Archives pour le mois de janvier 2014

Louis est mort


samedi 25 janvier 2014 par JMD

Nous avons en décembre dernier établi une tentative de biographie de Louis Briselance, marchand de laine puis gérant du magasin Polyplastic à Châteauroux et surtout ami de l’honnête cambrioleur Jacob. L’homme décédé en mai1963 est enterré le 24 de ce mois. Pierre Valentin Berthier, dans le n°176 de la revue de Louis Lecoin, Défense de l’Homme, en date du mois de juin suivant, dresse sa nécrologie. Le portrait établi vient confirmer l’anarchisme du forain et les théories abondancistes qu’il affectionnait mais que ne partageait pas Jacob. Mais le texte de Berthier, s’il nous révèle encore l’athéisme de Briselance, nous renseigne surtout sur la fin de vie de l’ancien voleur anarchiste à l’époque « en résidence libre et amicale chez M. Guy Denizeau, Indre-et-Loire »[1]. L’homme de lettre, ancien journaliste et correcteur, nous donne à lire une lettre de Briselance en date du 13 mai 1954. Le papier évoque les velléités de suicide du cambrioleur en retraite qui désirait mourir en bonne santé. A cette époque, le vieux Marius écrit passionnément à Josette Passas et a prévu de se donner la mort après sa venue au mois d’août à Bois Saint Denis. Il n »a pas supporté son séjour chez les Denizeau qui lisaient son courrier et avait voulu rentrer chez lui. Ceux-là mais aussi Berthier et Briselance l’aident à surmonter ses difficultés financières. Mais Briselance signale aussi un bien mystérieux « fait passé » qui affecterait grandement son moral présent. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (12 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Femmes au bagne


samedi 18 janvier 2014 par JMD

Michel Pierre

Gavroche n°4-5

Juin-septembre 1982

Le 26 décembre 1858, le bateau-cage Loire quitte Brest à destination de la Guyane. Dans ses flancs se trouvent 36 femmes condamnées aux travaux forcés. Un mois plus tard, le navire accoste aux Iles du Salut. La promesse faite par le commissaire général de la Guyane, Sarda- Garriga, aux premiers bagnards transportés en 1852, à la suite du coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte, était tenue. « Lorsque vous aurez fait un retour sincère à vos bons sentiments, le gouvernement de la France vous enverra vos familles. Je marierai les célibataires, et vos enfants, que je m’appliquerai à faire élever dans la pratique de la vertu, feront oublier, par leur bonne conduite, les fautes de leur père… » Louable entreprise, à cette nuance près que les femmes disponibles étaient des détenues… Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (12 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Mon Waterloo à moi


samedi 11 janvier 2014 par JMD

Il est des coins de France, le plus souvent ruraux, où le temps semble s’être arrêté et cela peut s’avérer fort utile lorsqu’une source écrite donne des indications précises de lieux. De passage en Picardie, nous avons voulu vérifier les derniers moments de liberté de l’honnête cambrioleur. De la place Saint Pierre, à Abbeville, jusqu’à l’entrée d’Airaisnes, en passant par la gare de Pont Rémy, Alexandre Jacob est passé par ici. Munis des Souvenirs d’un révolté, nous sommes repassés par là. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (16 votes, moyenne: 4,88 sur 5)
Loading...

Jusqu’à la dernière goutte de mon sang


samedi 4 janvier 2014 par JMD

Incontestablement, la défense de Leveillé est le point central  de la brochure L’Anarchie en Cour d’Assises que Sébastien Faure fait publier en 1891 à la suite du procès dit de l’échauffourée de Clichy tenu le 28 août de cette année. L’orateur y fait le compte-rendu de la comparution des compagnons Decamps, Dardare et Leveillé accusés de « blessures à agents de la force publique, dans l’exercice de leur fonction, avec intention de donner la mort »[1] à l’occasion de la manifestation du 1er mai précédent qui, à Clichy, avait dégénéré en bataille rangée. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (14 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Et que crève le vieux monde


mercredi 1 janvier 2014 par JMD

Pour célébrer la nouvelle année qui commence, en 1906 comme en 2014, les vœux du béquillard sont toujours d’actualité.

Albert Libertad
L’anarchie, 27 décembre 1906.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !
La voix claire de l’enfant et la voix cassée du vieillard entonnent la même ballade : la ballade des vœux et souhaits.
L’ouvrier à son patron, le débiteur à son créancier, le locataire à son propriétaire disent la ritournelle de la bonne et heureuse année. Le pauvre et la pauvresse s’en vont par les rues chanter la complainte de la longue vie.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !

Il faut que l’on rie ! Il faut que l’on se réjouisse. Que toutes les figures prennent un air de fête. Que toutes les lèvres laissent échapper les meilleurs souhaits. Que sur toutes les faces se dessine le rictus de la joie.

C’est le jour du mensonge officiel, de l’hypocrisie sociale, de la charité pharisienne. C’est le jour du vernis et du convenu. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (15 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...
  • Pour rester connecté

    Entrez votre adresse email

  • Étiquettes

  • Archives

  • Menus


  • Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur