Vol à Laval


Il n’y a pas de petits vols. Celui commis par Jacob et Ferrand à Laval en septembre 1901 mérite notre attention pour au moins deux raisons. Certes, il ne rapporte qu’environ trois cents francs en bijoux. Mais il confirme l’existence d’une ou plusieurs tournées vers l’ouest de la France alors que l’on pourrait croire la décentralisation des opérations de déplacements de capitaux orchestrée par les Travailleurs de la Nuit focalisée sur le Nord et la Picardie. Laval se trouve, à une dizaine de kilomètres près, à égale distance d’Angers, du Mans et de Rennes. C’est une porte vers la Bretagne, les pays de la Loire et la Normandie. La préfecture de la Mayenne constitue donc une cible potentielle. Mais ce cambriolage permet encore d’envisager l’attitude provocatrice et dédaigneuse d’Alexandre Jacob lors de son examen aux assises d’Amiens lors de la deuxième audience du procès dit des « bandits d’Abbeville » le 9 mars 1905. Un geste de la main et Jacob de montrer ainsi que c’est lui qui mène les débats au palais d’injustice.

Archives de la Préfecture de Police de Paris

EA/89, dossier de presse La bande sinistre et ses exploits

2e audience, 9 mars 1905

Vol à Laval

M. Meslay est propriétaire à Laval d’une maison qu’il n’habite qu’une partie de l’année. Le 1er septembre 1901, il constatait qu’elle avait été mise au pillage.

Le vol, reconnu par Jacob et Ferrand, consiste en bijoux estimés 300 francs.

Jacob avoue le vol.

Le président – Mais le vol, vous le reconnaissez ?

Jacob – Oh! Parfaitement, parfaitement !

Et Jacob fait un geste large de la main droite dans laquelle il tient un crayon.

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