8 décembre 2012 par JMD
Un océan sépare Alexandre et Jack. Les deux hommes ne se connaissent pas, n’ont aucun lien de parenté. Ils appartiennent pourtant à la même famille. Deux existences de voleurs. Celle de Jacob est connue, celle de Black beaucoup moins. L’homme est né en 1871 près de Vancouver et est mort noyé à New York en 1932. Orphelin de mère, délaissé par son père, il mène rapidement la vie d’errance des hobos et devient un artiste de la cambriole. Comme Jacob, il connait l’enfer carcéral pour y expier des crimes qu’il ne reniera jamais. Les deux hommes ont ainsi vécu à peu près à la même époque et se sont engagés tous deux dans une lutte forcément inégale avec la société des honnêtes gens. L’un comme l’autre manient la plume – celle pour écrire – de fort belle manière. Le récit autobiographique de la vie criminelle de Jack Black nous emmène à travers l’Ouest américain de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Publié en 1926 aux Etats Unis sous le titre You Can’t Win, Les Fondeurs de Briques rééditent le texte, traduit en français de l’étasunien, en 2007, par Jeanne Toulouse. Yegg, autoportrait d’un honorable hors-la-loi dépasse largement le cadre du témoignage d’un bandit de grand chemin. Jack Black livre une véritable charge contre les convenances sociales et la prison, même si le choix de vivre la liberté rime le plus souvent avec fuite, errance, misère, opium, et mort. Mais, à la différence d’Alexandre Jacob, le cousin d’Amérique n’a pas de prétention politique. Il ne vole que pour lui et accepte l’idée d’une société fondée sur le principe de propriété. Il refuse d’en faire partie, se leurrant forcément sur l’idée de marge sociale là où l’honnête cambrioleur engage une guerre au capital et à la bourgeoisie. Son livre a toutefois fortement influencé la beat generation et a servi de matrice à Junky de William S. Burroughs. Il est néanmoins remarquable de pouvoir établir des analogies entre les deux voleurs … finalement séparés par un océan. Extraits … pour rapprocher et différencier l’illégaliste de son faux cousin d’Amérique. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, cambriolage, Etats Unis, hobo, Jack Black, Les Fondeurs de briques, prison, vol, Yegg
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1 décembre 2012 par JMD
La marmaille est allée se baquer en criant ; il fait chaud et le sable fin brûle vos pieds. Crémé, huilé. Le parasol dispense une ombre généreuse. La lutte a été dure, terrible, presque mortelle, pour l’espace vital des serviettes. Mais le droit du baigneur estivant ne se mendie pas … On connait la suite. Une fois la logistique débarquée, une fois déballée la panoplie qui fait craquer le sac de plage, les choses sérieuses peuvent commencer. La pelle, le seau, le râteau, les lunettes de soleil et la lecture de circonstance. De toutes les circonstances. Celle qui renvoie la grille de sudoku et la dernière daube de saison chez le libraire du coin (s’il y en a) ou au rayon boucherie du supermarché du coin (il y en a). Vous avez ouvert ce curieux ouvrage pendant qu’une goutte de sueur perle sur votre front. Vous le sentez. Vous n’allez pas tarder à sombrer dans une formidable sieste de bord de mer. C’est l’été, l’été des châteaux de sable, l’été des coups de soleil. Vous avez plongé dans une formidable sieste quand le réveil a sonné. Un oeil s’ouvre difficilement. La plage a disparu. Haineusement, maladroitement aussi, vous tendez le bras. Faire taire l’insupportable bip-bip. Vous maudissez la première humiliation de la journée. L’esclavage salarié vous appelle. Vous vous êtes levés. Vous avez levé les stores. Le ciel est gris, bas, menaçant. Il ne devrait pas tarder à neiger. Nous sommes le 1er décembre 2012, c’est bientôt l’hiver et vous auriez tant aimé tant aimé pouvoir rêver encore un peu. Lire le reste de cet article »
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Tags: ACL, honnête cambrioleur, Landes, Mimizan, plage
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25 novembre 2012 par JMD
