L’Oncle et la gamelle du forçat
Mourir au bagne ? D’accord mais de mort lente et le ventre vide, semble nous dire le docteur Louis Rousseau. Le propos de l’Oncle dans un Médecin au bagne vise en effet à démontrer que l’espérance de vie e Guyane ne dépasse guère les cinq années à l’arrivée du forçat. Ici, on meurt et la mort violente, le meurtre, l’exécution capitale, le suicide ou l’accident, pour fréquents qu’ils soient, n’entrent finalement que de manière dérisoire dans un décompte macabre qui, durant la transportation d’Alexandre Jacob, fait passer de vie à trépas, tous les ans, environ 10% de la population carcérale guyanaise. Au fil des pages de son réquisitoire, Rousseau démonte alors les mécanismes d’une machine à broyer le vaincu de guerre sociale. La mort trouve dans le condamné aux travaux forcés et dans le relégué des clients appropriés. Elle est lente, liée à la conjonction du manque d’hygiène, de la dureté du travail, des effets de la claustration et des déficiences médicales. Elle est surtout associée aux carences alimentaires. Manger à sa faim est une chimère et les 2475 calories prévues par les règlements et lois régissant l’institution pénitentiaire un hypocrite mensonge que le médecin prouve en détaillant l’infect et ordinaire menu du bagnard. Ici on meurt par la faim. La fraude généralisée des agents de l’A.P. et les trafics des forçats nommés en cuisine réduisent considérablement les rations de pain, de café, de légumes et de viande. Les travaux forcés sont une peine, la faim en est une autre, écrit Louis Rousseau en débutant son chapitre sur Le régime des condamnés. Il nous convie à la table des hommes punis et nous montre par l’exemple que l’AP a opté pour les deux solutions. Bon appétit.
Un médecin au bagne
p.45-57 : Régime des Condamnés
Les travaux forcés sont une peine, la faim en est une autre. Il faut choisir entre ces deux peines qui sont incompatibles, car il est impossible à un homme, fût-il le plus grand criminel, de travailler sans manger. L’administration pénitentiaire a cependant opté pour le cumul.
Jusqu’au 1er janvier 1929 la ration alimentaire des transportés, telle qu’elle était fixée par les arrêtés ministériels, comportait 750 grammes de pain, 225 de viande fraîche ou 200 de viande de conserve, 100 grammes de légumes secs qui, trois jours sur sept, pouvaient être remplacés par 60 grammes de riz, enfin 8 grammes de saindoux par jour. Elle représentait un total de 2.475 calories. C’était une ration d’entretien. Depuis le 1er janvier 1929, la viande a été portée à 275 grammes, les légumes secs à 150, le riz à 110, la graisse à 16. De plus, 15 grammes de sucre sont venus s’ajouter à la ration nouvelle qui représente désormais 2,860 calories. Ce total est encore bien loin de suffire au travail manuel normal sous un climat torride. La graisse qui aurait dû être exactement décuplée n’a été que doublée.
Cette insuffisance de la ration des forçats a toujours été signalée par les médecins. En 1906 ceux-ci ont pu obtenir que le café fût donné tous les matins aux condamnés qui jusqu’alors allaient au travail à jeun et ne mangeaient qu’à onze heures du matin. En 1921 ils obtinrent que cette mesure fût étendue aux exempts de travail pour raisons de santé, aux impotents et aux aliénés qui ne touchaient pas encore cette ration de café dite ration hygiénique. Seuls en restèrent privés les réclusionnaires et les hommes punis de cachot. En 1929 enfin, la ration bénéficia des améliorations que nous venons de signaler, mais ce que je sais et ce qu’il faut savoir, c’est que malgré les augmentations timides dont la ration réglementaire primitive vient d’être pour la première fois l’objet, les condamnés, lésés en quantité et en qualité, ne touchent jamais – il s’en faut de beaucoup – la ration prévue dans les textes.
