Grave et les illégalistes


15 juin 2013 par JMD

Pour Philippe Pelletier dans L’anarchisme (coll. Idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2010, p.49) : Outre le terrorisme, l’illégalisme est l’autre idée reçue qui affuble l’anarchisme. Elle n’est pas fausse, mais tout illégalisme n’est pas anarchiste. Et tout anarchiste n’est pas forcément illégaliste. Tel est Jean Grave (1854-1939), excommunicateur des partisans de la reprise individuelle. Nous pouvons retrouver dans les souvenirs de l’animateur du Révolté, de la Révolte et des Temps Nouveaux tout l’argumentaire du vieil anarchiste assimilant le voleur au bourgeois, considérés tous deux comme des parasites sociaux. Les motivations politiques du cambrioleur, de l’estampeur, du voleur ne constituent chez lui que de faciles prétextes à la jouissance personnelle des fruits collectifs de la production. En d’autres termes, l’illégaliste, dont la collusion avec la police semblerait évidente, ne chercherait pas le bouleversement social. Bien au contraire, il ne viserait qu’à sa conservation et ruinerait toutes les prétentions libertaires. Lire le reste de cet article »

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Germinal : PUB


8 juin 2013 par JMD

De la publicité dans un journal anarchiste ? Le fait semble surprenant. Nous avons dans un précédent article considéré Germinal comme le journal du peuple et d’Alexandre. La sortie du 1er numéro, le 19 novembre 1904, laisse en effet supposer l’hypothèse d’un financement occulte et illégaliste en mentionnant l’existence d’un très généreux donateur répondant au prénom … d’Alexandre. Il n’est pas surprenant non plus de retrouver quelques-uns des animateurs de Germinal dans la liste d’anarchistes que donne le voleur vosgien et gendre de Placide Schouppe, Charles Bernard, à la police l’ayant arrêté le 03 décembre 1899 après le cambriolage commis à Rosières aux Salines, près de Nancy, un mois auparavant. Germinal parait donc pour la première fois plus de trois mois avant le procès des « bandits d’Abbeville » et est justement un des rares journaux anarchistes à soutenir activement les Travailleurs de la Nuit. Sa pérennité est alors exceptionnelle pour une feuille politique antiautoritaire et provinciale. Lire le reste de cet article »

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Germinal : chronique locale et orléanaise


1 juin 2013 par JMD

A n’en point douter, la fièvre médiatique est retombée à Orléans pour le second procès de l’honnête cambrioleur. S’il ne revêt pas l’importance de la session des assises de la Somme, le fameux Jacob (Le Républicain Orléanais, 25 juillet 1905) n’en est pas moins attendu par la presse locale … et par Germinal qui, dans son numéro en date du 30 juillet au 02 août, rend compte des facéties et des apostrophes cinglantes que notre ami a dû cracher à la face de nos ennemis. La feuille militante picarde regrette toutefois le manque de moyens qui l’empêche d’assister aux débats et l’oblige à reproduire le propos estimé déformant et partisan des ses confrères bourgeois du Loiret. Car, bien évidemment le spectacle judiciaire ne manque pas d’intérêt. Lire le reste de cet article »

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Duval 1887 : Je ne suis pas un voleur !


25 mai 2013 par JMD

Vol, incendie, tentative d’assassinat : voilà de quoi envoyer son quidam tout droit à la guillotine ! Clément Duval, serrurier de son état, né le 11 mars 1850 à Cérans Foulletourte dans la Sarthe, en fait la douloureuse expérience. Il justifie ses actes par le droit naturel à l’existence mais aussi pour les besoins de la propagande. Le 05 octobre 1886, le membre du groupe de la Panthère des Batignolles cambriole, rue Montceau à Paris, l’hôtel particulier que Mme Herbelin occupe d’ordinaire avec sa nièce, artiste peintre, Madeleine Lemaire. La riche demeure, inoccupée, est incendiée. Le larcin est évalué à environ 15000 francs. Cherchant à écouler les bijoux et l’argenterie dérobés, Duval se fait pincer alors qu’il s’apprêtait à entrer chez le receleur Didier. L’agent Rossignol, qui l’interpelle « au nom de la loi » est lardé de coups de couteau « au nom de la liberté ». Lire le reste de cet article »

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Germinal : pour Jacques Sautarel


