Les déclarations anarchistes au palais d’injustice

Quand on jugeait les anarchistes


samedi 7 mai 2016 par JMD

Le titre de l’ouvrage était alléchant, la première de couverture joliment faite et l’idée originale. En publiant les chroniques judiciaires d’Albert Bataille, les éditions de La Louve offraient au public un aspect trop rapidement abordé de l’histoire de l’anarchie. Les articles du journaliste au Figaro vous font entrer dans la salle d’audience et vous allez assister aux procès des poseurs de bombe mais aussi à ceux des théoriciens de la cause libertaire. Vous naviguerez en eaux troubles, le drapeau noir flottant, les marins sont connus en cette fin de XIXe siècle. Ils se nomment Ravachol, Henry, Caserio mais aussi Michel, Fénéon, Faure ou Grave et ils défrayent la chronique judiciaire. Vous allez découvrir, nous dit finalement le préfacier de cette chose décevante, un monde inconnu. A moins que ce ne soit le contraire. Le livre n’est pas si décevant que cela, c’est l’appareil critique qui manque de profondeur et verse dans les stéréotypes les plus éculés : l’anarchie lié au nihilisme russe, des terroristes agissant en réseau ou encore ayant mal digéré d’ardues doctrines sociales, le tout se noyant dans un manichéisme de bas étage. Lire le reste de cet article »

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Une académie de cambrioleurs


samedi 14 mars 2015 par JMD

Le 17 août 2014, le blog de l’Amicale des Amateurs de Nids A Poussière (l’ADANAP) qui met en lignes revues, vieux papiers, journaux, ouvrages anciens ou récents, qui s’empilent un peu partout, présentait un article fort intéressant issu du numéro 336 de La Vie Illustrée en date du 24 mars 1905. La revue est donc publiée deux jours après la clôture du procès des bandits d’Abbeville. Nous nous la sommes procurée. Le titre du papier, signé Jean Syrval, donne en soi la mesure de ce que l’on peut y trouver : une académie de cambrioleur. Lire le reste de cet article »

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Jusqu’à la dernière goutte de mon sang


samedi 4 janvier 2014 par JMD

Incontestablement, la défense de Leveillé est le point central  de la brochure L’Anarchie en Cour d’Assises que Sébastien Faure fait publier en 1891 à la suite du procès dit de l’échauffourée de Clichy tenu le 28 août de cette année. L’orateur y fait le compte-rendu de la comparution des compagnons Decamps, Dardare et Leveillé accusés de « blessures à agents de la force publique, dans l’exercice de leur fonction, avec intention de donner la mort »[1] à l’occasion de la manifestation du 1er mai précédent qui, à Clichy, avait dégénéré en bataille rangée. Lire le reste de cet article »

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Cambrioler et tuer


samedi 28 décembre 2013 par JMD

« Je sais que cela aura une fin dans la lutte qui s’est engagée entre le formidable arsenal dont dispose la société et moi, je sais que je serai vaincu, je serai le plus faible mais j’espère vous faire payer cher votre victoire. », écrit Octave Garnier le 12 mars 1912. Cinquante-sept jours plus tard, une foule nombreuse, plus de cinquante mille personnes, se presse aux abords du pavillon de Nogent sur Marne où René Valet et lui se sont réfugiés. La veille, la maison avait été cernée par un bon millier d’hommes en armes. Des policiers, des gendarmes, un bataillon de zouaves. Le préfet de police Louis Lépine et le ministre de l’Intérieur Théodore Steeg ont fait le déplacement.  Marie Vuillemin, la compagne de Garnier, est sortie avant que la police ne tente de donner l’assaut. Mais les deux bandits tragiques résistent comme Bonnot à Choisy le Roi le 28 avril. Ca mitraille de tous les côtés. Plusieurs hommes sont à terre. A minuit, un kilo et demi de mélinite font exploser la maison. Elle est investie. Garnier et Valet tirent encore. A deux heures du matin, le 15 mai, tout est fini. Les deux anarchistes sont morts ; René Valet avait vingt et un an et Octave Albert Garnier un de plus. Lire le reste de cet article »

