Étrange lupinose


La blogosphère est un espace particulier permettant de révéler un nombre incroyable de frustrations et d’esprits refoulés, tordus, légèrement ou totalement sociopathes. Le web désinhibe le foldingue. Le siphonné du carafon, le conspi, le survivaliste, l’ésothérique, le déglingos du bulbe pour peu qu’il jouisse de quelques lueurs de lucidité peut s’investir maître universel du monde du savoir en tout genre. Terreau parfait pour une bonne dose d’inepties jacobiennes et de galopante lupinose. Un aileron de requin, des pubs pour des sites de voyance, d’achat de minéraux, d’hagiographie d’hommes d’Eglise, de présentation façon science popo de nos bouffes-galette nationaux, de plein de choses encore … nous voilà prévenus avec les très très bizarre et néanmoins très hilarant histoires-étranges.com dont l’animateur semble avoir quelques accointances malgaches. La page d’accueil de cette  fenêtre virtuelle sur le fait divers nous invite, après citation de Jean-Claude Van Damme pour rendre le propos plus léger, « à découvrir quelques personnages et faits du genre qui ont marqué l’actualité passée ou récente ». On se doute quand même un tout petit peu de ce que l’on va pouvoir trouver en cliquant sur l’onglet « Marius Jacob » de la rubrique « Escrocs ». On se doute mais nous ne sommes pas avertis du choc. Car, on tient ici une pépite du genre burlesque historiographique marinée à la sauce lupinienne dans un français  quelque fois approximatif et digérant difficilement les articles de Wikipédia et  les ouvrages à caractère biographique de messieurs Thomas et Caruchet. Même chez Marvel on ne ferait pas mieux.  Le bandit alternatif, l’escroc à principes peut alors entrer en scène.

Blog Histoires étranges

Tueurs en série, escrocs, malédictions, mystères

http://www.histoires-etranges.com/jacob.html

Page accueil

J’ai appris à lire dans les journaux. Ne saisissant pas à six ans, les subtilités des pages politiques (toujours pas d’ailleurs !), je dévorais la page des sports et celle des faits divers. J’étais effaré par la quantité de meurtres, accidents et méfaits divers pouvant jalonner les colonnes des quotidiens.
Effrayé également en entendant à la radio ou à la télévision le nombre de gens qui mouraient sur le « cou ». Je ne compris que bien plus tard que c’était sur le coup ! Pendant des années je pris garde à cette partie de mon anatomie !
En y regardant de plus près, on s’aperçoit qu’il y deux types principaux de tueurs en série. Divers psychopathes et détraqués d’un côté, et de l’autre des gens normaux comme vous et moi, encore que vous, je me demande ! J’avoue que ces gens « normaux » qui tuent des personnes de façon rationnelle, comme on fait ses courses ou sa lessive m’inquiètent bien plus que les assassins malades. Peut-être croisez-vous tous les jours un sérial killer dans votre quartier sans le savoir, peut-être en êtes-vous même un en devenir !!!
En corollaire, une citation de l’ineffable Jean-Claude Van Damme s’avère pleine de bon sens : « Selon les experts, quatre personnes sur cinq souffrent de problèmes psychologiques. Si tu es avec quatre personnes et qu’elles te semblent normales, ce n’est pas bon signe !! »
A ce propos, une des histoires de ce site est une pure invention née de mon imagination « aware ». Vous pouvez utiliser l’onglet Contact pour me dire laquelle ou m’adresser un message.
Je vous invite donc à découvrir quelques personnages et faits du genre qui ont marqué l’actualité passée ou récente.
Bonne lecture.

