14 novembre 2015 par JMD
Certes, vous ne pourrez pas mettre la jolie chose sous le sapin et vous réjouir au coin du feu ou juste à côté du radiateur en digérant la dinde, le chapon ou les huitres chaudes engloutis. L’album de Vincent et Gaël Henry ne sort que le 6 janvier prochain aux éditions Sarbacane. La BD vous emmènera toutefois dans des contrées proches et lointaines à la fois, dans un monde où on peut être voleur et honnête à la fois, militant et théoricien de la cause anarchiste, sans pour autant se réduire à une facile – et toute commerciale – élégance morale, à un humour potache qui aurait fait la fortune d’un héros de papier. Car l’existence même d’Alexandre Jacob est ici, dans cet ouvrage brillamment illustré et finement narré, soumis « comme un problème à vos intelligences » (déclaration Pourquoi J’ai cambriolé ?, Germinal, n°11, du 19 au 25 mars 1905) et, surtout – ce qui ne gâche rien, bien au contraire – garanti sans lupinose aucune. Vous pourrez ainsi saisir les vols de nuit de Jacob et des Travailleurs de la Nuit sans tomber dans le travers du roman d’aventure qui fleure si bon l’illusoire extraordinaire mais n’autorise pas la perception de phénomènes historiques nettement plus larges et complexes. Car l’honnête cambrioleur s’inscrit de toute évidence dans cette lutte des classes, que d’aucuns auraient aimé voir terminée depuis la chute d’un mur à Berlin en 1989. C’est aussi ce que le lecteur lira en fin de BD avec une chouette postface et un « cahier historique exceptionnel ». Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alexandre Jacob, Arsène Lupin, BD, cambriolage, Editions Sarbacane, Gaël Henry, journal d'un anarchiste cambrioleur, La Boîte à Bulles, Livres Hebdo, Loulou ne veut pas grandir, lupinose, Papillon, Robin des Bois, Vincent Henry, vol
Publié dans A lire ... ou pas, Ils ont commis sur Jacob, pubpubpubpubpub, Revue de presse |
7 novembre 2015 par JMD
Mais qu’allait-il faire dans cette galère ? Voir le monde qui n’est pas beau ? Suivre le chemin tracé par son alcoolique et boulanger de père ? Toujours est-il que nous ne savons pas grand-chose de la période de navigation du jeune Jacob. Une majorité des bâtiments sur lesquels il a travaillé appartiennent à la compagnie des Messageries maritimes. Rappelons également que Joseph Jacob a également œuvré pour cette compagnie. Nous n’avons pu découvrir les dossiers des Jacob, père et fils. Cela s’explique aisément. Les archives privées de cette compagnie ont été détruites, brûlées dans les années 1980, soit peu de temps après la fusion (le 23 février 1977) entre les Messageries Maritimes et la Compagnie Générale Transatlantique. Nous ne saurions même presque rien si Alexandre Jacob, à la fin de sa vie, ne s’était pas confié à Alain Sergent son premier biographe. Quelques informations transparaissent encore dans la correspondance que l’honnête cambrioleur a pu entretenir avec sa mère depuis le bagne, avec Jean Maitron en 1948 ou encore avec les époux Passas entre 1951 et 1954. L’adolescence d’Alexandre Jacob donne ainsi lieu à de multiples interrogations, vite résolues par une imagination débordante. L’effet, autorisé et alimenté par l’absence de source, permet d’entrevoir une jeunesse extraordinaire et accrédite l’hypothèse d’une révolte en gestation. Sur terre comme sur mer, l’enfant puis l’adolescent Jacob prendrait la mesure de la question sociale. Il y a peu Eric, webmestre du site l’Ephéméride anarchiste, a retrouvé dans un numéro du Libertaire pour l’année 1896 un article fort intéressant et riche ici d’enseignement. L’engrenage autoritaire est signé … Alexandre Jacob. Un document totalement indédit. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alexandre Jacob, anarchiste, avarie, Carle, éphéméride anarchiste, Joseph Jacob, la Foi, Le Libertaire, Maitron, Marie Jacob, Messageries Maritimes, navigation, Passas, prison Chave, tempête