Quand ils le peuvent, ils achètent ou dérobent des fruits ou des légumes et suppléent ainsi à l’insuffisance de leur ration. Leur santé s’en trouve bien. Mais s’ils sont dans l’impossibilité d’y rien ajouter, ils tombent malades. C’est ce qui arrive à la réclusion cellulaire où, claustrés et sans communication avec l’extérieur, les condamnés consomment strictement ce qui leur est servi et tôt ou tard sont frappés par le scorbut.
J’ai constaté pendant mon séjour dans les établissements pénitentiaires que les denrées prévues à la ration coûtaient très cher à l’Etat, qu’elles étaient de qualité très inférieure, rarement délivrées aux quantités prescrites par les règlements, toujours mal apprêtées.
Les fonctionnaires des pénitenciers, rationnaires ou cessionnaires, ne se contentaient pas de toucher les 300 grammes de viande auxquels leur donnait droit leur ration ou leur cession ; ils touchaient 500, 800 grammes, 1 kilo et quelquefois davantage. La ration du condamné était rognée d’autant et je crois que si un comptable gestionnaire avait tenté de ne délivrer aux fonctionnaires que les quantités réglementaires, il y aurait eu une petite révolution.
Pour couper court à ces abus, les rations et les cessions aux fonctionnaires furent supprimées en 1926. Mais le personnel des pénitenciers insulaires et forestiers, qui ne peut comme celui des pénitenciers de Cayenne et de Saint-Laurent s’approvisionner à des boucheries libres, continua de bénéficier des cessions, d’où continuation des abus. D’ailleurs, dans les pénitenciers où furent supprimées les cessions, les cuisines de la Transportation fournirent à bas prix et en cachette la viande distribuée aux condamnés.
Ces irrégularités se compliquent d’une fraude d’un autre genre quand, comme au pénitencier des Iles du Salut, la viande est livrée sur pied. Pesés à Cayenne à leur embarquement, les bœufs sont facturés pour un poids donné. A leur arrivée aux îles, après trois heures de traversée, ils ne pèsent plus, et cela depuis des années, que les trois-quarts du poids porté sur l’avis d’expédition de Cayenne où cependant la soustraction du poids de la peau, du sang, des cornes et des viscères inconsommables a été dûment et convenablement faite. Le pénitencier des îles réclame et le magasin de Cayenne répond que les bœufs ont souffert du mal de mer, ou qu’ils ont été mal pesés à leur débarquement. Mais il n’y aura jamais aux îles de grandes bascules pour peser les bêtes sur pied, car ce serait la fin d’un tripotage qui a déjà fait la fortune de plusieurs fonctionnaires au détriment de l’Etat – pertes annuelles de l’ordre de 200.000 francs – et du condamné.
Jamais un forçat n’a touché une ration de viande supérieure à 115 grammes. Il peut s’estimer heureux quand il touche 90 à 95 grammes de viande. En moyenne c’est moins. Les 2.860 calories sont déjà entamées !
Passons au pain. Pour faire des rations de pain de 750 grammes, les boulangeries touchent 540 grammes de farine. Le gestionnaire comptable tient un carnet de panification sur lequel il enregistre d’après le surveillant chargé de la boulangerie, dans une première colonne le nombre de rations prévu pour le lendemain ; dans une seconde, la quantité de farine reçue ; dans une troisième enfin le nombre de rations de pain obtenues. Il a été prévu une différence entre la quantité de rations pour laquelle la farine a été délivrée et la quantité de rations obtenue, et c’est bien entendu l’Etat qui doit en bénéficier. Il va sans dire que cette différence en plus doit être minime. Eh bien, dans les boulangeries pénitentiaires, s’il arrive qu’on fait ressortir cette différence, elle n’est jamais sincère et n’est là que pour faire croire que les comptes sont tenus scrupuleusement. En réalité, on fait entrer dans la confection du pain autant d’eau qu’il peut en contenir, dans le but d’obtenir le plus de rations possible avec le moins de farine possible, de manière à pouvoir détourner le plus de farine possible.
Les bénéficiaires de cette fraude sont les condamnés employés à la boulangerie et le surveillant qui y est préposé, qui vendent au personnel la farine détournée.
