Objet consumériste et publicitaire par excellence, le tote bag présente l’avantage d’offrir un espace de visibilité nettement plus large qu’un tout petit stylo, qu’une gomme riquiqui ou encore qu’un sticker aux dimensions réduites. Comme un t-shirt, sa fonction portable accroit encore plus la portée du message qu’on véhicule. Le tote bag est un sac en toile généralement blanche, sans fermeture mais avec deux petites anses que l’on peut accrocher à l’épaule, nanti d’une esthétique pour le moins minimaliste si l’on considère sa forme carrée d’environ 40 cm de côté. Un tote bag, par définition, se trimballe. En anglais dans le texte s’il vous plait, car c’est chez nos voisins de la Perfide Albion qu’il puise son origine. Utilisé au début du XXe siècle chez les postiers ou chez les crieurs de journaux, il vous transforme aujourd’hui à peu de frais en véritable homme ou femme sandwich pour vanter telle ou telle marque de fringue ayant des usines dans les pays pauvres, tel ou tel parfum qui pue mais qui coûte très cher, tel ou tel produit à la manque indispensable. Qui n’a pas son joli tote bag ? Lire le reste de cet article »
Nous n’aurons pas l’outrecuidance de nous poser en amateur œnologue éclairé et averti. Nous ne vous parlerons donc pas de sa cuisse et de sa robe, de sa couleur et de sa force ou même, pourquoi pas, de sa durée en bouche. Le blanc de Reuilly est bigrement bon, foutrement bon, incontestablement bon. AOC depuis le 9 septembre 1937. Un peu moins de deux ans plus tard, l’honnête forain vendant sa bonneterie sous l’enseigne Marius dans les foires et marchés des environs s’installait avec sa femme Pauline et sa mère Marie dans une petite maison du hameau de Bois Saint Denis. Un honnête forain. Ce n’est que bien plus tard que les indigènes du cru – sic – apprirent qu’il fut aussi cambrioleur, bagnard et anarchiste. Lire le reste de cet article »
Le CIRA (Centre International de Recherches sur l’Anarchisme) de Marseille édite comme les années précédentes un calendrier illustré pour financer ses activités. C’est là, notamment que l’on peut trouver et lire directement – pour ceux qui ont de bons yeux – la correspondance d’Alexandre Jacob.
Pour l’année 2020, il est justement et entièrement consacré à l’honnête cambrioleur. Le document, abondamment illustré, risque fort de devenir collector ! Le prix de l’exemplaire est de 5 euros, 20 euros pour 5 exemplaires. Les frais de port sont de 3 euros pour un exemplaire ou de 4,50 euros pour 5 exemplaires. Le chèque à envoyer au CIRA de Marseille (bon de commande en cliquant sur le lien ci-dessous) ne sera encaissé qu’après l’envoi du calendrier. Et, comme c’est pour la bonne cause, il n’y a vraiment pas de quoi hésiter :
Alexandre Jacob a ramené peu de choses de Guyane. Cela peut se comprendre aisément, le souvenir matériel appelant le plus souvent une période positive de l’existence. Lorsqu’il débarque à Saint Nazaire en octobre 1925, il a avec lui la montre que lui avait envoyée son ami Jacques Sautarel et une petite boite aujourd’hui conservée au Centre International de l’Anarchisme de Marseille[1]. Verni à l’extérieur et sans décoration, l’objet en bois de forme parallélépipédique tient facilement dans la main : 3,6 cm de large sur 10 cm de long et 3,7 cm de haut. Il présente l’originalité d’une double ouverture autorisée par deux plaques superposée et pivotantes autour d’une visse métallique. La plaque supérieure d’environ 4 mm d’épaisseur et 6 cm de long s’incruste dans la laque inférieure, 2,5 cm plus grande. Une fois ouverte par rotation, la plaque supérieure laisse la possibilité de tirer vers soi puis de tourner la plaque inférieure. Apparait alors le contenu de la boite, soit une cavité d’environ 2,2 cm de large sur 6 cm de long et environ 2cm de profondeur. Nous pouvons, à l’aide de la nouvelle Le procureur de SA République[2], déterminer qui a fabriqué le coffret et savoir à quoi il pouvait bien servir. Lire le reste de cet article »
Elle ne fonctionne plus très bien mais elle émet encore un petit son si caractéristique et si évocateur. Elle est belle. Elle est bien plus que cela. La montre, ronde dans son écrin métallique et carré, porte la marque HEBDOMAS (maison suisse fondée en 1888), collection 8 jours, brevet 36605 pour le forçat Jacob, dit Barrabas, matricule 34777. Elle a survécu à la Guyane. L’ancien bagnard ne s’en séparait jamais. Lire le reste de cet article »
