Lectures entartrices pour l’été 2016
On ne va pas rechigner sur une aussi sympathique recension ; on ne va pas pinailler sur les quelques errements historiques commis par le père Noël dans les colonnes du n°52 de Siné Mensuel, avril 2016. Tout au plus, pourrions-nous relever l’oubli d’Alexandre Jacob l’honnête cambrioleur paru à l’Atelier de Création Libertaire huit ans plus tôt. Une Bd, deux livres ? Trois raison d’aimer Jacob sur le sable chaud ou ailleurs. Et sous les pavés, se lèveront des armées de Travailleurs. Vive les enfants de Cayenne et du Gloupier.
Siné Mensuel
N°52, avril 2016
Bazarts bios
« Le droit de vie ne se mendie pas » (Jacob)
Soixante-deux ans après son hara-kiri, le plus bandatoire des cambrioleurs libertaires, Alexandre-Marius Jacob, a droit à une bio palpitante et à une bédé à tout casser,
Les vrais écrivains subversifs, ce sont ceux qui savent entraîner leurs lecteurs sur des pentes dangereuses, test le cas de l’historien Delpech et des deux bédéistes Henry.
Dès ses 19 ans, le grand fripon Alexandre Jacob (1879-1954) décide de faire la guerre aux « fondements mêmes des injustices sociales : la propriété et le coffre-fort ».
Travesti en inspecteur de police, il convainc de recel un prêteur sur gages prospère qui dévalise au nom de la loi. Avec l’aide d’hercules, il dérobe un Saint-Jacques-de-Compostelle en or massif de 400 kilos. Grâce à un assemblage astucieux de câbles et de poulies, il soulage la cathédrale de Tours de ses inestimables tapisseries, Et, mis en train par ces grappillages, il crée les fameux « travailleurs de la nuit », une véritable organisation de « voleurs de bourgeois voleurs » (banquiers, juges, curés, notaires,..) distribuant à la Robin Hood une partie de leurs magots aux compagnons dans la mouise ou aux canards rebelles fauchés de l’époque.
De mieux en mieux structurés, les monte-en-l’air possèdent bientôt leur propre quincaillerie (avec en dépôt, toutes les marques de coffres-forts), leur propre fonds de friperie (bien pourvu également en décorations avec brevets de la Légion d’honneur), leur propre fabrique de faux papiers et de mandats de perquisition et même leur propre fonderie d’or et d’argent. Ce qui les porte à bien vite intensifier 1e rythme moyen de leurs joyeuses « réappropriations ».
En 1905, le procès d’Alexandre Jacob, ou plutôt le procès qu’il instruit, lui, au débotté, contre ses juges, est un chef-d’œuvre absolu du rire cravachant. Chaque réplique de l’inculpé est digne des meilleurs Lubitsch.
NOËL GODIN
Alexandre Marius Jacob voleur et anarchiste de Jean-Marc Delpech (Nada).
Alexandre Jacob journal d’un anarchiste cambrioleur de Vincent et Gaël Henry (Sarbacane).
Tags: ACL, Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, Editions Sarbacane, journal d'un anarchiste cambrioleur, l'Entarteur, Le Gloupier, Nada, Noël Godin, Siné Mensuel, Voleur et anarchiste
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18 juin 2016 à 16:15
salut les aminches,
Putain 400kg d’or massif chouravé aux ratichons , ça c’est pas de la gnognotte .
Remarquez que c’est surement pas ça qui a du les foutre sur la paille à ces enculés .