Les farines sont le plus souvent parasitées, chaudes, sans gluten. J’ai vu pendant neuf mois (1921-1922) les forçats jeter tout ou partie de leur « boule » ou la vendre à vil prix aux surveillants qui en nourrissaient leurs poulets. Le pain est cependant la base de leur nourriture.
Les légumes secs laissent toujours à désirer. Les fournisseurs peu scrupuleux écoulent leurs fonds de magasin. C’est bien assez bon pour des condamnés ! Les commissions acceptent tout. Pour une fourniture sortable de haricots, dix autres sont mauvaises.
J’ai eu l’occasion de refuser des lots de haricots dont pas un tiers, quand on les jetait à l’eau, n’allait au fond. La plupart flottaient, percés de un à sept trous de charançons. Il m’arriva d’écrire sur un procès-verbal de la commission de réception : « Le médecin du pénitencier tient à faire remarquer que de telles denrées seraient impitoyablement refusées dans l’armée et dans la marine. Aucun règlement ne dit que des denrées impropres à alimenter les collectivités libres nourries par l’Etat puissent être consommées par des condamnés ». Je me souviens du bruit que fit ce procès-verbal dans les bureaux de Saint-Laurent-du-Maroni.
Le climat de la Guyane est certes défavorable à la conservation des gros stocks. Il est fatal que les demandes de condamnation soient fréquentes, mais les directeurs n’aiment pas les procès-verbaux de condamnation. Ils veulent que toutes les denrées, quel que soit leur état, soient reçues indistinctement et que, en cas de denrées inconsommables, on ait recours aux moyens traditionnels qui sont : de les écouler le plus possible aux condamnés dont la tolérance est presque sans limite, et ne se plaignent pas parce qu’ils savent ce que ça leur coûte ; de les ajouter à d’autres meilleures et de les mélanger en proportions convenables ; de ne délivrer que les parties à peu près consommables en rognant un peu sur la ration de chaque condamné, jusqu’à épuisement en écritures du produit avarié. On pourra aussi augmenter sur les états le nombre des rationnaires en imaginant par exemple un retour d’évadés qu’on fera repartir ensuite quand on sera à jour. S’il s’agit de farine on gorgera le pain de plus d’eau que d’habitude, et cætera… Autrefois on infligeait des journées de pain sec qu’on ne portait pas sur les cahiers. Les décrets de 1925, en supprimant le pain sec, ont rendu impraticable ce très élégant procédé. Bref, tous les moyens sont mis en œuvre pour éviter les procès-verbaux de condamnation, de déclassement ou d’imputation. Les viandes cachectiques, ictériques ou hydroémiques qui proviennent du Venezuela ou du Brésil équatorial doivent être consommées coûte que coûte. L’année dernière un jeune médecin voulut refuser trois bœufs. L’administration pénitentiaire se plaignit au directeur du Service de Santé. Celui-ci rappela à l’ordre son collaborateur trop zélé. Comment m’en étonnerais-je ? J’ai vu, peu d’années auparavant, malgré mes protestations écrites, distribuer aux trois cents hommes d’un pénitencier un bœuf mort du charbon. Un bœuf vivant fut abattu pour le personnel. Ce jour-là les condamnés eurent le poids réglementaire. Aucun ne mangea.
C’est surtout en saindoux que la ration du transporté est vraiment indigente – seize grammes par jour – mais c’est ce saindoux que le fonctionnaire du bagne apprécie le plus dans la ration du condamné. C’est après sa sortie du magasin, à la cuisine même, que le saindoux est communément détourné. Les cuisiniers sont des transportés ; aucune gratification ne les dédommage de leur peine et ils se payent sur la nourriture de leurs codétenus. Les surveillants les laissent faire et font comme eux.
Un soupçon de graisse apparaît bien quelquefois dans les plats ; il provient du bœuf, car les animaux les plus décharnés ont toujours un peu de graisse. Les cuisiniers écrèment avec soin la marmite, enlèvent la graisse au bouillon pour la donner au riz et dissimulent ainsi leur pillage.