Une lampe torche qui éclaire anachroniquement dans la nuit la main s’emparant d’une liasse de billet ? Assurément c’est un roman policier ! L’homme la posture de Fantomas, chapeau haut de forme sur la tête, une canne ou un trousseau de clés dans la main ? C’est bien sûr l’autre cambrioleur, celui de papier, que l’on voit. Et quand le couvre-chef devient chapeau melon, nous nous plongeons de facto dans cette si Belle Epoque. Une chaîne ? Celle de l’oppression, celle du forçat dans son cachot ! Une scène de vol, des souris et un parapluie renversé. Qui peut encore se douter de l’incroyable histoire face au visage paisible de cet honorable vieillard ? Suggérer et donner l’envie de lecture dès le premier regard. Le choix de l’image, celui de son fond sont primordiaux. Consumérisme oblige, l’éditeur pratique le plus souvent un facile stéréotype et joue avec les lieux communs. Le livre doit se vendre et le contenu de l’ouvrage finit par être révélé à la lumière d’une première de couverture que l’on complète par un titre et un sous-titre pour le moins évocateur. Cela est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit Alexandre Jacob. Lire le reste de cet article »
Reuilly ? Le gout d’un terroir à quinze kilomètres au sud de Vierzon … et pas vraiment l‘affluence à l’office du tourisme local. Pourtant la charmante et sympathique hôtesse, qui attend le chaland à la manière de nos braves soldats scrutant désespérément en 1940 à l’intérieur des fortifications de la Ligne Maginot le retour de Pologne de l’armée ennemie, a vite fait de vous alpaguer, trop heureuse de pouvoir justifier son salaire de saisonnière, si par aventure, ou par inadvertance, alors que vous cherchiez une station essence, un supermarché, un Maquedo ou un lieu de civilisation en pleine cagnard estival, vous franchissez l’antre touristique renommée. Bien sûr, votre éducation vous interdit de fuir en courant les jambes à votre cou. La jolie demoiselle élevée à la tarte à la patate, au boudin et au blanc du coin (classé AOC depuis 1937 tout de même !) vous indiquera alors les salles attenantes transformées en musée des arts et traditions populaires et en musée du vin. Mais, comme la bougresse a senti que vous ne goutez guère les sabots, les outils et les lits d’antan et que vous préférez, de loin, voir le pinard dans votre verre plutôt que dans un musée, elle vous vantera le nouveau consacré à la gloire locale qui, toutefois, n’est pas du cru. Lire le reste de cet article »
L’acéphale culture consumériste nous abreuve continuellement, et depuis belle lurette, d’insipides tranches de vie musicale où l’amour rimerait avec toujours, topinambour et plat au four. La nouveauté a constamment le goût du prémâché et, quand à l’Ouest, à l’Est, au Nord et au Sud, surtout à l’Ouest quand même, il n’y a rien de nouveau sous le sunlight des tropiques, les radios FM s’évertuent à nous balancer les tubes des soi-disant mythiques années 1980. On nous parle alors d’un temps que ceux de vingt ans ne peuvent pas connaître mais qu’ils peuvent consommer. Qui, honteux après coup, ne s’est pas surpris à siffloter les bêtifiants refrains de Désireless, d’Image ou encore de Partenaires Particuliers, en tortillant du croupion comme si l’on se tenait raide, mais sautillant, derrière son synthétiseur ? Nous ne savons pas si la chanson De comptoirs en comptoirs correspond aux canons musicaux de l’époque. Nous ne savons pas non plus la teneur tu texte chanté. Toujours est-il que la pochette du vinyle, datant de 1988, que nous a numérisé et transmis un copain jacoblogueur (merci Rémi) a de quoi nous interpeler. Lire le reste de cet article »
Nous savons nuisible la lupinose parce qu’elle déforme l’image de l’illégaliste Jacob, devenant un aventurier hors norme, le faisant inspirateur du gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc. Qu’en est-il de la Tintinite que nous avons récemment découvert, grâce aux bons soins de Marianne et Laurent, dans le journal d’expression libertaire de la région Nord-Picardie, L’Aminoir ? La feuille, sortie à environ un millier d’exemplaires des imprimeries Vere à Lille, boulevard Victor Hugo, ne connait que 4 numéros de mars 1980 à janvier 1981. Elle renait au printemps 1982 (1 numéro) et à l’hiver 1983 (1 numéro). Dès le n°2, de mai – juin 1980, les 22 abonnés peuvent découvrir les 3 premières planches d’une bande-dessinée narrant la vie édifiante de l’honnête cambrioleur. Alexandre Jacob, prénommé ici Marius, revêt les traits du célèbre héros de BD imaginé par Hergé. Mais nous ne saurons pas la fin des aventures de Tintin au pays du voleur. La 4e planche paraît dans le 4e et dernier numéro, celui de janvier 1981, de L’Aminoir. Lire le reste de cet article »
Une Bande Annonce. Une BA … ou un teaser. Franglais ou culture mondialiste, on s’en fout carrément. La BA sert de toute façon et de toute évidence à capter l’attention et à donner envie de voir le produit fini. Celle-là réussit parfaitement son coup même si on s’est gaussé un peu, un petit peu de l’inversion patronymique qu’on l’on trouvera sur le site mère. You Tube est la matrice and you are watching Big Sister.