18 mai 2013 par JMD

A Amiens, le procès des Travailleurs de la Nuit a stigmatisé tout un discours sur la criminalité appelant à plus d’ordre et de répression. Jacob et ses complices synthétisent toutes les peurs, toutes les angoisses, tous les fantasmes de leur temps. De là l’énorme couverture dont ils ont bénéficié de la part des journaux de Paris et de province. De là encore la sévérité du verdict qui envoie irrémédiablement à la mort les condamnés aux travaux forcés dont Jacques Sautarel. Si le sentiment d’insécurité joue bel et bien en la défaveur des Travailleurs de la Nuit, ce serait le délit d’opinion qui aurait motivé l’envoi en Guyane du bijoutier anarchiste. Une campagne de presse se développe en sa faveur dénonçant alors des pratiques d’un temps pas si lointain que cela. Jean Durucksam de L’Action, le 27 mai 1905 dans l’article Les grenouilles judiciaires, et Léon Millot pour L’Aurore un mois auparavant affirment Sautarel châtié pour ses écrits vindicatifs. La Ligue des Droits de l’Homme d’Amiens proteste quelques jours après le verdict et dénonce le procès d’opinion fait à l’auteur de Quand égorgerons-nous enfin ?. On craint une erreur judiciaire, peut-on même lire dans L’Humanité en date du 24 mars 1905. Les anarchistes picards ne sont pas en reste. Ils continuent de facto leur œuvre de propagande et de soutien aux illégalistes. Pour eux, la question d’une négligence orchestrée au palais dit d’injustice ne se pose pas. La faiblesse supposée des charges pesant sur le condamné Sautarel (voir article : les recels et les mensonges de Jacques Sautarel), l’incohérence de l’accusation constituent pour Germinal, dans son numéro 13 en date du 09 au 22 avril, autant de preuves d’un verdict de lâcheté, d’un verdict d’inquisition, autrement dit d’un verdict de classe. Lire le reste de cet article »

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Lettres du Zoo de Ré 5


11 mai 2013 par JMD

Les deux premières lettres du mois de novembre 1905 qu’écrit le détenu Jacob nous donne un renseignement précieux sur les Travailleurs de La Nuit. Nous savons grâce à elles le rôle que tenait un certain Narcisse. Sans doute un nom codé pour éviter la censure et les poursuites judiciaires. Jacob signale qu’il se rendait chez ce commerçant de Toulouse, à moins que ce ne soit plus sûrement de Montpellier, en compagnie de Rose Roux (détenue à la prison de Laon ?). Là, selon la biographie de l’honnête cambrioleur par Alain Sergent, il se fournissait en coffres-forts et autres outils pour le travail de nuit. Mais les deux missives doivent également retenir notre attention par les conseils que le numéro d’écrou 4043 du dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré prodigue à sa mère. Une conduite de vie, faite de faux semblants et d’apparences, permettra de la sorte une certaine liberté d’action et de soutien. Tout est alors affaire de patience … et de pragmatisme. Lire le reste de cet article »

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Transalpine Lupinose


10 mai 2013 par JMD

Sur son site internet aussi bien que dans sa version papier, Books, comme son nom ne l’indique pas est un magazine littéraire français cherchant l’originalité depuis décembre 2008. Le mensuel propose ainsi à ses lecteurs une vision de l’actualité profonde, de la culture et des enjeux internationaux. Soit. Il ambitionne encore, à l’image de Courier International, de compiler des articles de haut niveau portant sur la production éditoriale mondiale. Soit encore. Mais lorsque la revue veut combattre la tentation du zapping et de la pensée facile, un léger picotement commence à titiller nos zygomatiques. Cela sent la lupinose à plein nez… Lire le reste de cet article »

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107.5 Lupinose FM


9 mai 2013 par JMD

L’abus de la clairette, outre ses vertus diurétiques, peut entraîner certaines complications et c’est un véritable festival que nous offre Yves Bonnardel sur les ondes de R-Dwa, 107.5 fm, ce lundi 06 août 2012. A l’occasion du passage du groupe Alexandre Marius Jacob de Périgueux à Bellegarde en Diois (26470) pour dire des textes issus des Ecrits de anarchiste, le militant et co-fondateur des Cahiers antispécistes (1991) vient raconter la geste illégaliste des Travailleurs de la Nuit, le procès d’Amiens, le bagne et le suicide du vieux Marius, etc. S’appuyant sur le roman à caractère biographique d’un journaliste au Canard Enchaîné récemment trépassé, Yves semble aussi à l’aise avec son sujet, Un brigand à Rdwa ?,  qu’une Twingo à pneus lisses sur une route verglacée de la Drôme. Lire le reste de cet article »