Le saindoux réglementaire est là plupart du temps remplacé par de la graisse de bœuf. S’il ne l’est pas toujours, c’est grâce à sa saveur appréciée des agents pénitentiaires.
En 1928 l’administration remplaça le saindoux par de l’huile de coco de sa fabrication. Pendant dix mois les condamnés subirent la dose quotidienne de huit grammes d’une huile noire et indigeste. Sur les réclamations du service médical le gouverneur supprima l’huilerie. Ce ne fut pas sans soulever les protestations du surveillant qui la dirigeait et du commandant du pénitencier à qui l’on coupait du coup trop de petits profits.
Terminons par le café. Les grands percolateurs des cuisines ne versent jamais aux rationnaires qu’une eau de café. La distribution terminée les cuisiniers font basculer les percolateurs qui, du robinet jusqu’au fond, contiennent et conservent les marcs et environ cent rations de café. Tout ce café est vendu à des porte-clés qui le revendent à leurs codétenus. Ceux-ci achètent donc leur propre ration.
Avant 1925, sous le régime du décret de 1891, le législateur n’avait prévu la ration dont il vient d’être question que pour le condamné valide qui avait accompli sa tâche et n’était pas puni. Des gratifications étaient d’autre part prévues pour les meilleurs travailleurs. Celui qui n’accomplissait pas sa tâche était au pain et à l’eau. Il avait pourtant travaillé. C’était souvent un maladroit, un inexpérimenté qui, soumis à un travail pour lui tout nouveau, avait dépensé plus d’énergie qu’il n’en fallait pour faire la tâche entière. N’importe ! Il était au pain sec, ce qui lui enlevait les moyens de faire le lendemain le ventre vide, ce qu’il n’avait déjà pu faire la veille le ventre à moitié rempli, et le dur apprentissage se compliquait du supplice de la faim. A la vérité, le bon sens des surveillants eut quelquefois raison de ces rigueurs. C’est ainsi qu’à la Nouvelle-Calédonie, dans un temps où la main-d’œuvre pénale était plus intelligemment employée qu’aujourd’hui en Guyane, les gratifications furent couramment distribuées et le pain sec exceptionnellement infligé. Eh bien, il se trouva un ministre des colonies assez mal inspiré pour rappeler le personnel à la stricte exécution du décrit. Je ne veux pas, disait-il, qu’on considère « un transporté comme un véritable ouvrier payé moins cher que le travailleur libre, susceptible de ménagements pour en tirer le meilleur parti possible ». Ce ministre, qui occupe encore aujourd’hui un assez joli rang dans la hiérarchie officielle, ne s’était pas débarrassé de cette idée, ancrée dans tant de cerveaux français, qu’un condamné n’est plus un homme
Aujourd’hui le pain sec est supprimé, mais les gratifications ?
Le décret de 1925 sur le régime disciplinaire – article 13 – dit que les condamnés « peuvent obtenir par leur travail et leur conduite des bons supplémentaires de denrée.,. Si ces bons ne sont pas consommés dans les quarante-huit heures la valeur en est versée au pécule. Le pécule peut, d’autre part, être employé soit en menus achats autorisés par des décisions locales soit en envois de fonds aux familles ».
Il y a cependant des pénitenciers où personne n’a jamais touché de bons supplémentaires de denrées. Si les condamnés les réclament, le commandant leur répond qu’ils touchent des cafés de gratification. Si ces cafés correspondaient à des bons, tous les condamnés ayant la note 4 de conduite devraient les toucher. Or les condamnés qui vont aux chantiers les touchent bien tous les jours, même ayant moins de 4, alors que les employés ne les touchent que deux fois par semaine, même s’ils ont tous les jours plus de 4. Avec un autre commandant, ce sera le contraire. Au reste, le café de gratification a le même goût que celui de la ration, et celui-là comme celui-ci sort des mêmes percolateurs et fait l’objet des mêmes trafics.