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Malheur à ceux qui restent sourds


samedi 30 novembre 2013 par JMD

Acte horrible, froid, haineux et sanguinaire pour les uns, initiative terrible d’un désespéré pour les autres, la bombe qui éclate à 16h10, le 09 décembre 1893 au Palais Bourbon suscite l’incompréhension, la peur, la colère mais aussi pour certains l’enthousiasme et l’admiration. « Qu’importent les victimes si le geste est beau ; qu’importent de vagues humanités si par elles s’affirme l’individu » déclame le poète libertaire Laurent Tailhade au cours d’un banquet littéraire. Sacrilège révélateur. C’est à la République que l’on s’est attaqué ! Et, parmi les vagues humanités, une soixantaine de personnes blessées, se trouvent des élus du peuple  considérés comme autant de bouffes-galette par ceux-là même vers qui se pointe un doigt accusateur ! Lire le reste de cet article »

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Pini dans les coulisses


samedi 19 octobre 2013 par JMD

Nous ne savons pas grand-chose de , Charles- Marie Flor O’Squarr. Nous ne connaissons même pas sa date de naissance. Tout juste pouvons-nous avancer que cet écrivain et publiciste belge a suivi la voie tracée par son père Joseph Charles (1830-1890) dont il reprend d’ailleurs le pseudonyme. Il a été rédacteur au Figaro et au Petit Parisien avant d’entrer au Matin. Décédé en 1921, il était aussi correspondant en Belgique du Temps. Auteur aujourd’hui oublié, il demeure néanmoins une référence pour qui étudie le mouvement anarchiste français. Ses Coulisses de l’anarchie ont paru tout juste après l’exécution de Ravachol en 1892. Si l’auteur cherche un coup médiatique évident à la manière du Péril anarchiste de Félix Dubois deux ans plus tard, force est alors de reconnaitre que son livre fourmille de renseignements malgré les a-priori de son temps. Lire le reste de cet article »

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Procès Pini : revue de presse


samedi 12 octobre 2013 par JMD

La presse s’est massée pendant deux jours dans la salle d’audiences de la cour d’assisses de la Seine pour voir le phénomène. Mais, dans le cadre de l’insécurité et de la xénophobie galopantes, l’anarchisme de Vittorio Pini ne pouvait constituer qu’une des toiles de fond d’une scénographie orchestrées d’avance. Certes un peu plus relevé que la moyenne, il s’agit tout de même d’un fait divers que relatent Le Petit Journal, Le Temps, Gil Blas, Le Figaro ou encore l’Echo de Paris. Et que le voleur soit un Italien, affublé de seconds couteaux belges, constitue forcément une circonstance aggravante même si les chroniqueurs judiciaires se plaisent à relever l’accent transalpin de l’accusé. Le voleur se voit ainsi affublé  de nombreux stéréotypes permettant à son procès de virer parfois à la drôlerie de ces tordantes pièces de la commedia dell’arte, « ce qui a doucement égayé l’auditoire ». La morale libérale et républicaine étant sauve, il est écrit que le principal acteur s’enveloppant derrière une facile excuse politique doit être condamné à la fin et que le lecteur doit, en 1889, en avoir pour les quelques sous déboursés. Lire le reste de cet article »

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Pour vous détruire


samedi 5 octobre 2013 par JMD

Présente en masse au procès de  la bande Pini aux assises de la Seine les 05 et 06 novembre 1889, la presse n’a pas manqué de corréler les vols de l’italien anarchiste avec ceux de « l’incendiaire Duval »[1]. Pourtant, Vittorio Pini, dit Poggi, dit Auguste, dit Mazzuchi, semble être passé au vol sur une plus grande échelle. Le membre du groupe de la Panthère des Batignolles avait été jugé près de trois ans plus tôt pour un seul cambriolage. Les larcins de Pini s’établiraient, « à Paris et dans les environs, en 1888 et au commencement de 1889 »[2], à environ un demi-million de francs. Le journal Gil Blas en a recensé treize dont celui commis le 17 août 1888 chez M. et Mme Escossura, artistes parisiens résidant au 21 rue de la Faisanderie, et ayant rapporté pour plus de 120000  francs de titres, d’actions et divers objets. Les Belges Placide et Julien Schouppe ainsi que leur compagne Elise Schouppe et Marie-Angélina Saenen sont sur le banc des accusés. Mais c’est bel et bien Achille Vittorio Pini la vedette. Lire le reste de cet article »

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Duval 1887 : Je ne suis pas un voleur !