Les Éditions de la Pigne préparent leur troisième opus. Jacob Law a écrit les Dix-huit ans de bagne en 1926. L’ouvrage, publié par les éditions de l’Insurgé puis réédité chez Egrégores en 2005, est désormais introuvable. Nous espérons pouvoir sortir ce témoignage poignant et édifiant sur l’enfer carcéral et colonial de Guyane au mois de septembre prochain. Il sera assorti d’une préface de l’historienne Claire Auzias. Mais les fonds nous manquent cruellement. C’est pourquoi nous vous proposons nos deux premiers ouvrages et la biographie de l’illégaliste Alexandre Jacob en Italien (JMarc Delpech, Rubare per l’anarchia, éditions Eleuthera) à prix réduit. Alors ? Une idée de cadeau pour les fêtes qui approchent ? Faites circuler l’information autour de vous, on en a bigrement besoin ! Et merci d’avance pour votre soutien et toutes vos commandes. Lire le reste de cet article »
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Tags: Bocalblues, Claire Auzias, David Tespoches, dix-huit ans de bagne, éditions de l'insurgé, Editions de La Pigne, Eleuthera, Gil, Guy Prestige, Jacob Law, Mégoustastoux, Noël, Quercus Robur, RUBARE PER L'ANARCHIA, Steve Golden
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24 novembre 2012 par JMD
Claude et Marius 4
On pourrait se lasser des écrits d’un ancien colonel narrant les péripéties d’un ennemi social. Le quatrième article de Claude Nerrand, paru dans La Nouvelle République du Centre Ouest le 19 juin 1993, fait se rencontrer chez Mme Bontemps, épicière à Reuilly, Maxime Baron et Marius Jacob. Le premier assura comme gendarme le transport sur le Loire des condamnés aux travaux forcés vers la Guyane. L’histoire du second est connue. Mais, ici, le président de l’office du tourisme de Reuilly commet l’imprudence de s’inspirer de la première biographie commise par Bernard Thomas en 1970 pour écrire son papier. De fait le forçat 34777 perd 300 points dans son numéro de matricule. Cela n’est rien bien sûr. Mais une réelle recherche en archives aurait permis d’éviter de se tromper de condamné au bagne. Cela n’est rien bien sûr même si la science historique a le souci de l’exactitude dans la narration. Il est ainsi intéressant de noter que le titre de l’article induit le lecteur dans l’erreur chronologique. Claude Nerrand va nous parler du bagne subi par Jacob pendant dix-neuf ans … et c’est la narration de l’extraordinaire procès d’Amiens (du 08 au 22 mars 1905) qui défile sous nos yeux éberlués. Lire le reste de cet article »
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Tags: Amiens, Bernard Thomas, Bontemps, cambriolage, Claude Nerrand, condamnation, gendarme, Justal, Marius Jacob, matricule 34477, matricule 34777, Maxime Baron, Nerrand, Nouvelle République du Centre Ouest, office du tourisme de Reuilly, Orléans, procès, Reuilly, Travailleurs de la Nuit, travaux forcés, vol
Publié dans Amiens, Orléans et Laon, Ils ont commis sur Jacob, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien |
18 novembre 2012 par JMD
Ce n’est pas parce qu’on n’attire pas la foule que l’on doit se croire dialectiquement tout permis pour créer l’évènement. Mais il y a fort à parier que l’article publicitaire de la Nouvelle République, en date du 22 septembre dernier, manque son but. Outre une dialectique mettant en lumière l’incroyable talent de muséographe d e Claude Nerrand, président de l’office du tourisme de Reuilly, nous n’avons pas été les seuls à remarquer le « petit » dérapage historiographique commis à l’encontre de Jacob Alexandre Marius : le « bandit », gloire locale qui « n’est pas un héros », peut assurément dormir tranquille. Il n’ira pas rejoindre le panthéon réactionnaire du Berry. A Jacob, la commune de Reuilly reconnaissante ? A vrai dire, nous avons cure d’un tel a priori mais force est de reconnaître à l’image de Rolland Hénault, qui n’a rien perdu de sa caustique et acide verve, dans le blog de la chanteuse Elizabeth ou dans les colonne du bulletin de l’Union Pacifiste en octobre dernier que certains peuvent tout oser … et qu’il paraitrait que c’est même un signe de reconnaissance. Bang bang ! Lire le reste de cet article »
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Tags: antimilitarisme, bandit, Claude Nerrand, Elizabeth, héeos, historiographie, Indre, musée Jacob, Nouvelle République, Plouc, Reuilly, Rolland Hénault, Union Pacifiste
Publié dans Les amis de Jacob, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien, Revue de presse |
17 novembre 2012 par JMD