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Mortelle Lupinose 2


8 mai 2013 par JMD

Il est des gens qui prévoient jusqu’à leur lieu de repos éternel. Il en est dont la demande d’enterrement vire à la géniale supplique méditerranéenne. Il en est aussi qui n’ont rien demandé à personne pour se retrouver au boulevard des allongés. Il en est, enfin, qui ont bâti leur notoriété sur les dites demeures éternelles. En 1994, Bertrand Beyern publiait en grandes pompes au Cherche Midi Editeur un Guide des cimetières en France qui, aujourd’hui, vient nous prouver que la lupinose ne tue fort heureusement que l’entendement et favorise le développement surdimensionné de l’ego. Méthode empirique oblige, l’affliction évolue et se renforce dans le temps. En effet, si dans un premier temps et dans l’ouvrage organisant la tournée des mortelles popotes l’emploi du conditionnel suggère le doute, il n’en est visiblement plus de même quelques-dix-huit ans plus tard dans le blog que le « nécrosophe » entretient. Le 28 août 2012, l’auteur, qui ferait autorité dans le domaine des cimetières et qui se targue d’avoir retrouvé la sépulture de l’illégaliste dans les années 1980, relève le cinquante-huitième anniversaire du suicide de Marius Jacob alias Arsène Lupin, devant la modeste tombe duquel on ne peut s’empêcher de voir (…) le modèle du plus fameux gentleman-cambrioleur. RIP Bertrand … euh … Marius. Lire le reste de cet article »

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Onfray en toutes lettres et à tous vents


7 mai 2013 par JMD

La lupinose s’insinue partout, aussi bien dans les feuilles d’un journal satirique de gauche que dans celle plus glacée d’un hebdomadaire, conservateur et libéral, aux 1e de couv’ cultivant le voyeurisme malsain en affichant la haine de l’autre, de l’arabe, du rom, du jeune de banlieue, du franc-mac, du fonctionnaire en général, du prof en particulier, des assistés, des pauvres, des partageux et autres vilains tendance couteau entre les dents. Cela devient nettement moins banal si l’on retrouve la même signature dans les deux organes  de presse, balançant à presque deux ans d’intervalle le même douteux rapprochement énoncé comme une vérité absolue. S’il est vrai que la barque du marin peut giter à bâbord comme à tribord, celle du philosophe Michel Onfray ne s’embarrasse pas non plus de savoir de quel côté se trouve la proue. Le ridicule propos ne tuant heureusement pas, cela devient franchement risible lorsque, à deux ans d’intervalle, l’éminent penseur affirme d’abord dans les colonnes de feu Siné Hebdo que l’honnête cambrioleur ne peut pas être un théoricien des pratiques illégalistes puis dans celles du Point et à la gueule de ses lecteurs que le dit illégalisme a bien été théorisé. Lire le reste de cet article »

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Arsène Lupin de Montpellier


6 mai 2013 par JMD

La blogosphère regorge de trésors étonnants et, parmi ceux-ci, les sites à vocation régionaliste peuvent parfois être particulièrement jouissifs : Montpellier (Hérault). Peuchère ! Arsène Lupin a existé…, Bien sûr, nous ne cultivons aucune haine, nous n’entretenons aucune rancœur, ni ne tenons aucun grief à l’encontre des indigènes languedociens. Mais force est de constater que les rédacteurs du site Sud Insolite ont dû abuser des vertus euphorisantes du cassoulet de Castelnaudary, n’ont pas pris en compte les effets secondaires de la tielle de Sète ou ont encore absorbé trop de grisettes de Montpellier. On frise même l’indigestion avec la mise en ligne, le 10 décembre 2010, d’un hilarant papier sur les hauts faits d’un presque sympathique malfrat. Vous imaginez la suite car c’est ainsi qu’Arsène Lupin est né ! Lire le reste de cet article »

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L’odeur du sapin


5 mai 2013 par JMD

Mortelle lupinose ou nécrologie lupinienne ? Les éphémérides, non contents d’alléger la roborative lecture de votre quotidien local, proposent, comme leur nom l’indique, un certain nombre d’informations pour égayer le commun, attaché à une hiérarchisation des faits dits sérieux comme la galette du  club de l’âge d’or à Girecourt sur Durbion, la visite de chantier de la nouvelle piscine de Sa Majesté le Maire de Saint Dié, le loto du club de badminton de la même cité ou encore la réunion annuelle des historiens des combats du col de la Chipotte pendant la 1e guerre mondiale. Le commun oubliera alors très très vite le renseignement savamment et drolatiquement distillée. Et c’est tant mieux car le fait révélé en deuxième ou dernière page, jouxtant généralement la rubrique météo, a valeur – outre ses aspects croustillants et amusants – de vérité absolue. La feuille peut ainsi abreuver à peu de frais et d’imagination son lectorat. A Vosges Matin, on ne s’embarrasse visiblement pas de vérifier de ce que l’on a honteusement pompé chez Wikicaca (voir notre article WIKI nimportnawak ou presque … en date du 28 octobre 2008) lorsque, en ce 28e jour du mois d’août 2012, on apprend la mort survenue cinquante-huit ans plus tôt de cet anarchiste illégaliste français. Cambrioleur ingénieux et doté du sens de l’humour, capable de grande générosité à l’égard de ses victimes, il sera un de modèles dont Maurice Leblanc s’inspirera pour créer … qui vous savez. La lupinose frappe aussi au pays où ça ne sent pourtant pas que le sapin.