Le versement au pécule des bons supplémentaires de denrées n’est pas exécuté. Quant à l’emploi du pécule en menus achats, l’administration a tout fait pour dégoûter le condamné d’y avoir recours. Celui-ci fait-il une demande d’achat en janvier ? On lui répond : « Attendez, pas de pécule tant que les comptes de fin d’année ne sont pas arrêtés ». En février, même réponse. En mars la demande est déposée et reçue au « Service intérieur » puis va au commandant. Si elle a été faite aux Iles du Saint, elle part alors pour Saint-Laurent-dn- Maroni, passe au bureau de la comptabilité, va chez le directeur qui la vise et revient au pénitencier des Iles qui expédie la commande au service compétent de Cayenne. En juin ou juillet le paquet arrive, et à quel prix ! Si c’est un paquet de tabac, – c’est la marchandise la moins majorée – l’augmentation de prix est de 42 %. Ajoutons que les demandes sont faites une par une et qu’une demande doit avoir reçu satisfaction avant qu’une autre puisse être agréée. Aussi le condamné doit-il se presser d’établir une seconde demande d’achat s’il veut obtenir satisfaction avant novembre, mois à partir duquel toute demande sera refusée pour cause d’opérations comptables : on prépare les versements aux pécules de réserve !
Le législateur a eu tort de se former que les gratifications de café ou les autorisations de menus achats pourraient encourager les hommes au travail et remédier à l’insuffisance de la ration. A l’intérieur des pénitenciers les principaux bénéficiaires des gratifications sont toujours les condamnés qui servent d’agents de renseignements et assez souvent aussi ceux qui sont employés dans les bureaux. Dans les chantiers forestiers où les gratifications sont assez régulièrement touchées, c’est bien plutôt sur le gibier et le poisson qu’ils attrapent dans leurs pièges que comptent les condamnés pour apaiser une faim sur laquelle le café et le tabac n’ont aucune action.
L’administration pénitentiaire a toujours affamé les condamnés et abîmé leur santé par une nourriture insuffisante et malsaine. Il y a trente ans, un ministre des colonies – pas le même que plus haut – écrivait qu’aussi bien dans l’intérêt économique de l’Etat que dans un but strictement humanitaire une modification complète du régime en vigueur au bagne en Guyane s’imposait sans délai. Il pensait, avec raison, que l’accroissement éventuel des dépenses causées par cette juste réforme trouverait par la suite une large compensation dans l’atténuation des frais autrement considérables d’infirmerie et d’hospitalisation que procure le régime actuel. Cette réforme est encore à venir. La suppression du pain sec n’aurait été efficace que si la ration normale eût été une ration vraiment normale. Nous savons ce qu’elle est. L’Etat cependant dépense assez d’argent, mais des raisons profondes poussent l’administration pénitentiaire à affamer ses administrés. Raisons matérielles d’abord : elle y trouve son avantage et celui de ses agents. Nous le démontrerons surabondamment. Raisons d’école, ensuite : elle y trouve la satisfaction du devoir accompli. M. Leveillé, ancien professeur de droit pénal, a fait des élèves. Il réclamait pour les condamnés une ration strictement d’entretien, très réduite, que le travail seul viendrait compléter, et il ajoutait, biblique : « Tu ne mangeras que dans la mesure où tu travailleras et produiras ! » C’est cette école qui prévaut dans nos pénitenciers d’outre-mer.
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30 avril 2013 à 15:14
Merci pour votre blog
Même après avoir vu des flims
comme » Papillon » par exemple
cette lecture est très dure
je ne sais pas par quel alchimie
je me trouve ici
surement parce que ma femme m’a patlé
de projecteurs qu’elle voyait la nuit
dans le 14 em arrondissement de Paris
enfin après un détour par Sing Sing C NOUGARO ? je suis chez vous
en ce qui me concerne
étant gamin j’avais le choix dans un atelier
de construire une galère ou un remorqueur
si je vis une autre vie
je choisirai le remorqueur .
cordialement
6 septembre 2013 à 10:54
Salutation, je suis à la recherche du livre « Un médecin au bagne » depuis déjà assez longtemps mais je n’ai jamais trouver de réédition ou autre. Si quelqu’un aurait la gentillesse de m’indiquer un site ou je peux télécharger une version pdf de ce livre ou bien une librairie où ce livre est en vente ou encore une bibliothèque possédant cette ouvrage. (la CIRA peut être mais je ne suis pas sur).