Publié dans Le Marseille de Jacob |
31 octobre 2015 par JMD
On ne peut franchement pas dire que l’été 2014 ait été marqué par une réelle et ardente canicule. Il semblerait pourtant que le mercure soit monté d’un ou de plusieurs crans lorsque, le 18 juillet, le journal Sud-Ouest publie le cinquième des seize articles consacrés aux chroniques de Michel Winock sur la fin de la Belle Epoque. La série estivale fait ainsi la promotion du dernier ouvrage de cet historien prolifique et médiatique. Les doigts de pieds en éventail, bien calé sur votre transat, au bord d’une rafraîchissante piscine ou bien en train de sommeiller sur une de ces magnifiques plages de la Côte d’Argent, il est fort probable que, si vous parvenez à éviter une forte « fièvre hexagonale », vous ne manquerez pas d’attraper, à la lecture de ce quotidien régional, cette confondante et foudroyante maladie qui vous fera systématiquement amalgamer l’honnête cambrioleur Jacob et le voleur bourgeois de papier, redresseur de torts et nationaliste convaincu sorti de l’imagination de l’écrivain normand Maurice Leblanc. Mais aussi du portefeuille du patron de presse Pierre Lafitte. Nous ne doutons bien évidemment pas de la qualité des travaux de l’auteur qui enseigne aussi l’histoire contemporaine à l’IEP de Paris. Seulement, à trop vouloir vulgariser sans avoir préalablement vérifié l’information à la source pour mieux porter la connaissance au commun, on risque fort de se prendre les pieds dans le tapis et même de quelque peu dérayer, quand bien même l’époque, belle ou non, fût à l’adulation de la petite reine. Car, s’il est pourtant vrai que, dans les milieux littéraires, on sympathise avec l’anarchie, dans ce dix-neuvième siècle finissant, ce serait une gageure d’admettre des idées libertaires chez le dandy Leblanc, même s’il a été l’ami de Georges Pioch. Encore plus chez son héros, bourgeois et noble à la fois. Au mieux pouvons-nous concevoir la roublardise du gentleman cambrioleur face à l’autorité instituée et la concordance chronologique entre le procès d’Amiens et la parution du numéro de Je Sais Tout. Il y a 100 ans, l’été 1914. Et voici Arsène Lupin. Et voici surtout un beau morceau de lupinose ! Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Henri Desgranges, Jacob, la petite reinne, Lafitte, Leblanc, Lupin, lupinose, Michel Winock, Sud-Ouest, vélo, Winock
Publié dans lupinose |
24 octobre 2015 par JMD
Les lettres qu’Alexandre Jacob adresse à sa mère sont riches de renseignement sur la vie des forçats. Mais le matricule 34777 destine aussi ses courriers à l’Administration Pénitentiaire et au Ministre des colonies. Cette maîtrise de l’écrit confère un atout non négligeable dans la lutte qu’il mène contre l’oppression et l’autorité pénitentiaire. C’est un « intellectuel » aux yeux des surveillants militaires nous dit le docteur Rousseau dans Un médecin au bagne (éditions Fleury, 1930, p.265), c’est-à-dire un forçat qui discute bien, raisonne juste, se plaint quand il a un motif de se plaindre. C’est un homme chez qui l’énergie morale domine les appétits et qui s’accommode mal des