Le bagne et ses joyeusetés

La Belle


lundi 19 mai 2008 par JMD

Lucienne BoyerLe célèbre reportage d’Albert Londres tient la France en haleine durant tout l’été 1923. Il n’est dès lors pas étonnant d’envisager un énorme succès de librairie un an après. Au bagne constitue certainement plus qu’un simple et vulgaire best-seller de bord de plage. L’ouvrage pose clairement la question de l’horreur carcérale. Historiquement, il est le point de départ d’un réel effet sur l’opinion publique. Et le reporter de conclure sa dénonciation du bagne par une lettre ouverte à Albert Sarraut, alors ministre des colonies, dans laquelle il en appelle à des changements radicaux : « Ce n’est pas des réformes qu’il faut pour la Guyane. C’est un chambardement général ». Le débat sur la suppression de ces camps de travail (Konzentration Läger en allemand) est bel et bien lancé. Lire le reste de cet article »

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Barrabas se marie


jeudi 15 mai 2008 par JMD

aquarelle de bagnard Alain Sergent ne mentionne pas l’affaire Kazenelson. Bernard Thomas, qui a du avoir accès à l’épais dossier de Charles Malato conservé aux Archives Nationales, en profite pour faire d’Alexandre Jacob un organisateur hors pairs (ce qu’il est effectivement), un brin comploteur, un virtuose de l’évasion digne d’un Latude ou d’un comte de Monté Christo, bref un extraordinaire aventurier. Nous n’envisageons pas cette affaire en la centrant sur le bagnard, dont la marge de manœuvre nous parait des plus restreintes, mais plus en l’imaginant initiée et organisée depuis Paris. Elle justifie pourtant le double statut d’interné aux îles du Salut du matricule 34777. Elle confirme surtout l’existence d’un réseau de soutien actif parmi les camarades libertaires du voleur. Lire le reste de cet article »

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Le procureur de SA République


samedi 10 mai 2008 par JMD

extrait du livret de pécule de Jacob à Fresnes en 1927Le procureur de SA République est le texte écrit par Alexandre Jacob qui nous a permis de faire le rapprochement avec le fagot Barrabas. Celui-là apparaît également dans La vie des forçats d’Eugène Dieudonné, ami de Jacob. Le billet de l’Administration Pénitentiaire guyanaise, reçu par le prisonnier Jacob à Fresnes en 1927, prouve alors que Barrabas n’est autre que Jacob lui-même. Par la truculence du style, ce dernier arrange certainement son récit. Néanmoins, il fournit des noms, indique des dates et des lieux qui montrent la maîtrise de son sujet et qui autorisent l’authentification des faits narrés. La nouvelle qui suit met en scène la débrouille de Barrabas Lire le reste de cet article »

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La comique aventure du môme à Pépète.


mercredi 7 mai 2008 par JMD

Deux bagnards par Georges JauneauDes trois historiettes, qu’Alexandre Jacob écrit à la prison de Fresnes en 1927, La Comique aventure du Môme à Pépète est la seule qui n’ait jamais été diffusée. En 2004, L’Insomniaque incluait dans sa réédition des Ecrits de l’anarchiste La Cervelle à la mode des îles du Salut et Le Procureur de SA République. Construite sur le ton du vaudeville, cette troisième et inédite nouvelle aborde pourtant deux aspects non négligeables des rapports humains, considérés dans un espace clos et confiné. Lire le reste de cet article »

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Cervelle à la mode des îles du Salut


lundi 5 mai 2008 par JMD

cervelle humaine La Cervelle à la mode des îles du Salut a été publiée pour la première fois dans la réédition des Ecrits d’Alexandre Jacob par L’Insomniaque en 2004. Ce texte date de 1927. Jacob en est l’auteur. A cette date, il est interné à la prison de Fresnes et attend sa libération définitive. La Cervelle s’intègre dans une série de trois nouvelles. Elle constitue, avec Le Procureur de SA République et La comique histoire du môme à Pépète, l’ébauche d’un projet avorté de livre mettant en scène le forçat Barrabas et certains de ses camarades d’infortune. Lire le reste de cet article »