24 juillet 1905, le temps des procès est clos pour Alexandre Jacob. L’attente du transfert sur le dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré, mentionné le 06 août comme établissement zoologique, devient ainsi l’activité principale du forçat à venir. Les lettres du 1, 2 et 3 août se prolongent de trois jours. Elles marquent une rupture importante. Bien sûr, l’honnête cambrioleur continue d’évoquer sa comparution aux assises d’Orléans et de conseiller sa mère détenue à Laon en vue de son procès en appel. Il ne manque pas non plus de décrire ses conditions d’emprisonnement et de philosopher sur la justice et les honnêtes gens. Mais l’homme puni commence surtout à organiser sa future vie de bagnard. Lire le reste de cet article »
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Tags: bagnard, Broussouloux, Elie Reclus, évasion, famille, Ferrand, Guyane, Jeanne Roux, Laon, lecture, lettre, Orléans, prison, procès, Royères, Saint Martin de Ré, sanatorium, Yvonne
Publié dans Au pays des frelons |
13 novembre 2012 par JMD
Il ne sera pas tout seul l’honnête. Le deuxième salon des éditions libertaires de Lyon, organisé les 17 et 18 novembre 2012 par le CDL (Centre de Documentation Libertaire), les Amis de la Gryffe et la librairie libertaire la Gryffe, se tiendra le samedi 17 et le dimanche 18 novembre2012. Plus de soixante éditeurs et revues, des centres documentaires, des librairies (neuf et occasion), des groupes locaux seront présents à la Maison des Associations, 28 rue Denfert-Rocherau. Vous pourrez y discuter Alexandre jacob avec l’ACL, Paul Rousenq avec Libertalia ou encore Bocalblues, Mégoustastoux et Jacob Law avec les éditions de La Pigne, sans oublier un programme des plus alléchants. On vous y attend nombreux et nombreuse. Parce que la culture libertaire ne se mendie pas, …
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Tags: Alexandre Jacob, Atelier de Création Libertaire, Bocalblues, Editions de La Pigne, Gil, Jacob Law, La Gryffe, Libertalia, Lyon, Mégoustastoux, Paul Roussenq, salon du livre
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11 novembre 2012 par JMD
Le nombre de badauds prouve à fortiori le caractère exceptionnel du procès des bandits d’Abbeville. Ils sont en effet nombreux dès l’ouverture des assises picardes à venir voir passer les fourgons cellulaires emmenant le matin Alexandre Jacob et ses co-accusés au palais de justice ou bien, le soir, les ramenant à la prison de Bicêtre. Ils sont encore plus concentrés, serrés, comprimés dans la salle d’audience pour assister aux débats comme on va au théâtre. Les sources policières et médiatiques s’accordent sur la curiosité pour interpréter l’affluence constatée à Amiens du 08 au 22 mars 1905. Les deux s’attachent aussi à décrire une masse hostile que tentent néanmoins de retourner les militants libertaires locaux. Mais les cris de Vive l’Anarchie ! restent le plus souvent sans écho ou bien, provoquent nombre de A mort ! . L’agitation ne semble pas prendre, du moins au départ du spectacle judiciaire. Peut-être est-ce pour cette raison que Jules Ouin, un des animateurs de Germinal, adopte un ton particulièrement féroce dans le n° 11 de la feuille anarchiste picarde. On retrouve alors l’influence de l’individualisme de Libertad dans cet article vilipendant une foule soumise et moutonnière, prête à lyncher les illégalistes de la « bande sinistre » si on lui en donnait les moyens. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le béquillard vient pour ce numéro entièrement consacré aux Travailleurs de la Nuit prêter main forte aux camarades d’Amiens. C’est bien au culte de la charogne que Libertad s’en prend, lui aussi, quelques temps plus tard en créant le journal l’anarchie (avril 1905). Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, anarchie, criminel, culte de la charogne, foule, Germinal, Jules Ouin, l'anarchie, Libertad, mouton, procès, Travailleur de la Nuit, tribunal
Publié dans Germinal |
10 novembre 2012 par JMD