mœurs et usages du milieu. Et, de haut en bas de la hiérarchie pénitentiaire, on déteste à avoir à se justifier lorsque l’homme puni émet une réclamation, surtout si la doléance est écrite dans un français impeccable, surtout si le fond et la forme paraissent juridiquement irréprochables. L’ardeur épistolaire de Jacob est crainte et le redresseur de tort qu’il est, sait fort bien que ses missives aboutissent le plus souvent à une punition pour dénonciation calomnieuse. De ce point, il semble s’en moquer éperdument. N’a-t-il pas écrit à Jean Maitron en 1948 dans ses Souvenirs rassis d’un demi-siècle : J’ai cessé cette lutte[1] du fait de mon arrestation mais je l’ai reprise au bagne sous une autre forme et par d’autres moyens ? Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alexandre Jacob, bagne, Berger, cachot, Cellule, chef de camp, commission disciplinaire, Duhamel, Guyane, île Saint Joseph, îles du Salut, lettre, Lhuerre, Metzinger, ministre des Colonies, Pinelli, porte-clefs, réclamation, réclusion, surveillant, Titi
Publié dans Le bagne et ses joyeusetés, Lettres du bagne |
17 octobre 2015 par JMD
Amiens ne fut pas seulement le décor d’un spectacle judiciaire où l’on découvrit, en mars 1905, l’étonnante et caustique rhétorique d’Alexandre Jacob. Les réparties du voleur fusent. Le public rit de bon cœur, il s’émeut et s’épouvante aussi devant les provocations du principal accusé. La presse ne manque pas alors de remarquer qu’on pourrait se croire au Grand Palais et non au palais de justice. Mais la ville, dynamique et riche de ses 90000 habitants fut aussi le théâtre des opérations de déplacement de capitaux orchestrées par les Travailleurs de la Nuit. Sur les 75 cambriolages examinés durant les douze jours du procès de la bande sinistre ; 5 ont eu lieu dans la « petite Venise du Nord ». Ils mettent principalement en scène Jacob et Ferrand et permettent d’entrevoir l’organisation de deux brigades. Certains des forfaits commis dans la préfecture de la Somme ont peu rapporté. Le vol Guénard, en revanche, figure parmi les plus spectaculaires à mettre à l’actif de l’illégaliste. C’est un véritable pactole que raflent Jacob, Ferrand et le dénommé Touzet dont ne sait pas grand chose. Mais la version de Gabrielle Damiens, décédé au moment du procès et dont le témoignage a grandement contribué au démantèlement de la bande de cambrioleurs anarchistes, diffère largement du propos de Ferrand, son compagnon, et de Jacob qui, quarante-neuf ans plus tard réaffirme sa présence los de ce fructueux coup à Alain Sergent, son premier biographe. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Alain Sergent, Amiens, Beaugand, cambriolage, Chivot, Ferrand, Ferré, Gabrielle Damiens, Guénard, Jacob, Ledieu, procès, Touzet, Vambelle, vol, Witasse
Publié dans Les vols et les volés |
10 octobre 2015 par JMD
Avril 1901. Cinq gamins assassinés, un père accusé qui n’a de cesse de clamer son innocence, Alain Denizet ne nous raconte pas simplement et seulement un fait divers rarissime dans les annales judiciaires ; il fait bien plus que cela. Ce n’est pas un polar. L’affaire Brierre, livre paru aux Editions de la Bisquine en mars dernier, est un de ces ouvrages d’histoire que l’on a du mal à refermer tant le plaisir de la lecture vous prend dès les premières lignes. Vous allez plonger dans cette France de la Belle Epoque qui s’industrialise et s’urbanise et qui surtout, à peu de frais, va chercher l’exotisme et le frisson dans les feuilles à cinq sous.