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Visions des îles du Salut


samedi 3 mai 2008 par JMD

catre des îles du Salut Anciennement nommées îles du Diable, du fait notamment des forts vents contraires obligeant les navires pris dedans à effectuer un long détour pour pouvoir retrouver leur trajet initial, les îles du Salut tirent leur nom de l’expédition guyanaise ordonnée par Choiseul en 1762. C’est là que viennent trouver refuge les colons survivants avant de regagner l’Europe le plus vite possible. 7000 personnes moururent rapidement de famine et d’épidémie. Cet archipel de trois petites îles (environ 69 ha) possède en effet un climat plus propice à l’installation humaine. C’est alors une léproserie avant de devenir à la fin du XIXe siècle la prison de haute sécurité de la colonie pénitentiaire. Les îles du Salut accueillent environ un millier de forçats. Lire le reste de cet article »

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Jacob et Les mystères du bagne


dimanche 27 avril 2008 par JMD

Les mystères du bagneDans Un anarchiste de la Belle Epoque, Alain Sergent mentionne deux fois (p.148 et 170-171) l’ouvrage de Jean Normand, alias René Lemalle, « ancien surveillant, capacitaire en droit, qui vint surtout au bagne par curiosité et laissa des souvenirs dans lequel il présente (…) Jacob ». C’est effectivement à son retour de Guyane que Jean Normand publie Les Mystères du bagne ou quatre ans chez les forçats. L’ouvrage, en deux parties (Scènes vécues de haine, d’amour et de mort et Garde-chiourme) sort sous la forme de brochures paraissant « tous les 10 et 25 de chaque mois » pour le compte des Reportages Populaires en 1924-1925. Lire le reste de cet article »

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Libérez mon fils !


samedi 26 avril 2008 par JMD

Caricature de Marie Jacob au moment du procès d\'Amiens Marie Jacob est acquittée en appel par la cour d’Assises de Laon le 1er octobre 1905 alors que son rejeton attend à Saint Martin de Ré son départ pour la Guyane. La mère du bagnard espère immédiatement pouvoir le faire sortir d’un espace qu’elle sait mortifère. C’est à Paris qu’elle active les réseaux de soutien anarchistes et qu’elle commence à multiplier les démarches administratives. Jusqu’en 1925, toutes sont vouées à l’échec. Celle de 1910 est la première dont nous ayons pu trouver trace dans les services d’archives. La lettre qu’elle adresse au Président de la République le 10 janvier de cette année par l’entremise du « bon docteur Flaissière » de Marseille (un des premiers sénateurs socialistes de France), permet l’ouverture d’un dossier auprès de la commission de recours en grâce. Dans cette longue supplique, Marie présente son fils comme une victime expiant aux îles du Salut des crimes qu’il n’a pu commettre puisqu’il a toujours été un bon fils. Nous pouvons alors y trouver une version toute particulière de l’enfance du bagnard mais également des allusions à ses premières tentatives d’évasion ainsi qu’au meurtre du forçat Capeletti. Le ton larmoyant n’émeut pas la commission qui, le 21 février,  rejette la demande « une mère brisée par des chagrins exceptionnels ». Marie Jacob ne baisse pas les bras pour autant. Lire le reste de cet article »

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Jacob dans L’EPEE DU SCANDALE


samedi 26 avril 2008 par JMD

l\'épée du scandaleJournaliste, humaniste et poète dans sa jeunesse, Alexis Danan (1890-1979) s’est fait connaître par ses combats  contre la maltraitance, pour la fermeture des bagnes d’enfants (Mettray notamment) et du bagne tout court.  Il est l’auteur en 1934 de Cayenne, ouvrage dénonçant vertement la colonie pénitentiaire guyanaise à partir de portraits de forçats. Mais ce n’est qu’en 1935 qu’il rencontre Alexandre Jacob sur le marché d’Amboise. De cet entretien naît un reportage « Jean Valjean 1935 », paru dans le magazine Voilà  (n°217, 18 mai 1935), dans lequel Danan donne l’image d’un homme revenu de l’enfer des îles du Salut et désormais inséré dans le monde des marchands forains. Danan rencontre une deuxième fois Jacob quelques jours avant son suicide. L’article qui s’ensuit sonne comme l’hagiographie d’un homme au soir de sa vie : « Le crépuscule du justicier » parait dans Franc Tireur le 3 août 1954. C’est lui qui se charge de la nécrologie de l’ancien voleur, ancien bagnard, ancien marchand forain qui se suicide le 28 août 1954, dans les colonnes du monde libertaire en novembre 1954. Il évoque encore Jacob, avec de nombreuses erreurs et imprécisions, dans le livre-souvenir qu’il écrit en 1961 : L’Epée du scandale. Extraits : Lire le reste de cet article »