Alexandre Jacob présente-t-il les caractéristiques du criminel classique ? La réponse à la question posée, et largement reprise dans la presse, ne laisse aucun doute à ce sujet. Car il y va du stéréotype. Les stigmates de la délinquance doivent se retrouver aisément dans le portrait physique que le journaliste aime à décrire de l’anarchiste cambrioleur. Jacob serait ainsi la reproduction parfaite et concrète des principes lombrosiens. La description physique du voleur accentue et aggrave ensuite la longue énumération des délits jugés à Amiens. Car les crimes d’Alexandre Jacob ne peuvent que relever du droit commun. Il semble hors de question de voir un quelconque acte politique minimisant de fait les délits jugés et l’insécurité constamment dénoncée. En désignant Alexandre Jacob comme un microbe menaçant la santé du corps social, la presse ne fait que reproduire cette idée du criminel-né tout en renforçant la fascination que le lecteur peut alors éprouver. A la crainte, à l’horreur et à la réprobation morale doit se mêler un sentiment équivoque où la curiosité se teinte d’un voyeurisme malsain. Si l’accusé étonne, surprend et présente des aspects sympathiques, il convient de le replacer dans la norme du délit de faciès. Le n°11 du journal libertaire Germinal est entièrement consacré au procès d’Amiens. Parmi les nombreux articles soutenant l’honnête cambrioleur et ses co-accusés, la feuille antiautoritaire reproduit un billet de l’agence Havas que l’on retrouve aussi encore dans le journal L’Aurore en date du 10 mars 1905. Mais la description du principal accusé ne poursuit bien évidemment pas le même but. Là, chez les anarchistes, c’est le pourfendeur du capital, le valeureux protecteur des exploités, le champion du droit de vivre qui ne se mendie pas, qui est mis en valeur. Lire le reste de cet article »
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Tags: agence Havas, Alexandre Jacob, Amiens, anarchie, crime, criminel, délinquance, délit de faciès, Germinal, illégalisme, insécurité, L'Aurore, L'Illustration, le Petit Parisien, le Radical, Lombroso, presse, procès, tête, yeux
Publié dans Germinal |
8 novembre 2012 par JMD
Alors que la presse nationale a quelque peu ignoré en 2008 la sortie de Alexandre Jacob l’honnête cambrioleur préférant, quatre ans plus tard dresser des lauriers au très critiquable Alexandre Marius Jacob le forçat intraitable de Jacques Colombat, force est de constater que les feuilles transalpines ont largement couvert la parution de Rubare per l’anarchia des éditions Eleuthera au mois de septembre 2012. Le mardi 06 novembre de cette année, le quotidien Vosges Matin reprenait à son tour mais sans tomber dans un quelconque syndrome lupinien, l’information que l’on pouvait trouver, entre autres, dans Le Corriere della Sera (16 septembre 2012) ou encore dans la Stampa (13 octobre 2012). Il ne reste plus alors à « espérer » que l’ouvrage paraisse en version française. En attendant, ami jacoblogueur, tu peux éventuellement te procurer le livre en visitant le site d’Eleuthera ou bien en nous envoyant un petit message (voir rubrique Nous contacter ?). Lire le reste de cet article »
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Tags: ACL, Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, Atelier de Création Libertaire, Corriere della sera, éditions Eleuthera, lupinose, RUBARE PER L'ANARCHIA, Stampa, Vosges Matin
Publié dans Revue de presse |
3 novembre 2012 par JMD
On ne compte plus les projets cinématographiques ou télévisuels sur Alexandre Jacob. Bien souvent la volonté de narrer les péripéties de l’honnête cambrioleur se brise sur les impératifs du cahier des charges, sur le paramètre financier ou, plus simplement, sur l’épuisant porte-à-porte de la décision. Bertrand tavernier, dans les années 1970, a pensé pouvoir réaliser une fiction après avoir été enthousiasmé par la lecture de la biographie commise par Bernard Thomas. En décembre 2003, le documentaire de Christine Bouteiller passe sur la chaîne câblée Toute l’Histoire à l’occasion des fêtes de noël. Celui de Laurent Termignon et Thomas Turner a été vu environ 6000 fois sur le web depuis le 05 décembre 2008. Il n’a toujours pas trouvé de diffuseur à ce jour. En juillet 2011, Michel Mathurin commence le tournage de son docu-fiction sur Jacob ; Hors les lois et la servitude sort sur les écrans l’année suivante … mais d’une manière plutôt intimiste. Actrice, scénariste, réalisatrice, Karen Bruère a elle aussi entamé depuis quelques années son chemin de croix jacobien. Mais elle ne lâche pas l’affaire … et c’est tant mieux. Elle a bien voulu ici nous parler de son idée de film et nous donner sa vision d’un personnage haut en couleur, que l’on pourrait facilement confondre avec un autre cambrioleur, mais celui-là imaginaire et nettement moins politique. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alain-Michel Blanc, Alexandre Jacob, Amiens, Arsène Lupin, aventurier, biopic, cambriolage, Cannes, Christine Bouteiller, cinéma, docu-fiction, documentaire, fiction, France 2, Gao Xingjian, Hors les lois et la servitude, illégalisme, Jean-Marie Roth, Karen Bruère, Laurent Termignon, les robins des pauvres, lupinose, Maurice Leblanc, Michel Mathurin, Montpellier, Paris, procès, Reuilly, révolte, Tavernier, Thomas Turner, Vierzon, voleur
