La mort de Salsou
jeudi 29 juillet 2021 par JMD
Ce furent près de 67 000 criminels en tout genre (52 000 transportés, 16 000 relégués) qui, en Guyane de 1854 à 1953, ont fini leur vie dans le ventre d’un requin ou bien enfouis anonymes dans les limbes de la tourbe amazonienne. Peu sont revenus en métropole. Si la population libre ou pénale est enterrée sur le continent, il n’en est pas de même, faute de place, aux îles du Salut. Seuls les déportés du Diable, du fait de leur petit nombre, ont droit à une sépulture. Sur Royale, un cimetière est réservé aux enfants du personnel ; Saint-Joseph accueille le cimetière des surveillants. Les autres, bagnards, subissent donc la tradition de la Marine dite du « mouillage » mais la scène offerte est, selon tous les témoignages recueillis, glaçante de sauvagerie comme ce fut le cas après le décès de Mélanie François Salsou, matricule 31504, le 19 juillet 1901. Lire le reste de cet article »