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SML : 5e année


4 mai 2013 par JMD

Certains d’entre nous pensent dur comme fer que l’honnête cambrioleur Jacob EST l’inspirateur de Maurice Leblanc. Preuve à l’appui, ils affirment la présence en mars 1905 du reporter – qui est en fait chroniqueur littéraire à Gil Blas – dans la salle d’audience du tribunal d’Amiens. Nous en savons d’autres qui estiment vain de démonter les mécanismes d’un mythe urbain. Nous n’avons pourtant pas l’âme d’un Dom Quichotte. Seulement la lupinose fait indubitablement sortir l’illégaliste anarchiste du champ de la réalité historique pour le faire entrer dans celui d’un facile et consumériste imaginaire. Observer la lupinose peut encore – et cela a aussi son charme – tourner à la franche rigolade tant l’affliction gangrène le jacobien propos. La lupinose ose tout et c’est à cela qu’on la reconnait. Bienvenue dans la 5e Semaine Mondiale de la lupinose.

programme :

dimanche 05  mai 2013 : Mortelle lupinose 1

lundi 06 mai 2013 : Arsène Lupin … de Montpellier

Mardi 07 mai 2013 : Confray en toutes lettres

Mercredi 08 mai 2013 : Mortelle lupinose 2

Jeudi 09 mai 2013 : 107,5 Radio Lupin

Vendredi 10 mai 2013 : Transalpine lupinose

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La dernière tournée


28 avril 2013 par JMD

Une honnête tournée. De la place Saint Pierre à Abbeville jusqu’à l’entrée d’Airaisnes, en passant par la gare de Pont-Rémy où l’agent Pruvost a trépassé le 22 avril 1903, Alexandre Jacob est passé par ici et, dès demain, notre envoyé spécial repassera par là, sans oublier de faire halte à Limeux, Wiry au Mont, Allery et Dreuil, histoire de refaire le dernier parcours d’un homme libre, de repérer des traces (du drame de Pont Rémy, de l’auberge de Dreuil, etc.) et de voir sur le terrain le Waterloo d’un honnête cambrioleur. Nous ne manquerons pas bien sûr de mettre en ligne les clichés de ce périple picard dans les colonnes du Jacoblog.

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L’Oncle et la gamelle du forçat


27 avril 2013 par JMD

Mourir au bagne ? D’accord mais de mort lente et le ventre vide, semble nous dire le docteur Louis Rousseau. Le propos de l’Oncle dans un Médecin au bagne vise en effet à démontrer que l’espérance de vie e Guyane ne dépasse guère les cinq années à l’arrivée du forçat. Ici, on meurt et la mort violente, le meurtre, l’exécution capitale, le suicide ou l’accident, pour fréquents qu’ils soient, n’entrent finalement que de manière dérisoire dans un décompte macabre qui, durant la transportation d’Alexandre Jacob, fait passer de vie à trépas, tous les ans, environ 10% de la population carcérale guyanaise. Au fil des pages de son réquisitoire, Rousseau démonte alors les mécanismes d’une machine à broyer le vaincu de guerre sociale. La mort trouve dans le condamné aux travaux forcés et dans le relégué des clients appropriés. Elle est lente, liée à la conjonction du manque d’hygiène, de la dureté du travail, des effets de la claustration et des déficiences médicales. Elle est surtout associée aux carences alimentaires. Manger à sa faim est une chimère et les 2475 calories prévues par les règlements et lois régissant l’institution pénitentiaire un hypocrite mensonge que le médecin prouve en détaillant l’infect et ordinaire menu du bagnard. Ici on meurt par la faim. La fraude généralisée des agents de l’A.P. et les trafics des forçats nommés en cuisine réduisent considérablement les rations de pain, de café, de légumes et de viande. Les travaux forcés sont une peine, la faim en est une autre, écrit Louis Rousseau en débutant son chapitre sur Le régime des condamnés. Il nous convie à la table des hommes punis et nous montre par l’exemple que l’AP a opté pour les deux solutions. Bon appétit. Lire le reste de cet article »

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