Le bagne et ses joyeusetés

Les hommes bleus du bagne


samedi 20 novembre 2010 par JMD

Michel Pierre

Bagnards

La terre de la grande punition

Collec. Autrement, 2000

Tatouages et tatoués

p.120-122 : Le nombre de tatoués est important dans la clientèle des prisons et des bagnes. II est rare (surtout à la fin du XIXe siècle) de rencontrer un forçat qui ne porte point sur Ie corps quelque dessin ou devise. Un article du régiment des pénitenciers précise pourtant: « II est formellement interdit aux transportes de transformer leur signale­ment au moyen de tatouages, de cicatrices provoquées, etc. » Lire le reste de cet article »

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Bagnes avec vue


samedi 11 septembre 2010 par JMD

Hormis certains passages douteux et un plan quelque peu touffu, la réédition de Bagnards est, au début de cette année 2010, une fort bonne nouvelle. D’abord parce que le format poche autorise un prix considérablement réduit par rapport au format de l’édition originale (Tallandier, 2008). Ensuite car nous sommes en présence d’une étude poussée, puisant à la source même, c’est-à-dire au Centre des Archives de l’Outre Mer d’Aix en Provence, pour décrire ce que fut l’entreprise pénitentiaire coloniale de Guyane. Et, ce qui ne gâche rien, Marion F. Godfroy écrit admirablement bien. Pourtant, le livre n’est pas exempt de critiques. Lire le reste de cet article »

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Les tatouages de l’Oncle


samedi 8 mai 2010 par JMD

Dans son étude sur la Terre de grande punition, Michel Pierre signale le grand nombre de bagnards tatoués et, malgré l’interdiction réglementaire de cet usage, « il est rare de rencontrer un forçat  qui ne porte point sur le corps quelques dessins ou devises » . Barrabas, matricule 34777 fait figure d’exception. Le forçat sait se jouer des règlements et faire inscrire sa vie, ses pensées, son œuvre sur le corps.

Albert Londres consacre tout un chapitre en 1923 à cette véritable « littérature de tatoués » qui, comme les foires aux monstres dans les fêtes foraines, suscitent un certain voyeurisme malsain chez nombre de reporters venus chercher le scoop en Guyane. Certains peuvent y voir une confirmation de la très hypothétique justesse des thèses du médecin italien Lombroso sur l’homme criminel qui porterait sur lui les stigmates de ses crimes passés et à venir. Lire le reste de cet article »

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Les hommes bleus de Biribi


dimanche 18 avril 2010 par JMD

Dominique Kalifa

Biribi

Perrin, 2009

p.237-241 :

Cette liberté, cette initiative, d’autres sources, infiniment plus nombreuses, en ont porté la trace. A 1’heure de la sieste, dans la pénombre des chambrées, douloureusement, discipli­naires et bataillonnaires ont reporté sur leur peau l’expression et les signes de leur expérience. Les tatouages furent en effet la grande affaire de Biribi, où tous les hommes ou presque étaient « bleus ». Lire le reste de cet article »

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Bagnard, raciste, homophobe et anarchiste


samedi 20 février 2010 par JMD

Les témoignages sur l’enfer guyanais ne sont pas légions. La force de celui d’Auguste Liard-Courtois tient entre autre dans la date de sa parution. Acquitté de sa peine de relégation en 1900, l’anarchiste voit à 41 ans ses Souvenirs du bagne publiés chez Charpentier et Fasquelle. Bien avant le débat sur la suppression de l’institution pénitentiaire coloniale, débat lancé à la suite de l’effet Albert Londres, Louis Liard (de son vrai nom) raconte en 1903 ses cinq années de travaux forcés aux îles du Salut. Deux ans plus tard, il expose sa vie de forçat libéré astreint au doublage,  et rangé dans la catégorie des 4e1e, dans Après le bagne. Lire le reste de cet article »

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La valise à Dieudo


dimanche 13 décembre 2009 par JMD

C’est en 1927 qu’Albert Londres retrouve le matricule 41143 à Rio. Brésil. Eugène Camille Marie Dieudonné aurait pu y vivre en toute tranquillité si les autorités françaises n’avaient multiplié les démarches pour qu’on leur rende leur fugitif. L’impossible quatrième braqueur de la rue Ordener à Paris (21 décembre 1911), est devenu un paisible menuisier. Presque sans histoire. Lire le reste de cet article »

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De Paul à Sophie en passant par Guillaume


mercredi 18 novembre 2009 par JMD

Ce n’était certes pas l’affluence du Grand Soir même si « dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry, le public se plait toujours à découvrir les conférences Budé ». Malgré tout, nous pouvons constater la qualité des questions posées par un auditoire composé d’une trentaine de personnes. Des questions sur Biribi, sur les femmes au bagne, sur les cachots de Saint Joseph, sur les souvenirs du bagne de Roussenq, réédités par Libertalia … L’article du journal local, rendant compte de la conférence Budé à Saint Dié vendredi dernier, ne dit néanmoins pas notre volonté de démontrer un univers concentrationnaire précurseur des goulags et autres camps de concentration, un des aspects certainement pas positif de la colonisation à la française. L’Inco a vécu cela. Où il est écrit aussi que les malheurs de Paul précèdent ceux de Sophie. Lire le reste de cet article »

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1915 : lettre d’un embusqué


samedi 14 novembre 2009 par JMD

Arbeit macht frei en GuyaneLa lettre d’Arthur Roques en date du 1er octobre 1915 peut se comparer à celle qu’Alexandre Jacob envoie au ministre des colonies peu de temps auparavant : même verve, même dialectique, même sujet de fond.