samedi 25 mai 2013 par JMD

Vol, incendie, tentative d’assassinat : voilà de quoi envoyer son quidam tout droit à la guillotine ! Clément Duval, serrurier de son état, né le 11 mars 1850 à Cérans Foulletourte dans la Sarthe, en fait la douloureuse expérience. Il justifie ses actes par le droit naturel à l’existence mais aussi pour les besoins de la propagande. Le 05 octobre 1886, le membre du groupe de la Panthère des Batignolles cambriole, rue Montceau à Paris, l’hôtel particulier que Mme Herbelin occupe d’ordinaire avec sa nièce, artiste peintre, Madeleine Lemaire. La riche demeure, inoccupée, est incendiée. Le larcin est évalué à environ 15000 francs. Cherchant à écouler les bijoux et l’argenterie dérobés, Duval se fait pincer alors qu’il s’apprêtait à entrer chez le receleur Didier. L’agent Rossignol, qui l’interpelle « au nom de la loi » est lardé de coups de couteau « au nom de la liberté ». Lire le reste de cet article »

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Le Procès Jacob


samedi 15 décembre 2012 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905Conçu comme un journal de propagande à l’occasion et à l’approche du procès des Travailleurs de la Nuit (voir article : Le journal du peuple et d’Alexandre), Germinal ne cesse de présenter Jacob et ses co-accusés comme des vengeurs sociaux. Ce sont aussi des victimes de l’ordre bourgeois et du capital. La feuille libertaire amiénoise ne manque pas non plus, à l’instar de la presse nationale et régionale, de rendre compte longuement des débats, souvent houleux, dans la salle d’audience du palais d’injustice de la cité picarde. L’article relatant le procès Jacob s’étale sur deux pages dans le numéro 11 en date du 19 au 25 mars 1905. Il est signé A.B. et reflète bien l’esprit individualiste de l’équipe du journal qui n’a pas eu le droit d’entrer dans le tribunal pour assister au spectacle. Le papier reprend alors les informations (dialogue, déclarations, réparties, etc.) données par Le petit parisien ou Le petit journal mais il en tire des conclusions spécifiquement anarchistes. De fait, les discussions ne peuvent tourner qu’à l’avantage de l’honnête cambrioleur même si ce dernier est expulsé au début de  la 6e audience, le mardi 14 mars, après une manœuvre estimée inique du président Wehekind. Le prévenu ne pourra donc placer sa fameuse déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?. Mais Germinal, qui la publie en Une, n’hésite pas à souligner que la prestation du criminel Jacob ainsi que la propagande active que l’équipe du journal mène en dehors du tribunal finissent par porter leurs fruits. L’arsenal policier, chargé d’assurer la sécurité dans une ville en état de siège, ne parviendrait pas, en effet, à contenir une foule désormais acquise aux illégalistes. Remarquons l’évidente contradiction avec l’article Au peuple souverain de Jules Ouin dans le même numéro qui, justement, s’en prenait à une foule moutonnière désespérément soumise et réclamant son lot de sang. Les sources policières montrent alors, elles aussi, le retournement de situation … et les cris de A mort ! sont désormais vite étouffés par eux de Vive Jacob ! ou Vive l’anarchie !. Des incidents finissent même par éclater au passage des fourgons cellulaires ramenant les inculpés à la prison de Bicêtre le lundi 13 mars. Germinal peut ainsi être content de l’actif travail de propagande accompli. Mais, bien sûr, le journal anarchiste ne se fait aucun doute quant au verdict à venir. Lire le reste de cet article »

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Déclaration des 66 : la vie pour tous !


samedi 16 juin 2012 par JMD

La déclaration des 66 anarchistes, jugés à Lyon pour leur affiliation à l’AIT du 8 au 19 janvier 1883, peut se retrouver sur de nombreux sites et en particulier les excellents Éphéméride anarchiste et Rebellyon.info. Elle a toute sa place dans le blog de l’honnête cambrioleur, fenêtre ouverte sur l’illégalisme et la propagande par le fait car elle détermine le type de stratégies et d’attitudes que vont adopter les prévenus au cours des 30 années suivantes, nous dit David Doillon dans l’article Illégalistes, parfaitement ! paru dans le n°22 de la revue Réfractions au printemps 2009. En effet, et comme le souligne le mémoire de maîtrise de Laurent Gallet, il s’agit d’un procès d’opinion où à la volonté judiciaire, politique et médiatique de mettre à l’index l’idée et le militant anarchistes répond un concentré de propagande libertaire. Lire le reste de cet article »