Olivier Durie réalise un docu-fiction, un truc très à la mode, sur l’honnête cambrioleur. Les films Grain de sableont produit la chose qui, si la BA est conforme, pourrait s’avérer fort intéressante. Pourtant, nous avons commencé par un bon éclat de rire : un vieux à moustache et en marinière. Une fin de vie et des flash back en perspective. Le papy s’affaire à son bureau. Pour la dernière fois peut-être, histoire de faire défiler le film (sic) de sa vie ?
Gros plan sur une pile de journaux. Il y a Germinal. La feuille anarchiste a été trafiquée pour que l’on puisse y voir un beau Jacob caricaturé. Et l’honnête homme se met à déclamer devant des jurés ébahis, atterrés et scandalisés que Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend ! Là, la paupière s’ouvre en plus grand ; l’intérêt est d’autant plus capté que nous notons l’originalité de l’idée. Jacob en dessin animé : fallait y penser.
Puis on assiste à quelques minutes de démonstration théorique et pratique de l’illégalisme anarchiste. Là est l’originalité réelle. Les vrais fausses images d’époque montrant des manifs et des bourgeoises se promenant sur les boulevards, les scènes où Jacob et ses complices cambriolent, fracturent une porte, un volet, celles où les voleurs courent devant un danger supposé, la contrebasse à la main ne font finalement que rythmer le récit. Mais elles suggèrent que la Belle Époque ne l’était pas vraiment. Le récit semble surtout éviter l’insupportable cliché de l’aventurier où l’idée politique ne sert que de prétexte a postériori, de paravent ou de mauvais décor d’arrière scène. Prometteur. Alléchant. On attend d’avoir la suite. On aimerait bien la voir très vite. Bon film ? Bonne BA en tout cas. Prochainement sur les écrans. Enfin les bons.
A broder, à imprimer pour en faire un transfert pour t-shirt, pour en faire un poster, une carte postale, un sticker à coller sur les murs des villes et des villages.
L’abécédaire jacobien n’est pas fixe ; il illustre la vie de l’honnête cambrioleur et peut changer de multiples fois. Au jacoblogueur de trouver d’autres solutions :
La première version des Ecrits de Jacob par L’Insomniaque en 1995 s’accompagne d’un superbe marque-page aux tons beige portant une présentation des deux volumes : « Les souvenirs de l’homme aux cent cinquante-six cambriolages, ses déclarations face à la justice, tout ce qui a pu être retrouvé des écrits de Jacob, l’un des plus célèbres illégalistes du début du siècle est reproduit dans ce livre. Il projetait la révolution par l’éventrement des coffres-forts, rêvait de l’abolition de l’argent en imaginant les ouvrier déserter l’atelier pour se faire voleurs. La correspondance entretenue avec sa mère pendant vingt-cinq années constitue un document unique sur le bagne, et témoigne de l’invraisemblable force de cet irréductible. Malgré plus de dix ans de cellule, il tenta de s’évader dix-neuf fois et ne courba jamais la tête devant ses tortionnaires. Les articles de journaux, les lettres envoyées à plusieurs de ses amis après sa libération illustrent bien l’insoumission constante d’un individu face aux pouvoirs. La mort qu’il s’est donnée à 75 ans est celle d’un homme digne pour qui la liberté fut de toujours refuser d’abandonner sa vie à d’autres mains que les siennes« . Nous signalions déjà l’objet dans l’article Le Marque-page Jacob en date du 25 avril 2008, rubrique Produits dérivés. Nous venons de retrouver ce précieux collector, illustré par un trousseau de fausses clés et quelques pinces monseigneur, dans nos cartons.
Août 2009. Contrairement au tube musical du même nom qui perdure quelques temps après la rentrée des classes, le livre de l’été – lui – s’oublie vite. Très vite. Très très vite. Il figure pourtant en bonne place dans la hiérarchie (beurk !) des stéréotypes balnéaires. Si le monokini n’a plus guère la côte, le format poche et le gros volume constituent toujours des incontournables du bord de plage. Lire le reste de cet article »
Aucune chance de trouver le produit dans les catalogues de VPC. Du papier transfert, un ordinateur, une imprimante, un fer à repasser, un t-shirt blanc … et le tout est joué. Te voilà paré pour une honnête publicité sur ta serviette de plage en attendant le retour du Jacoblog. Rendez-vous le 1er août !
Peut s’utiliser aussi à la montagne et à la campagne. 🙂
Littéralement et selon Saint Harrap’s, le flyer est un aviateur. C’est aussi une feuille volante, une pub, une annonce photo-copiée et que l’on laisse traîner dans les bars, les librairies, les lieux associatifs, sur les tables de presse, dans les concerts, les débats et les causeries populaires. Cela permet en outre de faire connaître une groupe, une expo, un livre qui n’aurait pas la faveur du public autrement. Lire le reste de cet article »