Banditisme et révolte sociale


1 décembre 2019 par JMD

L’article Banditisme et révolte sociale, que publie le blog Zones subversives le 28 novembre 2019, recense le très utile ouvrage d’Éric J. Hobsbawn Les bandits, paru en 1972 chez Maspero et qu’ont réédité en 2018 Les éditions de La Découverte.  Mais le papier qui analyse surtout l’apport du vol et du voleur à la cause politique serait totalement pertinent s’il n’omettait point l’évocation de l’illégalisme anarchiste. Quid des Duval, Pini, Schouppe et autres Jacob que l’on peut considérer comme autant de révolutionnaires de bonne foi pour ne verser que dans l’exemple hexagonal ? « Anarchiste révolutionnaire, j’ai fait ma révolution ; vienne l’anarchie » (Alexandre Jacob; Amiens 1905). L’idée d’un banditisme social majoritairement rural tronque alors quelque peu l’interprétation du phénomène. Lire le reste de cet article »

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« Vous aurez ma graisse, pas ma peau », Clément Duval


26 novembre 2019 par JMD

« Donc camarades, si vous agissez, faîtes-vous tuer, couper la tête. Mais n’allez jamais au bagne »

Ainsi se concluent les mémoires de Clément Duval et cette phrase, lancée comme un avertissement, justifie à elle seule l’importance du témoignage de l’enfermé à ciel ouvert que fut cet anarchiste. Espérance de vie du transporté à l’arrivée en Guyane ? À peine cinq ans ! Duval y est resté presque quinze ! C’est dire combien résonne lourdement cette conclusion et combien elle illustre à merveille ce système éliminatoire, cette véritable extermination programmée depuis le décret-loi impérial du 30 mai 1854 et renforcée par la sinistre loi républicaine de 1885 instituant la relégation. Aux condamnés aux travaux forcés à temps ou à perpétuité viennent ainsi s’ajouter – époque hygiéniste et climat médiatique d’insécurité obligent – les multirécidivistes de la petite et moyenne délinquance que l’on expurge à plus de 7000 km de la métropole. Le robinet d’eau sale coule à flot et le bagne a vécu presque centenaire. De sa création jusqu’à l’arrêt de la transportation en 1938, ce furent près de 75000 « vaincus de guerre sociale », comme les appelait l’honnête bagnard Jacob en 1914, qui ont fini leur vie dans le ventre d’un requin ou bien enfouis anonymes dans les limbes de la tourbe amazonienne. Et, comme il est écrit sur la quatrième de couverture du livre que les éditions Nada viennent fort à propos de rééditer : « rares sont ceux qui ont survécu à l’enfer du bagne, plus rares encore ceux qui ont pu le raconter ». Lire le reste de cet article »

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Jacob le calendrier 2020 du CIRA Marseille


9 octobre 2019 par JMD

Le CIRA (Centre International de Recherches sur l’Anarchisme) de Marseille édite comme les années précédentes un calendrier illustré pour financer ses activités. C’est là, notamment que l’on peut trouver et lire directement – pour ceux qui ont de bons yeux – la correspondance d’Alexandre Jacob.
Pour l’année 2020, il est justement et entièrement consacré à l’honnête cambrioleur. Le document, abondamment illustré, risque fort de devenir collector !
Le prix de l’exemplaire est de 5 euros, 20 euros pour 5 exemplaires.
Les frais de port sont de 3 euros pour un exemplaire ou de 4,50 euros pour 5 exemplaires. Le chèque à envoyer au CIRA de Marseille (bon de commande en cliquant sur le lien ci-dessous) ne sera encaissé qu’après l’envoi du calendrier. Et, comme c’est pour la bonne cause, il n’y a vraiment pas de quoi hésiter :

Calendrier 2020 souscription

 

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Anarchiste cambrioleur


13 avril 2019 par JMD

« Quand le vol est pensé et sous-tendu par une idéologie… retour sur un destin hors-norme. »

France Culture diffusait du 8 au 11 avril 2019 4 émissions consacrées au vol dans le cadre de La série documentaire. Et si Télérama (n°3612, du 6 au 12 avril 2019) a chopé la lupinose – et pas une petite ! – pour annoncer « Alexandre Jacob anarchiste cambrioleur » réalisé par Jérôme Sandlarz, force est de constater que l’on peut se réjouir les esgourdes, le 9 avril à 17h, en écoutant une narration rythmée notamment par des extraits des chansons que l’on trouve dans les Écrits de l’honnête homme par l’Insomniaque. Les vols de Jacob sont alors politiques et l’homme, probe et droit, peut finalement être envisagé comme un réel théoricien de l’illégalisme anarchiste. Loin, très loin des clichés et des habituels amalgames. Notons enfin que les 54 minutes d’écoute sont dédiées à la mémoire de Josette Duc, décédée peu après avoir participé à l’enregistrement.