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Léon PELISSARD à la prison de Saint Martin de Ré, 1905


lundi 21 avril 2008 par JMD

 la citadelle de Saint Martin de Ré

Le travailleur Léon Pélissard est condamné par la cour d’assises de la Somme à huit ans de travaux forcés. En vertu de la loi sur la transportation qui institue le doublage, l’ancien Travailleur de la Nuit doit donc finir sa vie en Guyane puisque tout retour en métropole lui est désormais interdit. Comme tous les forçats en partance, le condamné Pélissard attend son départ pour la colonie pénitentiaire à la prison de Saint Martin de Ré. Les deux lettres (adressées à son frères er sa sœur) contenues dans son dossier nominatif sont relativement instructives quant au déroulement du procès d’Amiens. Lire le reste de cet article »

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Antoine Mesclon, l’affaire Capeletti et le forçat Jacob


lundi 21 avril 2008 par JMD

Comment j\'ai subi quinze ans de bagne, Antoine MesclonEn 1904, Antoine Mesclon, condamné à 6 ans de travaux forcés par la Cour d’Assises de la Drôme, est interné à la citadelle de Saint Martin de Ré dans l’attente de son transport vers la Guyane. Il fait parti du convoi de juin 1905, soit six mois avant celui du matricule 34777. Mesclon retrouve Jacob aux îles du Salut. Là il assiste en 1908 à la mort violente du forçat Capeletti et ne manque pas de la retranscrire en 1926 dans son livre de souvenirs, Comment j’ai subi quinze ans de bagne, paru aux Editions Sociales. « La tragédie qui fit date à ce moment dans les annales des îles » met en scène la victime et ses deux assassins : Joseph Ferrand et Alexandre Jacob Lire le reste de cet article »

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Barricata et Alexandre Jacob, juin 2004


dimanche 20 avril 2008 par JMD

Jacob Barricata n°12 Fanzine de contre culture du RASH Paris-Banlieue

N°12 : juin 2004

Alexandre Jacob, portrait d’un bagnard anar

« Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend »: Portrait d’Alexandre Jacob

Le 30 août 1954, Robert et Josette Passas reçoivent un télégramme de Guy Denizeau, marchand forain, annonçant la mort de leur ami commun. L’enterrement est fixé au mardi 31 à 14h30 au cimetière de Reuilly, dans l’Indre. Une dizaine de personnes tout au plus, amis et voisins, suivent le cortège funèbre. Anecdote humainement ordinaire.

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Dieudonné, Barrabas et le matricule 34777


samedi 19 avril 2008 par JMD

La vie des forçats, Libertalia 2007Le matricule 34777 n’apparaît pas dans « La vie des forçats », paru en 1930 et récemment réédité (éditions Libertalia).  Mais Eugène Dieudonné évoque neuf fois le transporté Barrabas. Ce dernier est décrit comme l’exemple de ceux qui, aux îles, surent rester probes sans plier devant le système pénitentiaire, sans adopter les tares d’un lieu vicié par l’enfermement carcéral. Nous avons retrouvé dans les archives personnelles d’Alexandre Jacob trois textes écrits de sa main fort probablement entre 1925 et 1927. Les trois mettent en scène le forçat Barrabas. Lire le reste de cet article »

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Belbenoit, la Case Rouge, Dieudonné et Jacob


samedi 19 avril 2008 par JMD

Dry GuillotineRené BelbenoitLe 29 mai 1922, la Cour d’assises de Dijon  condamne un jeune parisien de 23 ans à huit ans de travaux forcés. Multirécidiviste du vol, René Belbenoit embarque pour la Guyane le 7 juin 1923. C’est dans la Case Rouge de l’Ile Royale qu’il peut notamment fréquenter Eugène Dieudonné et Alexandre Jacob. Lire le reste de cet article »

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Jacob LAW et les bagnards anarchistes


samedi 19 avril 2008 par JMD

Jacob LawJacob Law est un des rares bagnards dont les mémoires mentionnent l’existence du forçat 34777. Mais sa vision d’Alexandre Jacob tranche sensiblement avec celle donnée par Dieudonné, Belbenoit ou encore Mesclon. Lire le reste de cet article »

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