Simple avis
Paroles de J.-C. Dervieux, air : du Docteur Noir, in J.-F. Gonon, Histoire de la Chanson stéphanoise et forezienne depuis son origine jusqu’à notre époque, Saint-Étienne, imp. coopérative « L’Union typographique », 1906, p. 405-406.
In Gaetano Manfredonia, Libres ! Toujours …, Atelier de Création Libertaire, 2011, p.97-98
Patron, ta machine fracasse
Les bras des meilleurs ouvriers,
L’autre jour c’était ma carcasse
Qu’on retirait des cendriers ;
Pour satisfaire à tes caprices
J’ai dû remplir ton coffre-fort
Mais mon bras n’est plus assez fort,
Plus assez fort.
Vois ces nombreuses cicatrices.
Si tu me pousses au désespoir
Tu peux trembler quand vient le soir. }bis
Depuis le temps qu’à l’encre rouge
Tu marquas l’esclave indompté,
Il va, traînant de bouge en bouge
Suivi par ton rire éhonté ;
Partout il offre ses services,
On l’éconduit d’un air moqueur :
Homme sans foi ! Être sans coeur !
Être sans coeur !
Exerce tes lâches sévices.
Si tu le pousses au désespoir
Tu peux trembler quand vient le soir. }bis
Pendant les loisirs du chômage
En un livre il a bouquiné,
Ce n’est ni trop tôt, ni dommage,
Tu l’as bien assez taquiné ?
S’il étudiait du moustique,
Le frêle et perfide instrument
Tu t’enfuirais éperdument
Éperdument,
Tu plaquerais bien ta boutique !
Si tu le pousses au désespoir
Tu peux trembler quand vient le soir. }bis
Tags: Atelier de Création Libertaire, Dervieux, Docteur Noir, Gonon, Histoire de la Chanson stéphanoise et forezienne depuis, L'Union typographique, Libres ! Toujours ..., Manfredonia, Saint Etienne, Simple avis
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