Merci d’avance
6 septembre 2013 à 12:47
Salut à toi,
Le projet de réédition existe mais, pour l’instant ce n’est encore qu’un projet. IL ne te reste effectivement plus qu’à guetter sur e-bay ou autres l’apparition souvent furtive de l’ouvrage. Dans ce cas, il va falloir ouvrir bien grand ton portefeuille car je l’ai vu monter jusqu’à 400€00. Cela ne m’étonne guère car le bouquin du « bon docteur Rousseau » reste aujourd’hui encore une référence en la matière. ILs doivent effectivement l’avoir au CIRA. Eventuellement je peux t’en faire une photocopie.
Bonne chance.
6 septembre 2013 à 15:22
Salutation,
Déjà merci à toi pour la rapidité de ta réponse ! Il me semblait bien l’avoir aperçu sur amazon mais comme tu l’as signaler, l’ouvrage original était bien évidemment hors de prix pour ma modeste bourse. Par contre, si comme tu me l’as proposer, tu peux me faire une copie à l’occasion et me la faire parvenir par email (uneviepourrien@free.fr) j’avoue que ce serait l’idéal ! Sinon je tenterais de prendre contact avec la CIRA.
Ah, et bien sur merci aussi pour les quelques articles de ce « blog » que j’ai eu l’occasion de lire, ils sont souvent bien documenter, bien construit et plutôt intéressant ! Sur ce je vais continuer ma lecture 😉
Bye.
6 septembre 2013 à 17:51
Je vais tâcher de numériser les 400 pages mais cela va prendre du temps si j’arrive pas à te faire une version papier.
Je ne mets pas en ligne la com où apparait ton nom et ton adresse.
Tcho
6 septembre 2013 à 21:34
Ok merci beaucoup ! Tiens moi au courant selon comment tu fais (si tu veux que je t’envoie des timbres ou quoi).
Bye !
10 septembre 2013 à 10:47
Finalement je numérise … donc il va te falloir attendre un petit peu. Mais comme c’est pour la bonne cause. En fait tu m’as donné l’idée de mettre le bouquin du docteur Rousseau en ligne dans les colonne du Jacoblog et ce sera l’année prochaine. Pour l’instant, préface, avant-propos et les 2 premiers chapitres de faits. je t’envoie cela dès que c’est fertig.
10 septembre 2013 à 15:43
Ok ça roule merci ! Et mettre l’ouvrage en ligne dans le futur ça peut être chouette vu le peu de volume en circulation, et vu la « référence » qu’il est devenu dans tout ce qui concerne les bagnes français. En tout cas j’ai hâte de lite tout ça ! 😉 Merci encore !
10 septembre 2013 à 16:55
Ca va juste prendre du temps vu qu’il y a environ 400 pages mais l’idée de mettre en ligne l’ouvrage me plait beaucoup. J’espère juste qu’une réédition se fera et ne restera pas une arlésienne.
12 septembre 2013 à 17:37
Salut !
Bon ben j’ai un peu « honte » mais je viens seulement de faire le rapprochement entre les initiales de ton pseudo et le nom de l’auteur de l’excellent (sans aucune forme de fayotterie) ouvrage sur A.M. Jacob : Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur. Très honnêtement ton livre ainsi que celui d’Alain sergent sont les deux ouvrages que j’ai préféré sur l’incroyable vie de ce voleur aux grands idéaux. Bref ! Toutes mes félicitations pour ce bouquin, je l’ai dévoré d’une traite avec grand plaisir !!