La Première guerre mondiale sert finalement à ces deux autodidactes de prétexte dans la défense de ces prisonniers de guerre sociale que sont les condamnés aux travaux forcés. Et les deux anciens complices dans le coup du Mont de Piété de Marseille de dénoncer avec véhémence les conditions lamentables de détention guyanaise. Lire le reste de cet article »

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Roussenq en Déodatie


lundi 9 novembre 2009 par JMD

Vosges Matin, 09 novembre 2009

Prochaine Conférence Budé

Paul Roussenq anarchiste bagnard

Le personnage que va présenter Jean-Marc Delpech lors de la prochaine conférence Budé est un bagnard, bête noire de l’administration pénitentiaire. Le matricule 37 664 détient le record de jours passés au cachot (l’équivalent de 11 ans !) au bagne de Cayenne. Lire le reste de cet article »

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Rendez-Vous en enfer : de Paul à Guillaume


mercredi 4 novembre 2009 par JMD

Créée en 1917 et reconnue peu après d’utilité publique, l’Association Guillaume Budé a initialement pour but de contrecarrer la puissance outre-Rhin des études gréco-latines. Elle a fort heureusement évolué depuis ces temps immémoriaux et, aujourd’hui, de nombreuses sections de cette société savante, à Paris comme en province, si elles ne bouffent plus du Teuton à la tonne, proposent des cycles annuels de conférences. Le groupe déodatien, installé dans les locaux du lycée Jules Ferry, nous a gracieusement demandé de venir évoquer la triste, lamentable et néanmoins édifiante vie de Paul Roussenq dans l’enfer de Guyane. Lire le reste de cet article »

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A Biribi


samedi 31 octobre 2009 par JMD

Paroles et musique : Aristide Bruant ? C’est en tout cas la question que pose Robert Brécy dans son Florilège de la chanson révolutionnaire en 1990. Quoi qu’il en soit, ce texte demeure un des points de départ de l’ouvrage de Dominique Kalifa (Biribi, Perrin, 2009) sur les bagnes militaire d’Afrique. La chanson de Bruant est, à l’image du Chant de l’Oraput pour les camps de concentration guyanais, une sorte d’hymne popularisé aussi par les interprétations de Patachou en 1958, de Marc Ogeret en 1978 et surtout par celle  des Quatre Barbus neuf ans plus tôt. Lire le reste de cet article »

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A Biribi, c’est en Afrique


dimanche 25 octobre 2009 par JMD

L’imaginaire collectif se construit sur le mode binaire. Binaire et le plus fréquemment manichéen. Le bien et le mal s’incarnent de la sorte au travers de personnages historiques devenu mythiques. Il est également des lieux qui peuvent susciter les uns le rêve chimérique d’une vie meilleure, les autres, à l’opposé, le trouble, l’angoisse et l’inquiétude, et qui éveillent finalement l’effroi. Institutionnalisés ces espaces constituent une espèce de ciment social engendrés par l’effet de peur. De fait, si le paradis terrestre peut se trouver dans quelques vertes contrées, l’enfer existe bel et bien ici bas dans sa vocation d’éloignement et d’élimination des mauvais sujets sociaux. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Dominique Kalifa


samedi 24 octobre 2009 par JMD

Dominique Kalifa, en axant la majeure partie de ses travaux sur l’histoire du crime et de ses représentations, a renouvelé la vision de la société française à la Belle Epoque. Avec l’Encre et le sang, paru chez Fayard en 1995, il révèle l’importance du fait divers et de son corollaire le sentiment d’insécurité.

Les écrits de ce collaborateur régulier au supplément littéraire de Libération et professeur à l’université de Paris I Panthéon – Sorbonne contribuent donc à éclairer l’histoire de l’honnête cambrioleur et des Travailleurs de la Nuit en particulier, de l’illégalisme français en général. Son dernier ouvrage, Biribi (Perrin, 2009), nous fait plonger dans les bas-fonds des bagnes militaires. Il a bien voulu pour l’occasion répondre à quelques-unes de nos questions. Lire le reste de cet article »

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Nach Berlin ?


samedi 10 octobre 2009 par JMD

Un forçat dessiné en 1928 par Georges JauneauIles du Salut, 11 septembre 1915. Barrabas écrit au ministre des Colonies. Dans cette longue missive, il vante l’apport, positif selon lui, que constituerait l’emploi des transportés dans les combats contre le Reich allemand. Prévu rapide, le conflit européen s’enlise dans les tranchées et se mondialise. Le poilu n’ira pas décrocher les lauriers de la victoire à Berlin. Dans la lointaine Guyane, certains bagnards imaginent pouvoir gagner leur régénération et leur liberté en boutant, germanophobie oblige, la sale race tudesque hors de la très française Alsace. Lire le reste de cet article »

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Roussenq dans le Midi Libre


dimanche 20 septembre 2009 par JMD

Le Midi Libre

samedi 11 juillet 2009

Histoire régionale

Vingt ans de bagne n’ont pas brisé le Gardois Roussenq

 Nom : Roussenq. Prénom : Paul. Matricule : 37 664. Particularité : détient le record de jours passés au cachot au bagne de Cayenne. Lire le reste de cet article »

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