat sur l’agent Couillot qui, le 28 février 1901, avait tenté de l’intercepter dans sa fuite. Royères, arrêté, meurt à la prison de Fontevrault le 06 février 1905. Le transfert de Jacob, de la maison d’arrêt d’Amiens à celle d’Orléans, se fait vers le 6 ou le 7 avril 1905 comme semble l’indiquer le rapport au ministre de la justice, établi le 04 de ce mois par le procureur général Régnault. Alexandre Jacob n’a plus qu’à attendre dans sa geôle sa comparution aux assises du Loiret (24 juillet), puis un nouveau transfert vers Saint Martin de Ré. Cette période marque le début d’une correspondance avec sa mère qui ne s’arrêtera qu’à sa sortie de la prison de Fresnes … en décembre 1927 ! Les premières lettres, celles du « pays des frelons », s’étalent ainsi du 08 avril au 11 août 1905. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, arrestation, Au pays des frelons, correspondance, Couillot, cour de cassation, Develay, gare, gendarmes, Jeanne Roux, Laon, lettre, Loiret, maison d'arret, Marie Jacob, Marius Royères, métro, Orléans, Paris, prison, procès, Rose Roux, Royères, tentative de meurtre, train, transfert, vol
Publié dans Au pays des frelons |
samedi 7 janvier 2012 par JMD
L’ardeur prosélyte des compagnons de Germinal s’intensifie à l’approche de l’ouverture des assises d’Amiens. Le journal libertaire apporte dès le départ un soutien sans faille à Jacob et ses camarades (n°4, du 03 au 16 janvier 1905), accusés injustement de meurtre et d’atteintes à la propriété. Le procès à venir est alors l’occasion de développer, hors du palais de justice, tout un arsenal rhétorique pour cautionner l’illégalisme des honnêtes cambrioleurs et surtout pour attaquer l’ordre bourgeois et ses garants. Dans une logique d’opposition manichéenne, les Travailleurs de la Nuit deviennent ainsi des victimes d’une société qui criminalise le refus de la pauvreté. A l’aide d’une actualité, censée révéler la finesse de son analyse, A. Dumont – un pseudonyme ? – inverse les rôles et demande en toute logique où sont les criminels ? Lire le reste de cet article »
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Tags: affaire des fiches, Amiens, anarchiste, cambrioleur, Chine, criminel, droit de vivre, Dumont, Germinal, Jacob, justice, presse, procès, Syveton
Publié dans Germinal |
dimanche 1 janvier 2012 par admin
Il parait, d’après le catalogue 2012, qu’il se passe toujours quelque chose dans un magasin Ikéa. Il parait aussi que le droit de vivre ne se mendie pas et même qu’il se prend. Mais cela n’est pas écrit dans la très sainte bible consumériste. Cela fut dit en mars 1905 devant un parterre effrayé d’ardents défenseurs de la non moins sainte propriété picarde. Au début de l’année 1954, le cambrioleur en retraite Jacob écrivait à son ami Robert Passas et constatait que le Veau d’or (était) plus puissant que jamais. Et le temps ne fait rien à l’affaire chantait Brassens. Pourtant, il est des moments heureux et caustiques, des petits bonheurs faisant le pied de nez à l’ennui qui peut étreindre celui ou celle (mais en règle générale c’est toujours Monsieur qui pousse le caddy dans nos sociétés si bien structurées) qui arpente, un samedi d’affluence (pléonasme !), l’antre suédoise du meuble et de la décoration intérieure. Et Monsieur notre reporter s’est amusé à prendre la pose, à ouvrir et à faire ouvrir un bien honnête bouquin qui ne se dit pas « krisprolls » en scandinave et qui, lui, n’a pas été fabriqué par des petites mains asiatiques faisant réduire de facto les coûts de production. Lire le reste de cet article »
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Tags: honnête cambrioleur, IKEA
Publié dans Voyage |