Extermination à la française : la souscription
mardi 24 décembre 2019 par JMD
Le 13 janvier 1906, Alexandre Marius Jacob (1879-1954), condamné dix mois plus tôt aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’assises d’Amiens, débarque aux îles du Salut, Guyane. Il est Barrabas, matricule 34777. La correspondance qu’il entretient avec Marie, sa mère, pendant vingt ans, dit le sort réservé à ceux qu’il appelle les « vaincus de guerre sociale », petits ou grands criminels en tout genre que l’on élimine depuis 1854 en les envoyant à plus de 7 000 km de la métropole. Espérance de vie du bagnard à son arrivée dans la colonie pénitentiaire d’Amérique du Sud ? Moins de 5 ans ! Au total près de 75 000 fagots mangés par les requins ou balancés dans les fosses communes de l’oubli amazonien. Très peu en sont revenus. Jacob fut de ceux-là. Un témoignage de premier ordre, une source fondamentale sur une Extermination à la française qui ne dit pas son nom. Lire le reste de cet article »