Archives pour le mois de septembre 2022

Mes tombeaux 36


samedi 24 septembre 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1310,

jeudi 11 mars 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXXV

L’Hôpital avec ses insuffisances reste le dernier refuge des parias de la société

Dans une autre circonstance, un homme fut tué d’un coup de mousqueton – Ces gens-là étant armés jusqu’aux dents. Comme au Bagne. Mais le Bagne n’était qu’un vulgaire pensionnat à côté de ça. Et l’on envoyait là, pour y souffrir et pour y mourir misérablement, des hommes qui ne savaient même pas pourquoi on les y détenait. Quelle honte ! Puis de Gaulle est venu. Comme Daladier, qui les avait instaurés, comme Pétain, qui les avait renforcés, il les a maintenus comme l’ont fait, après lui, les divers gouvernements qui se sont succédé. Et pourtant, rien n’est plus odieux que de vouer ainsi à la mort des hommes contre lesquels ne prévalait aucune suspicion légale. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Mes tombeaux 35


mercredi 21 septembre 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1309,

mercredi 10 mars 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXXIV

A Sisteron, à Fort Barraux les internés se disputaient les épluchures et le pou était roi

A SISTERON

Je fus d’abord envoyé dans un camp de la Haute-Vienne. Huit jours après, je fus transféré à Sisteron. C’est à la citadelle de la patrie de Paul Arène qu’était Situé le camp. Les anciennes casemates étaient bondées d’internés famé-Piques, au nombre de 250 environ. Il y avait là un peu de tout, militants politiques et syndicalistes, récidivistes, souteneurs, patrons de maisons, commerçants qui avaient enfreint les prescriptions du ravitaillement. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Mes hommages


dimanche 18 septembre 2022 par JMD

« Dans la nuit du 11 au 12 septembre 2022, j’ai eu une insomnie. C’est très rare chez moi car je suis plutôt une grosse marmotte. A 2h30, j’ai quitté mon pieu, je suis redescendu à mon bureau et j’ai écrit un refrain, un dernier couplet et une musique sur un poème commencé cet été dans mon carnet… Bref j’ai travaillé la nuit pour rendre hommage aux travailleurs de la nuit, comprend qui veut ou qui peut 😉 Cette chanson est remplie de rouges et noirs clins d’œil (notamment au manifeste des 343 et à Marius Alexandre Jacob) à tous ceux qui donnent un sens à la lutte. » Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (5 votes, moyenne: 4,80 sur 5)
Loading...

Mes tombeaux 34


samedi 17 septembre 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1308,

mardi 9 mars 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXXIII

Par la grâce de Pétain un honnête homme connaît les camps de concentration

Diable ! Je ne pouvais guère demander de telles pièces. Je laissais les choses suivre leur cours. Une dizaine de jours s’écoulèrent; le même employé vint me retrouver. Je lui dis n’avoir encore rien reçu, que certainement ça ne tarderait pas… Il avait l’air assez ennuyé. Peu après, la paye eut lieu. J’en profitai pour prendre le large. Trois mois passèrent. Vers le mois de juin 1940, me trouvant non loin de Bessèges, dans le Gard, après avoir fait mon repas champêtre, je fis une petite sieste sous un arbre, près de !a route. A mon réveil, une petite caisse où se trouvaient mes marchandises avait disparu. Il ne me restait qu’une dizaine de francs en tout et pour tout. Je m’acheminai vers la ville. Passant devant une usine, je vis une pancarte accolée à la porte d’entrée: on demande des manœuvres. Je me dirigeai vers les bureaux. On me demanda ma carte d’identité; je n’avais que ma patente suffisante pour me déplacer. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Mes tombeaux 33


mercredi 14 septembre 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1307,

lundi 8 mars 1948, p. 2

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXXII

Quand le poids d’un passé qu’on croyait révolu s’attache à nos pas les prisons s’ouvrent seules

Chacun de nous s’était assis à l’une d’elles, dans les deux vastes salles où se prenaient les repas. Les assiettes blanches à fleurs, les couverts récurés à neuf, le menu bien ordonné, tout cela nous fit la meilleure impression. De jeunes éducateurs choyaient ce petit monde.

Les dortoirs aux petits lits blancs, recevaient le soleil par de larges fenêtres, lorsque nous les visitâmes, de même que l’infirmerie où se trouvaient quelques petits malades – qui eurent leur part de nos largesses… Là aussi, il y avait cinéma, terrain de jeux, etc… Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Mes tombeaux 32


samedi 10 septembre 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1305,

vendredi 5 mars 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXXI

L’expérience de l’U.R.S.S. : Plus de gardes chiourme mais des éducateurs

A la fin du mois de décembre 1932, à bord du « Pellerin-de-La-touche », je faisais le voyage de retour.

Avec le Secours Rouge International, je fis un peu partout une série de conférences. Ma pauvre mère était morte au début de 1930. Cela m’avait beaucoup affecté, car je me retrouvais seul dans la vie. Ma jeunesse perdue était une chose que rien ne pouvait compenser.

Au mois d’août 1933, je fis partie d’une délégation ayant pour objectif un voyage d’études en Russie Soviétique. En ce qui me concerne, ce voyage dura trois mois. Quinze ans se sont écoulés depuis. Je pense qu’une relation compète de mes impressions, dans le cadre spécialisé de ces pages, ne saurait être opportune. Je tiens, cependant, à signaler les belles réalisations opérées là-bas dans l’ordre pénitenciaire. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Mes tombeaux 31


mercredi 7 septembre 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1304,

jeudi 4 mars 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXX

A la prison de Grenoble des femmes charitables apportent un peu de réconfort aux détenus

Antérieurement à la Libération, il en était encore ainsi, sauf pour le pain, dont la ration avait été amputée de 200 grammes. Depuis la Libération, les légumes secs ont à peu près disparu, le riz, il ne faut pas en parler. Restent les pommes de terre. Mais au lieu des 550 grammes de pain d’avant la Libération on n’a délivré aux prisonniers que le même taux de ration délivré aux personnes libres, sait 200 grammes actuellement. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Mes tombeaux 30


samedi 3 septembre 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1303,

mercredi 3 mars 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXIX

Aujourd’hui… l’archaïque réglementation des prisons demeure ce qu’elle était au siècle dernier

La loi de 1854, qui a décrété la transportation hors du territoire métropolitain, était un progrès certain sur l’organisation des bagnes maritimes.

A leur tour, les décrets du 4 septembre 1891 constituaient un nouveau pas en avant, par l’adoucissement du régime imposé.

Enfin, les décrets de 1925, dont nous avons montré la haute portée humanitaire, venaient couronner cette succession de mesures d’adoucissement. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...
  • Pour rester connecté

    Entrez votre adresse email

  • Étiquettes

  • Archives

  • Menus


  • Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur