Commémort l’été 2014
Panem et circensis estivaux. Eté 1914. Eté 1944. Eté 2014. L’été est meurtrier. Les serviettes de plages s’en souviennent-elles ? Les beaux et démocratiques principes de façade seront à n’en point douter très vite remisés au rayon des vieilleries surannées à refourguer les jours de vide-greniers. Commémoration consumériste : la guerre c’est mal ; travailler c’est bien ; et voler c’est pas beau. La guerre c’est mal, sauf dans un stade ou 22 australopithèques mongoloïdes courent après une baballe. Travailler c’est bien surtout quand il faut suer pour l’aumône d’un salaire. Sois heureux d’en avoir un ! Et voler, c’est toujours pas beau. On connait la chanson. Alors, plutôt que de pleurer sur ces pauv’ Tommies venus s’éclater sur les plages normandes face aux rafales des fridolines mitraillettes, plutôt que de s’émouvoir du viandard sacrifice de nos braves poilus dans leurs tranchées pour le Dieu Patrie ; plutôt que de mugir comme ces féroces soldats parce que les hommes des cavernes modernes courent toujours après la baballe qui va dans le filet de nos défaites sociales ; pédalent toujours en faisant le tour de nos désillusions égalitaristes hexagonales ; le Jacoblog se souvient qu’il y a bientôt soixante ans un honnête cambrioleur, revenu de l’enfer carcéral guyanais, réussissait sa dernière Belle par injection de morphine. 28 août 1954, dans un pays où il ne se passait rien, où il ne se passe toujours rien … même dans le musée qui lui est consacré. Deux mois de chansons pour Alexandre Marius Jacob. Pour honorer son droit de vivre qui ne se mendie pas. Ecouter et voir l’honnête homme. Le chanter aussi jusqu’au 28 août. Deux mois de chansons. Des classiques. Des connues. Des moins connues. 49 en tout. Sur le vol, sur l’anarchie, sur le bagne et sur plein d’autres choses encore. Des petites perles sans oublier les morceaux électro de l’incroyable Projet Jacob du copain Rank. Salut l’ami, pendant deux mois c’est ton anniversaire. Vive les enfants de Cayenne ! Vienne l’anarchie ! « Et comme on a les mêmes choses sur le cœur, un jour on pourrait chanter en chœur » (Manifeste, François Béranger, 1973) ?
– Contrebasse
– Travailleurs de la Nuit
– Stances à un cambrioleur
– Stances à un cambrioleur
– Stances à un cambrioleur
– La Belle Armée
– Les Travailleurs de la Nuit
– Locomotion
– Totor ou le roman d’un bagnard
– Hors les lois et la servitude
– Voleurs et volés
– La Mitraillette
– Chant d’apaches
– La marche des cambrioleurs
– Serrage
– A Saint Lazare
– A Saint Lazare
– A Saint Lazare
– A Saint Lazare
– A Saint Lazare
– A Saint Lazare
– Tribune
– A la roquette
– Les perceurs de coffres-forts
– Le tango interminable des perceurs de coffres-forts
– Ce siècle avait sept ans (les brigades du Tigre)
– la bande
– la bande à Bonnot
– la Loire
– Ce n’était pas n’importe qui
– les rives de Cayenne
– A Biribi
– Chéri Bibi
– Je suis un forçat
– Merde à Vauban
– Cellule
– La chanson du forçat
– Je suis un évadé
– Jailhouse Rock
– Chasse à l’enfant
– Écrit après la visite d’un bagne
– matricule 34777
– Vivan las utopias
– A las barricadas
– le gorille
– Hécatombe
– Le voleur
– Gentleman cambrioleur (attention lupinose)
– C’est l’histoire d’un pigne
– les Trois Roses
Tags: Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, Béranger, Bois Saint Denis, chanson, Deuxième Guerre Mondiale, été, mondial, première guerre mondiale, Projet jacob, Rank Xé Rom, Reuilly, tour de France
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7 juillet 2014 à 18:00
Exellent ! Une bouffée d’oxygène en ces temps de banalitées,médiocritée et conformisme….