Corancez est un petit village d’Eure et Loir ; l’horreur du crime qui y est commis, parait pourtant si lointaine et si proche à la fois. Il soulève l’opinion publique et emballe la machine médiatique. Alors, sources à l’appui, patiemment, Alain Denizet démêle les fils d’une histoire complexe aux multiples rebondissements, met en relief les enjeux et l’écho d’un évènement qui dépasse largement la cadre bucolique troublé d’un coin de campagne. Comme Dreyfus – certains ont pu faire le rapprochement – Brierre est envoyé au bagne mais, contrairement au capitaine, il y finira sa triste vie, espérant en vain la révision de son procès. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: affaire Brierre, affaire Dreyfus, Alain Denizet, assassinat, bagne, Belat, Belle Epoque, Brierre, Corancez, coupable, crime, Denizet, Des hommes et des bagnes, Editions de la Bisquine, Eure et Loir, fait divers, innocent, insécurité, Le Gaulois, Le Matin, le Petit Parisien, Léon Collin, opinion publique, presse, procès
Publié dans Dix questions à ... |
3 octobre 2015 par JMD
Alors que vont s’ouvrir les 18e Rendez-Vous de l’Histoire de Blois sur le thème des empires, le Jacoblog rappelle qu’au mois d’avril dernier est sorti aux éditions Libertalia un document totalement inédit sur les colonies pénitentiaires françaises. Des hommes et des bagnes rassemble les deux carnets de notes et les photographies du docteur Léon Collin. Direction la Guyane et la Nouvelle Calédonie. Rappelons alors que depuis la création officielle du bagne en 1854 jusqu’au dernier convoi de condamnés en 1938, ils furent plus de 100000 à venir s’échouer en terre de grande punition. Il y a plus d’un an, les historiens Michel Pierre et Jean-Lucien Sanchez relevaient dans le n°64 des Collections de L’Histoire (juillet-septembre 2014) l’aspect exceptionnel de ce « rare » témoignage qui est un des seuls à révéler l’échec des camps à la française sur deux espaces particuliers : la Guyane et la Nouvelle Calédonie. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: bagne, Blois, Canard Enchaîné, CQFD, Des hommes et des bagnes, Guyane, Jean-Lucien Sanchez, Jean-Marc Delpech, Journal de Saône et Loire, L'Histoire, Le Monde, Le Progrès, Le Quotidien du Médecin, Léon Collin, libération, Libertalia, Médiapart, Michel Pierre, Nouvelle Calédonie, Philippe Collin, Vosges Matin
Publié dans A lire ... ou pas, Le bagne et ses joyeusetés, Revue de presse |
26 septembre 2015 par JMD
Le 25 décembre 1908, avertis par le forçat Ferranti, Alexandre Jacob et Joseph Ferrand surprennent le bagnard Capeletti en train d’essayer de les empoisonner avec du datura mis dans leur plat de lentilles. Ils le tuent. Le 5 octobre 1909, le Tribunal Maritime Spécial de Saint Laurent du Maroni condamne les deux hommes à cinq années de réclusion. Sur le vapeur qui les ramène aux îles du Salut, le surveillant Bonal assassine le forçat Vinci d’un coup de revolver tiré à bout portant. Ferrand tente alors de s’évader en se jetant à l’eau mais il est vite rattrapé. A leur retour, les deux hommes déposent une plainte pour relater le crime dont ils ont été témoin. Le 13 mai 1910, le TMS confirme en appel la condamnation de Jacob et Ferrand qui avait été cassé le 3 décembre 1909. La peine de réclusion est ramenée à deux ans. Jacob ne doit donc sortir des cachots de Saint Joseph qu’en 1912. Si les lettres qu’il adresse à sa mère sont manquantes pour les années 1906 à 1909, celles du premier semestre 1910, largement codées, nous permettent de retrouver les conséquences de l’affaire Capeletti et de l’affaire Vinci. Jacob croupit au fond de sa cellule. Il est malade mais il tient bon. Il lit, s’inquiète de la crue de la Seine, se moque de l’idée de sa mère de venir le rejoindre