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Ô voleurs, ô lupinose


3 avril 2019 par JMD

Faux lupin à Télérama mais vrai honnête cambrioleur à France Culture.

Télérama (n°3612, du 6 au 12 avril 2019) a chopé la lupinose – et pas une petite !  – pour annoncer le documentaire sur Alexandre Jacob, honnête cambrioleur anarchiste, à France Culture mardi 9 avril 2019 à 17h. L’émission s’insère dans une série de quatre volets sur les voleurs en tout genre (du kleptomane au braqueur) et, pour Ars…exandre Jacob, il s’agissait, dans LA SÉRIE DOCUMENTAIRE, d’aborder l’idée du vol politique. Jacob collait donc parfaitement. On y entendra Josette la dernière compagne de l’honnête homme et votre serviteur aussi un peu.

Le tout, réalisé par Jérôme Sandlarz, propose une approche originale des cambriolages des Travailleurs de la nuit en vous emmenant notamment sur les lieux parisiens d’une histoire forcément plurielle. Mais chut !, on ne voit en dit pas plus ; il vous suffit d’écouter la chose dont on ne manquera pas bien évidemment de  relayer le podcast. Lire le reste de cet article »

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Alexandre Jacob l’honnête cambrioleur II


27 janvier 2019 par JMD

Le portrait d’un anarchiste ne demandait qu’à s’affiner.  Nous avons certes mis le temps mais, au bout de  – grâce à plutôt – onze années de bons et loyaux services pour le Jacoblog, nous avons éclairci le parcours de l’honnête homme pour la réédition de sa biographie.

Honnête ?

« Qui est conforme ou qui se conforme aux règles de la morale, de la probité, de la loyauté » nous dit le Petit Larousse. Mais de quelle morale peut-il s’agir dans une société régie par le capitalisme triomphant et soutenue par le principe de la lutte des classes ? « Qui ne vole pas, ne fait ni escroquerie, ni détournement » ajoute le Petit Robert. Hypocrite et légale ambiguïté qui transforme l’honnête homme en mouton social, en bon citoyen. Ce à quoi le non citoyen Jacob Alexandre Marius (1879-1954), ex matricule 34777, peut répondre en 1932 : « Il y a une erreur, disons le mot, un mensonge capital. Celui-ci : la délinquance est l’exception, l’honnêteté la règle. » Lire le reste de cet article »

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Salut Josette


24 janvier 2019 par JMD

Église de Châtillon Saint Jean, Drôme, lundi 21 janvier 2019. Il est 16 heures. René se lève, caresse tendrement le cercueil. Il s’avance vers l’autel et s’approche du micro que lui tend le curé de la paroisse. Le sanctuaire catholique est plein à craquer. Les yeux gonflés de son amour brisé, René parle et c’est juste beau. Il a préparé son texte, il lit lentement, sa voix se casse par endroit. Il s’arrête, souffle un peu, puis reprend. Ce n’est pas un panégyrique, ce n’est pas une oraison funèbre. C’est un dernier salut, un si beau salut. Il dit ce jour, cette soirée dansante magique où il a rencontré Josette, sa Josette, sa belle Josette qui lui avait malicieusement laissé son numéro de téléphone écrit à la va-vite sur une serviette en papier. Onze ans se sont écoulés. Onze années d’un bonheur parfait bouffées, laminées par ce méchant crabe qui ne lui a laissé que si peu d’alternative. Josette Duc est morte et son René, son bon  René, son beau René, « son prince charmant en or massif » l’a accompagnée jusqu’au bout de la vie. Lire le reste de cet article »

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Eugène et les toubibs du bagne


3 novembre 2018 par JMD

La lettre porte en en-tête l’adresse du décorateur-fabricant de meubles établi au 75 de la rue du Faubourg Saint Antoine dans le XIe arrondissement parisien. Elle est datée du 21 août 1930.  Depuis son retour du Brésil en novembre 1927, Eugène Dieudonné mène une vie libre et tranquille dans son atelier. Bien sûr, il a participé à la campagne de libération de son camarade Paul Vial en 1928 et a joué son propre rôle dans la pièce de théâtre Au bagne de Maurice Prax et Henry Mas. Le spectacle tiré des écrits d’Albert Londres ne connait pas un franc succès. Comme le signale le dictionnaire Maitron des anarchistes, il s’est éloigné du mouvement libertaire et s’est attaché à la rédaction de ses souvenirs. La vie des forçats parait chez Gallimard peu de temps avant cette missive écrite pour le docteur Paul Moinet de Vichy. Ce dernier, remarque Franck Sénateur dans le livret Dieudonné des « Assiettes » aux « Durs » publié en 2015, est le beau-frère du célèbre reporter. L’homme envisagerait un livre sur les médecins au bagne et a adressé une demande de renseignements à Eugène Dieudonné qui s’est empressé répondre à ses neufs questions. Lire le reste de cet article »