page Escrocs

Marius Jacob

Marius Jacob, d’origine alsacienne, était né dans le milieu prolétaire à Marseille. A douze ans il s’engagea comme mousse et son voyage le mena à Sydney. Il approche le beau monde et les gens de moins bonne classe, sans que tout cela ne l’intéresse vraiment. Sa personnalité particulière l’empêchait de commettre des vols et des crimes d’une trop grande cruauté. Il ne poursuivit pas ses activités de piraterie. Il abandonne définitivement la marine en 1897 et retourne à Marseille. Il apprend la typographie et mène une vie alternative, fréquentant les milieux anarchistes et cambrioleurs.
Rose devint sa concubine mais il souffrait de fièvre depuis qu’il avait quitté la marine. Dans cette fin de siècle, les socialistes parlementaires s’opposaient souvent de manière agressive face aux anarchistes libertaires du monde ouvrier. Embarqué dans cette confrontation, il fut serré dans une affaire d’explosifs. Après six mois de prison Marius peine à se réinsérer et il choisit d’agir dans une sorte d’illégalisme pacifiste et continuer de mener ses actions douteuse et quelques arnaques. Marius fut arrêté le 31 mars 1899. Les policiers mandatés l’accusèrent du recel d’une montre.
Une nouvelle fois arrêté à Toulon, il s’évade de sa prison pour se réfugier à Sète. Là – bas il organise sa bande nommée  » Les Travailleurs de la nuit  » dont le principe est de voler sans tuer. Les principes du groupe d’escrocs et voleurs  » Les Travailleurs de la nuit » étaient simples, ils ne volaient que les policiers, les juges, les militaires. En revanche ce groupe de bandits ne s’attaquait jamais aux professions dites utiles, comme les médecins, les artistes ou les instituteurs. Un pourcentage de l’argent volé est redistribué à la cause anarchiste et aux compères dans le besoin.
Ce concept se révéla difficile et ne tenait pas toujours la route. Marius évitait de travailler avec des anarchistes idéalistes tout comme avec la pègre, en choisissant des personnes défavorisées comme lui – même l’était et qui pouvaient comprendre  » Les Travailleurs de la nuit « . Lorsqu’il s’agissait d’arnaques, les ressources étaient sans limites. Non seulement c’est un as du cambriolage mais du déguisement et de la tromperie tout autant. Il était autrement ingénieux et filou jusque dans son humour. Il signait le lieu de ses cambriolages et de ses forfaits.
Dans une église à Rouen il laissa ce mot en guise de signature ;  » Dieu des voleurs recherche les voleurs de ceux qui en ont volés d’autres !  » Mais il savait faire preuve d’une grande classe, inattendue dans ce milieu mal famé. Il était très habile, il commettait ses délits de manière stylée et élégante. Bien que Maurice le Blanc s’en défende, Marius Jacob était l’un des escrocs dont il s’inspira pour créer le célèbre personnage d’Arsène Lupin. Toujours accompagné de complices, il commet près de cinq cent crimes, casses et cambriolages.
Entre 1900 et 1903, il ne cessa de commettre des délits en tous genres. Mais le 20 avril 1903, une opération qui se déroulait à Abbeville tourna mal. Après avoir tué un agent, Il prend la fuite mais se fait rapidement capturer par la police, ainsi que ses deux complices qui l’avaient assisté. Lors de son procès, il s’accapara tout l’auditoire et clame ses idées anarchistes. La tribune restera interloquée par son sens de la répartie, son idéalisme et son intelligence.
Par la suite il tenta de s’évader dix sept fois de sa prison, faisant preuve d’une incroyable ingéniosité. Lors de son incarcération il étudiait le droit pour venir en aide à ses compagnons comme à lui – même. Mais Jacob souffrait et sa santé déclinait. Libéré de prison en 1929, il ne reprendra pas ses activités d’escroc et de voleur. Il reconstruisit sa vie et comme il était très instruit, il s’investit dans la propagande et la rédaction d’articles ayant une relation de près ou de loin avec ses idées de toujours. En 1939 il achète une maison à Reuilly et se marie la même année.
Il vieillit entouré de ses amis de discutions partageant ses idées anarchistes ainsi que bien d’autres points communs. Il rencontra en 1953 un jeune couple d’enseignants. Il se lie avec eux d’une profonde amitié et se confiera plus tard à Josiane, à propos de son désir d’en finir avec la vie. Marius Jacob ne supportait plus son corps qui le lâchait. Il s’empoisonna, lui et son vieux chien. En guise de dernier mot il laissera « Linge lessivé, rincé, séché mais pas repassé. J’ai la cosse. Excusez. Vous trouverez deux litres de rosé à côté de la paneterie. A votre santé ».

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