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Émile Henry : ELLE finira par vous tuer


samedi 26 mai 2012 par JMD

Le 21 février 2010, Walter Badier nous faisait remarquer la singularité d’Émile Henry dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder. Le Saint Just de l’anarchie affiche en effet par rapport aux autres propagandistes par le fait trois traits particulièrement marquants. Il est jeune, c’est un intellectuel et surtout il développe dans ses actes comme dans ses propos une extrême violence : Cette radicalité d’Henry apparaît également lors de son procès. En effet, tandis que Ravachol a indiqué son regret d’avoir frappé d’innocentes victimes et que Vaillant a déclaré ne pas avoir voulu donner la mort, Émile Henry lui ne manifesta aucun regret. Bien au contraire, il déploya le plus grand cynisme ; ce qui naturellement eut pour conséquence de scandaliser une large partie de la presse. Le 27 avril 1894 aux assises de la Seine, le jeune homme ne cherche pas à se disculper ni même à sauver sa tête. Lire le reste de cet article »

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États d’âmes


samedi 12 mai 2012 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905L’atavisme frapperait un Jacob, un Ferrand, un Bour, un Pélissard, un Sautarel et tous les autres. Il donnerait même aux accusés comparaissant aux assises d’Amiens en mars 1905 un faciès de criminel. En dressant le sale portrait lombrosien des Travailleurs de la Nuit, la presse nationale et régionale ne manque bien sûr pas de nourrir le mercantile sentiment d’insécurité qui induit, pour elle, de plus forts tirages. Maurice Lucas, dans le numéro 11 de Germinal, numéro entièrement consacré au procès de ceux que d’autres plumes nomment « la bande sinistre », « les bandits d’Abbeville » ou encore « les 40 voleurs », se plait de toute évidence à casser cette vision de la scélératesse hérédité utilisée jusque dans la salle d’audience pour faire taire le discours et les idées anarchistes que professent les prévenus. Pour parvenir à ses dialectiques fins, l’auteur met en avant les pensées, les aphorismes et les propos de l’honnête cambrioleur et du bijoutier anarchistes, extraits de leurs déclarations et de leurs écrits (Le Pacte pour Sautarel). Lucas transfigure, en fin de compte et dans un bel élan christique, ces hommes, ces rédempteurs de l’humanité, qui ont osé passer de la théorie à l’action en s’attaquant au principe bourgeois de la propriété et que la justice de classe est appelée à condamner fermement. Lire le reste de cet article »

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Ravachol 1892 : des gens comme tout le monde !


samedi 21 avril 2012 par JMD

Les faits sont connus. Loin de confirmer l’idée reçue d’une violence aveugle spécifique au mouvement anarchiste, ils révèlent combien il peut être malaisé d’interpréter des actes considérés par la vulgate seulement comme relevant du droit commun. Le couperet qui tombe à Montbrison, le 11 juillet 1892, ne serait ainsi que l’aboutissement normal d’un processus judiciaire logique. Assassin et profanateur, François Claudius Koenigstein a été raccourci. Il a expié ses crimes. Au-delà, l’incompréhension. Car on n’a pas laissé à Ravachol le temps de proclamer ses convictions. Sa déclaration qui parut dans La Révolte n°40 (1-7 juillet 1892) et Le Père Peinard n°172 du 3-10 juillet 1892, a été publiée par Zanzara anthée en 1997, puis reprise sur les sites Infokiosques.net et Rebellyon.info. Et désormais sur le blog de l’honnête cambrioleur. Lire le reste de cet article »

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24 juin 1894


dimanche 18 mars 2012 par JMD

Écrit à l’occasion du 111e anniversaire de l’assassinat de Sadi Carnot par Sante Geronimo Caserio, l’article qui suit a été mis en ligne sur le site Rebellyion.info le 24 juin 2011

24 juin 1894 : Caserio poignarde Sadi Carnot, rue de la Ré à Lyon

Le 24 juin 1894, le président de la République Sadi Carnot vient à Lyon visiter l’Exposition Internationale qui se tient au parc de la Tête d’Or (…). Le soir, après un banquet à la Bourse de Commerce qu’il préside, la foule, massée sur la rue de la Ré entre la place des Cordeliers et la place de la Bourse, attend sa sortie avant qu’il ne se dirige vers le Grand-Théâtre…

Santo Caserio, un commis boulanger à Sète, ayant pris depuis la veille plusieurs trains jusqu’à Vienne, puis ayant fait le voyage à pied de Vienne à Lyon, a réussi, une fois arrivé aux Cordeliers, à se faufiler dans la foule tout près d’un candélabre bec-de-gaz de la Bourse de Commerce… Lire le reste de cet article »

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