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Little boxes


6 octobre 2018 par JMD

Alexandre Jacob a ramené peu de choses de Guyane. Cela peut se comprendre aisément, le souvenir matériel appelant le plus souvent une période positive de l’existence. Lorsqu’il débarque à Saint Nazaire en octobre 1925, il a avec lui la montre que lui avait envoyée son ami Jacques Sautarel et une petite boite aujourd’hui conservée au Centre International de l’Anarchisme de Marseille[1]. Verni à l’extérieur et sans décoration, l’objet en bois de forme parallélépipédique tient facilement dans la main : 3,6 cm de large sur 10 cm de long et 3,7 cm de haut. Il présente l’originalité d’une double ouverture autorisée par deux plaques superposée et pivotantes autour d’une visse métallique. La plaque supérieure d’environ 4 mm d’épaisseur et 6 cm de long s’incruste dans la laque inférieure, 2,5 cm plus grande. Une fois ouverte par rotation, la plaque supérieure laisse la possibilité de tirer vers soi puis de tourner la plaque inférieure. Apparait alors le contenu de la boite, soit une cavité d’environ 2,2 cm de large sur 6 cm de long et environ 2cm de profondeur. Nous pouvons, à l’aide de la nouvelle Le procureur de SA République[2], déterminer qui a fabriqué le coffret et savoir à quoi il pouvait bien servir. Lire le reste de cet article »

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Arsène Ruffin – François Lupinpin


22 septembre 2018 par JMD

C’est à l’occasion d’un débat à la Bourse du travail d’Amiens que Vincent Bernardet, journaliste à Fakir, fait l’impromptue rencontre de Julien Coupat dans les toilettes du bâtiment. Bien évidemment la narration de la drolatique entrevue n’est qu’un prétexte pour conter aux lecteurs du n°86 du « journal fâché avec tout le monde ou presque » (septembre-novembre 2018) les hilarantes réparties d’un des principaux accusés dans l’affaire dite de Tarnac et qui venait, en avril 2018, d’être relaxé par le tribunal correctionnel de Paris après des années d’acharnement politico-judiciaire. L’article, en page 26 de la feuille amiénoise devenue nationale depuis 2009, ne manque pas de faire le parallèle avec un autre inculpé célèbre aux répliques tout aussi cinglantes. Placé dans la rubrique « culture », l’auteur a intitulé son papier : Alexandre Marius Coupat ! Nous aurions pu nous réjouir de la renommée picarde de l’honnête cambrioleur. Mais Fakir a cru bon pour l’occasion de ressortir en page 27 une édifiante chronique de son fondateur publiée en 2006.  Un festival d’amalgames et d’erreurs en tout genre s’annonçait dès les premières lignes de ce long texte sur Le véritable Arsène Lupin. Le futur député de la France Insoumise bâtissait à l’époque sa renommée locale sur le sérieux de ses enquêtes politiques et sociales mais hélas pas sur la qualité de ses recherches historiques. François Ruffin a chopé la lupinose. Lire le reste de cet article »

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Tic-tac Jacques


8 septembre 2018 par JMD

Elle ne fonctionne plus très bien mais elle émet encore un petit son si caractéristique et si évocateur. Elle est belle. Elle est bien plus que cela. La montre, ronde dans son écrin métallique et carré, porte la marque HEBDOMAS (maison suisse fondée en 1888), collection 8 jours, brevet 36605 pour le forçat Jacob, dit Barrabas, matricule 34777. Elle a survécu à la Guyane. L’ancien bagnard ne s’en séparait jamais. Lire le reste de cet article »