13 septembre 2013 à 7:32
En fait le blog est la continuation du livre ; il permet d’élargir sur des thèmes qu’on a pas pu développer comme les personnalités du bagne, l’illégalisme, l’historiographie et la lupinose … bref sur un nombre quasi infini de sujets. La personnalité, l’histoire et les réseaux de Jacob permettaient cela. Merci pour le compliment. Il n’empêche que Sergent reste une source incontournable car il tient son propos de la bouche même de l’honnête cambrioleur. Et, malgré le ton, cela reste un blog d’histoire, d’où les nombreuses mentions de sources que l’on peut y trouver. Le but restant de comprendre ce bonhomme sans tomber dans l’imagerie d’Epinal de l’aventurier.
17 septembre 2013 à 10:17
Plus que deux chapitres du « Médecin au bagne » à numériser et c’est tout bon !!!
19 septembre 2013 à 12:16
Numérisation terminée ! Il me faut une adresse mail valide si tu veux avoir le livre du Dr Rousseau.
Tcho
JMD
25 septembre 2013 à 18:47
Est ce que tu as vu mes précédents messages ? Ceux où j’indiquer mon mail. Que j’en ai écrit deux et il ne sont pas visible apparement, c’est normal ?
25 septembre 2013 à 21:19
oui oui ne t’inquiète pas, je ne laisse juste pas passer le message parce qu’il y a ton mail qui apparait dedans. Je m’occupe du Médecin au bagne demain. L’envoi se fera par la Dropbox … tu cliques, tu télécharge et c’est fait.
26 septembre 2013 à 14:31
Cool, je viens de recevoir ton email, ça le fait ! Je suis entrain de télécharger tout ça mais vu ma connexion de merde ça risque de mettre un moment, bref, dés que j’ai tout choper je te le dit histoire que tu le vire de ton Dropbox. Ah et je viens d’allez zyeuter sur le site des éditions De La Pigne je vais voir ça en début de mois mais je vous choperez surement Bocalblues et la réedition de « Dix huit ens de bagne » (que je cherchais aussi depuis un moment en fait !). Ah et puis je vais voir si j’ai le temps mais je vais essayer de vous faire un dessin histoire de virer l’horrible page de fond du site (qu’elle m’as fait saigner les yeux>http://www.lapigne.org), je vais rester sur le thème de la lecture et bien sur de la pomme de pin (d’ailleurs pourquoi se nom, « la pigne » ? Vous êtes basé dans le midi, qu’il y as que là bas que j’ai entendu ce mot en fait ?). Voili voilou, en tout cas encore merci ! Je te tiens au jus.
26 septembre 2013 à 16:54
La Pigne est à Saint Dié qui est un peu le Midi de Nancy ou de Strasbourg mais c’est vrai qu’on dirait le Sud … où le temps dure longtemps. En réalité je suis originaire de Bordeaux et le nm de la Pigne c’est une très très longue histoire vosgienne. 🙂
26 septembre 2013 à 19:29
Ah ? Okidak !Enfin m’as foi, au moins c’est peu commun comme nom pour une maison d’édition ! Sinon ça y est je viens de télécharger tout les chapitres, tout est ok sauf la page 154/155 du chapitre 5 qui bug, je n’ai que le haut de la page, j’ai beau la re-télécharger, rien n’y fait, j’ai le bas de la page qui est tout noir. Y aurais moyen que tu me la repasse à l’occaz ? Je pense qu’il y as du avoir un problème lorsque tu l’as scanner (ou uploader).
26 septembre 2013 à 19:40
ce sera fait ce wwek-end … tout a été scanné
1 octobre 2013 à 17:37
Ok cool ! Après t’inquiète, j’ai déjà les premiers chapitres à me mettre sous la dent en attendant 😉
7 octobre 2013 à 17:47
Voilà, c’est fait.
7 octobre 2013 à 22:02
Email bien reçu !
Impeccable, encore merci à toi, t’as assurer, c’est hyper sympa d’avoir prit le temps de scanner tout ça 😉 Enfin bref ! Ah, et sait on jamais si un jour les éditions La Pigne décide de le réedité tu as mon adresse mail 🙂
On reste en contact, bye !