en Guyane et, surtout, il prépare activement sa défense devant le TMS. Il demande l’activation les réseaux de soutien car Barrabas, alias Julien, alias Jacob, tient toujours à fausser compagnie à ses geôliers. L’affaire Madelon avorte en mai 1910. L’Administration Pénitentiaire a mis la main sur deux boites de sardines étrangement lourdes. Elles contenaient deux revolvers. Les boites étaient adressées au forçat libéré Fau, nom de code Madelon. Jacob ne sera jamais inquiété pour cet envoi délictueux. Ce n’est que partie remise pour le matricule 34777, un des plus mauvais sujets du bagne parait-il. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: 34777, assassinat, bagne, Barrabas, Belle, Bonal, Bouillot, cachot, Capeletti, crue de la Seine, empoisonnement, évasion, Fau, Ferrand, Flaissières, Guyane, île Saint Joseph, îles du Salut, Jacob, Julien, Les trois Roses, lettre, Lucien, Madelon, Marie Jacob, Maroni, ministre des Colonies, Octave, Raymond, réclusion, Saint Laurent du Maroni, surveillant, TMS, Vinci
Publié dans Le bagne et ses joyeusetés, Lettres du bagne |
19 septembre 2015 par JMD
Dès lors que les Travailleurs de la Nuit s’installent à Paris vers la fin de l’année 1900, les cambriolages s’enchaînent en province à un rythme quasiment industriel. Lors de la 5e audience du procès d’Amiens, le 13 mars 1905, le président Wehekind fait remarquer au principal accusé la fréquence de ses déplacements. La réponse d’Alexandre Jacob fuse aussitôt et déclenche l’hilarité du public assistant aux débat : « C’est de la décentralisation » ! En toute logique, parce que le réseau de voies ferrées y est nettement plus dense du fait notamment de la proximité de la capitale, les vols se font majoritairement dans le Nord de la France. Pour autant, l’entreprise de déplacement de capitaux, Jacob and Co, n’oublie pas d’aller œuvrer à l’Ouest. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Angers, Angoulême, Baudy, Bour, brigade, cambriolage, Chartres, Cholet, Ferrand, Ferré, gare, Henry, Jacob, La Roche sur Yon, La Rochelle, Le Mans, Nantes, Niort, Orléans, Pierre Loti, Poitiers, Rochefort, Rovhefort, tournée, Tours, train, Travailleurs de la Nuit, vol
Publié dans Les vols et les volés |
12 septembre 2015 par JMD
Alexandre Jacob est devenu depuis longtemps un personnage de fiction. Il intègre parfois avec brio le monde du polar. Nous avons eu l’occasion dans les colonnes du Jacoblog de faire parler Didier Daenincks, Jean Contrucci ou encore Patrick Pécherot. On peut retrouver encore l’honnête cambrioleur sous la plume de Rolland Auda ou de Gilles Del Pappas. En 2014, Pôle Nord Éditions publie Le Planqué des huttes de Léo Lapointe, saga familiale picarde centrée sur la Première Guerre mondiale dans cette région. Le roman, extraordinairement bien documenté, aussi bien sur le mouvement anarchiste que sur la boucherie de 1914-1918, commence par la traque de Jacob après le « drame de Pont-Rémy » le 22 avril 1903. Le commissaire Giraud, qui a procédé à son arrestation, y devient un personnage récurrent, une sorte de Javert local harcelant constamment la famille Coulon-Boulogne … et la grande faucheuse emporta tout, même les Chinois parqués comme des chiens dans le petit village de Noyelles pour les besoins de l’armée anglaise. Léo Lapointe, jacobophile et auteur remarqué en 2005 par le fantastique Vagabond de la baie de Somme dont on ne peut que vous conseiller la lecture, nous livre alors avec le Planqué des huttes un récit poignant, haut en couleur, une comédie dramatique dont on ne sort pas indemne et il a bien voulu répondre à nos dix questions. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: Abbeville, Alexandre Jacob, Anquier, Chinois, Coulon, Giraud, Le planqué des huttes, Le vagabond de la baie de Somme, Léo Lapointe, lupinose, Maurice Leblanc, monument aux morts, Noyelles, Picardie, Pôle Nord Editions, première guerre mondiale