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Jacob le Libertaire


31 août 2018 par JMD

« Je fus donc initié à l’anarchie très jeune, entre treize et quatorze ans. Mais jusqu’à ma condamnation, rien ne prédisposait à l’illégalisme ». Alexandre Jacob ne devient pas anarchiste à une date précise comme il l’écrit à Jean Maitron en 1948 dans ses Souvenirs rassis d’un demi-siècle. C’est en effet à cette époque que, malade, il abandonne sa vocation maritime et finit d’être convaincu par le prosélytisme du fils d’un voisin des Jacob que la justice a placé entre les mains de Joseph, devenu boulanger après avoir lâché lui aussi la navigation. Nous sommes vers 1893, soit en pleine période des attentats qui frappent la France. L’effervescence politique qui en résulte a de quoi attirer, charmer, séduire un jeune garçon qui, fort de son expérience au long cours, peut ainsi concrétiser ses colères et théoriser ses observations : « J’allais aux soirées familiales, aux conférences avec l’âme d’un croyant » écrit-il encore à l’historien du mouvement libertaire. De public, Alexandre Jacob devient vite militant, fréquentant toutes sortes de réunions et intégrant le groupe de la Jeunesse Internationale à Marseille. Le Libertaire publie même les articles du jeune homme de 17 ans en 1896. Si, dans l’article « Engrenage autoritaire » paru dans le n°32 de la feuille parisienne, ce dernier narre son expérience de mousse, il élargit dans les trois papiers qui suivent son champ de démonstration et, à n’en point douter, développe une réelle disposition à la dialectique. La lutte des classes selon Alexandre Jacob a des relents individualistes. Le tsar de toutes les Russies, Flaissières le maire de toute la cité phocéenne et les syndicats du cru passent ainsi en 1896 à la moulinette. Un an plus tard, l’honnête gamin écrit encore avec ses camarades dans l’Agitateur, le journal que leur groupe vient de faire reparaître. Rien d’étonnant de la sorte à le voir repéré et manipulé cette même année par la police qui quatre ans après les vote des lois dites « scélérates » pratique encore la chasse aux anarchistes. Le 3 août 1897, Alexandre Jacob est arrêté pour fabrication d’explosifs. Lire le reste de cet article »

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Il y a soixante-quatre ans, le sourire aux lèvres


28 août 2018 par JMD

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Le beau voyage de l’Inco


2 août 2018 par JMD

« Exagérer en bien, comme les organes commu­nistes de chez nous, et cacher le pire ainsi qu’ils le font, cela n’est pas révolutionnaire. Il faut voir les choses telles qu’elles sont, sans plus. »

Heureux qui comme Paul Roussenq (1885-1949) a fait un beau voyage … C’est peu dire que, durant l’entre-deux guerres, l’URSS fascine et interpelle tous les imaginaires politiques, chacun y trouvant son compte, y puisant un argumentaire partisan ou critique. Quoi de mieux alors pour se rendre à l’évidence que d’aller y faire un tour ? Le périple de Roussenq en 1933, à l’initiative du Secours Rouge International, a duré presque quatre mois. Son récit, publié deux ans plus tard aux éditions de La Défense, doit édifier le prolétariat français sur la grandeur de l’œuvre accomplie au pays des soviets ; il doit révéler que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Un monde dirigé par le meilleur des camarades qui soit et où le culte de la personnalité coïncide depuis 1929 avec le lancement du premier plan quinquennal. Mais on ne dupe pas une œil qui a vu l’horreur carcérale et coloniale. Le parti communiste réécrit Roussenq ? Mais l’ancien bagnard Roussenq est tenace, incorrigible, réfractaire à tous les totalitarismes. Roussenq l’anarchiste réécrit ses souvenirs du beau voyage à sa façon ! Cette seconde version, publiée dans le journal Terre Libre diffère quelque peu du dogme officiel en vigueur en URSS. Pour la première fois, les éditions de LA PIGNE proposent la réunion des deux textes du périple. Vous allez voir la construction du socialisme dans un seul pays. Vous allez voir aussi ses errements dont on sait aujourd’hui combien ils furent tragiques. très prochainement chez vous. Lire le reste de cet article »

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Libérez Jacob !


1 août 2018 par JMD

Marie Jacob n’a jamais baissé les bras. Elle « a la foi en gomme (…) ; à terre d’un bond, elle rebondit d’un autre, toujours vivace » comme le lui écrit son bagnard de fils le 4 juin 1923 alors qu’elle tentait une démarche auprès du Grand Orient de France, établi au 16 de la rue Cadet dans le 9e arrondissement de Paris. Le « prisonnier de guerre sociale » doute pourtant au début des années 1920 de l’efficace dynamisme de sa mère aimante. Il se leurre. Secondée par André Aron, avocat et ami du sénateur-maire de Cahors Anatole de Monzie issu de la Gauche Démocrate, la vieille couturière parvient à toucher et à convaincre autour d’elle. Si l’époque est à la critique généralisée du bagne depuis les articles d’Albert Londres, la victoire électorale du cartel des gauches en 1924 ouvre une heureuse et nouvelle perspective en autorisant le relais d’une campagne de presse dans les milieux gouvernementaux. En 1925, la ténacité de Marie Jacob finit par émouvoir deux journalistes : Francis Million du Peuple et Louis Roubaud du Quotidien. L’horizon chimérique de la libération du matricule 34777 commence à s’éclaircir. Lire le reste de cet article »

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