Salut Olivier
dimanche 29 mars 2020 par JMD
L’ancien hangar industriel avait été aménagé en salle de concert. On était dans le bas Montreuil pas très loin du périphérique. À l’étage se trouvait une salle de réunion et une bibliothèque. Là, se réunissait l’équipe de L’Insomniaque. Olivier participait à la discussion quand je suis arrivé et après de trois menues présentations, j’ai commencé à parler de mes recherches sur Alexandre Jacob. Olivier menait le débat, ses yeux pétillaient. C’était un fin observateur. Il m’a laissé parler. Il m’a laissé dire que faire de Jacob un aventurier n’était pas satisfaisant et que sans motivations politiques on ne pouvoir saisir l’homme, l’honnête homme et ses actes. Il savait déjà tout cela. À la fin de la discussion, il m’a refilé une boite d’archives : « tiens, c’est le dernier truc qu’on n’a pas eu le temps de le fouiller. C’est toi qui vas le faire. » L’Insomniaque venait tout juste de sortir des extraits des Écrits de Jacob en trois petits volumes dans sa collection À couteaux tirés. Je suis reparti avec le carton et un bon petit paquet de Travailleurs de la nuit, d’Extermination à la française et de À bas les prisons, toutes les prisons !. Olivier Cueto est entré dans ma vie jacobienne, c’est devenu un ami. C’était il y a dix-neuf ans. Aujourd’hui, dimanche 29 mars 2020, je viens d’apprendre sa mort et, lacrymales au garde-à-vous, je chiale mon ami perdu. Lire le reste de cet article »