Publié dans Dix questions à ... |
5 septembre 2015 par JMD
C’était le mois de mai quand on les a parachutés sur un village français … Il pleut ? D’accord. Il y a des vaches rousses, blanches et noires sur lesquelles tombe la flotte. D’accord. Les filles ont les joues rouges. D’accord mais ce n’est assurément pas un endroit qui ressemble à la Louisiane. Cela n’a d’ailleurs pas empêché ceux de Pennsylvanie et d’ailleurs de venir y débarquer, puis y bouffer de la teutonne mitraille. Un jour ou l’autre, il avait fallu qu’il y ait la guerre. Tu l’auras compris, honnête jacoblogueur, nos honnêtes reporters en culotte courte s’en sont allés vers des contrées septentrionales, loin des chaleurs estivales, au pays des hommes du Nord, fiers descendants de vikings et mangeurs non moins fiers de clacos au lait cru. Ils voulaient voir si le caramel au beurre salé d’Isigny valait la réputation que le commun lui donnait ; voir si le Mont Saint Michel était du bon côté de la barrière, Couesnon d’une omelette de la vieille rombière qui mériterait bien une visite des Travailleurs de la Nuit. Trois œufs battus et un peu de crème fraîche pour 30 boules, c’est quand même une grosse insulte à la misère ! La guerre sociale, Jeannette, je te l’ai racontée et dans mon cœur j’ai toujours gardé … la mémoire d’un honnête cambrioleur nom d’une pince monseigneur. Vive les enfants de Cayenne … qui n’est pas en Normandie. Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: ACL, Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, Arromanches, Caen, Couesnon, Isigny, Mémorial de Caen, Mont Saint Michel, Normandie, omelette de la mère Poulard
Publié dans Voyage |
31 août 2015 par JMD
Fermez les yeux. Fermez les yeux et imaginez qu’elle est là. Imaginez que le vieux monde a agonisé, que ses digues ont rompu sous les coups de boutoirs d’une horde de gueux conscientisés et résolus. Notre histoire fausse, ou plutôt pas encore réalisée, se passe en Anarchie, dans un temps futur et beau comme une utopie créatrice, un temps harmonieux et lumineux où les frontières ont été abolis, les gouvernements détruits, les inégalités et l’argent supprimés, les prisons ouvertes, puis brûlées, les crabes et autres chiens de garde de l’ordre libéral jetés à la mer. Ouvrez les yeux maintenant. Bien sûr, vous avez la tête pleine de vos souvenirs festifs et estivaux. Vous avez remisé les serviettes et les lunettes de soleil au placard. Vos souvenirs de plage, de montagne et de campagne engorgent votre PC. Vous avez oublié la misère sociale un temps, un court temps, un temps trop court. Ouvrez les yeux et vous comprendrez aisément que le droit de vivre ne se mendie pas, qu’il ne doit plus se mendier. Certains, comme l’honnête cambrioleur, l’ont pris et le principe du Vae Victis dans le contexte de guerre sociale a prévalu. Ils ont payé cher, très cher, leurs atteintes à la propriété. Jacob, voleur et anarchiste, en a réchappé. Le genre biographique nous intéresse ici parce qu’il nous permet plus d’entrevoir une époque, un contexte, un groupe humain, des pratiques politiques et sociales que de nous pencher de manière voyeuriste sur une vie qu’on l’on pourrait croire sortie toute droite d’un polar bien noir. Le Jacoblog reprend le collier et il n’est pas de servitude. Demandez le programme ! Lire le reste de cet article »
Loading...
Tags: ACL, Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, Demandez le programme, Jacoblog
Publié dans Demandez le programme |
28 août 2015 par JMD
Loading...
Tags: PJ, Projet jacob, Rank Xé Rom, Rideau
Publié dans Ecouter et Voir l'Honnête |