Vol à Gassicourt
Le cambriolage est qualifié de « peu important ». Il n’y a pourtant de petit cambriolage qu’une fois le forfait commis et le butin ramassé. Celui perpétré à Gassicourt, petit bourg semi-rural à l’ouest du centre historique de Mantes la Jolie, mérite pourtant l’attention. M. Schraeder, employé de commerce à Paris y possède une villa pour se reposer sur les bords de Seine, face à l’île l’Aumône, à une cinquantaine de kilomètres des bruits d’une capitale en pleine expansion démographique. La périurbanisation ne date pas d’hier. Le village est, qui plus est, situé sur la ligne de chemin de fer Paris-Normandie. Il est probable que Mantes la jolie et ses alentours soient ainsi un point de passage dans les tournées de la bande Jacob vers Evreux, Vernon ou encore Rouen. C’est là que viennent travailler Joseph Ferrand et son amante, Gabrielle Damiens, en 1901. Si le vol ne rapporte pas grand-chose, il est en revanche intéressant de remarquer que chez les illégalistes il n’est pas uniquement réservé à la seule gente masculine. Gabriele Damiens a de fait pu s’initier aux pratiques délictueuses de son amoureux … avant de le dénoncer deux ans plus tard en donnant bien évidemment de nombreux détails sur ses agissements.
Archives de la Préfecture de Police de Paris
EA/89, dossier de presse « La bande sinistre et ses exploits »
3e audience, 10 mars 1905
Vol à Gassicourt
M. Schrader, employé de commerce à Paris, possède à Gassicourt une villa. Il constatait le 18 novembre 1901 qu’elle avait reçu la visite des cambrioleurs.
Le vol, peu important, est reconnu par Ferrand, qui aurait été accompagné de Gabrielle Damiens, aujourd’hui décédée.
M. Schrader dépose sur le vol dont il fut victime et Ferrrand reconnaît en être l’auteur.
Tags: butin, cambriolage, Ferrand, Gabrielle Damiens, Gassicourt, Mantes la Jolie, Paris, tournée, train, Travailleurs de la Nuit, vol
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