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27 octobre 2012 par JMD
Claude et Marius 3
Le troisième article de la série consacrée à Alexandre Jacob parait le 12 juin 1993 dans la Nouvelle République du Centre Ouest. L’usage étant établi, Claude Nerrand, président de l’office du tourisme de Reuilly, utilise une anecdote locale pour introduire son sujet et, surtout, pour édifier son lectorat berrichon sur les cambriolages perpétrés par le chef de ces ouvriers de la révolution. Pas de vols « jacobiens » à Bois Saint Denis à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Juste quelques jeunes maquisards venus perquisitionner un vieux marchand forain. Ainsi commence la geste des Travailleurs de la Nuit selon saint Nerrand qui n’hésite pas à forcer le trait de la réalité, quitte à tomber dans l’apocryphe propos pour mieux faire l’inventaire de quelques-uns des coups fumeux d’une bande faisant de la reprise individuelle. Toute les belle histoires ayant une fin et celle-ci ne l’étant pas, il est dit que la morale doit rester sauve. Jacob est arrêté non loin d’Abbeville le 22 avril 1903, puis conduit en prison sous les cris d’une foule haineuse criant A l’eau !. La marée devait être haute, ce jour-là, en baie de Somme distante seulement d’une petite vingtaine de kilomètres. A Reuilly, où l’on peut goûter un délicieux rouge classé AOC, on a sûrement les pieds au sec. Lire le reste de cet article »
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Tags: Abbeville, anarchisme, arrestation, Bois Saint Denis, cambriolage, casino, CIRA Marseille, Claude Nerrand, Deuxième Guerre Mondiale, drame de Pont Rémy, Espagne, illégalisme, Jacob, maquis, Marius Jacob, Mont de Piété, Monte Carlo, Nerrand, office du tourisme de Reuilly, Pierre Loti, reprise individuelle, Reuilly, Rochefort, Saint Jacques de Compostelle, vol
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20 octobre 2012 par JMD
L’humeur badine du condamné Jacob persiste au pays des frelons quatre jours après sa condamnation à vingt ans de travaux forcés. La peine, prononcée aux assises du Loiret, se cumule avec celle dite à Amiens. Pour lui ce sera donc le bagne à vie. Le 29 juillet 1905, il ne manque pas de donner à sa mère quelques détails supplémentaires des drôleries entendues au spectacle judiciaire dont il fut la vedette. Mais sa lettre, à l’humour féroce et toute empreinte des considérations sociales et politiques propres à l’illégaliste, présente surtout un double intérêt. L’honnête prisonnier commence à élaborer une défense en règle pour sa génitrice en vue du procès qui doit se tenir à Laon. Il fait preuve de la sorte d’une très sérieuse connaissance du droit que l’on retrouvera tout au long de son existence de fagot. Le procès en appel de sa mère lui donne l’occasion de se faire nouvelliste. Nous savions Jacob maniant à la perfection la plume des cambrioleurs. Ici, l’illégaliste se fait écrivain pour rehausser très certainement l’humeur de sa mère. Un train, deux hommes, un dialogue édifiant sur l’art de faire mourir les héritiers, une historiette des plus réjouissantes où la rampe qui mène à la ville haute de Laon tient lieu de pièce centrale du décor de cette tragicomédie politique et sociale. Lire le reste de cet article »
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Publié dans Au pays des frelons |
13 octobre 2012 par JMD
Jean Contrucci est journaliste. Il écrit aussi des romans policiers pour tous, même ceux vivant au-dessus du 45e parallèle, qui, comme chacun sait, passe par Valence. Mais nous ne vous révèlerons ni Le secret du docteur Danglars, ni même la solution de L’Enigme de la Blancarde, et encore moins le nom du coupable du Double crime de la rue Bleue. Les intrigues sorties de son imagination vous plongeront avec délectation dans les Nouveaux mystères de Marseille. L’auteur insuffle un air frais, venu du Sud, au roman populaire. Cette série, faite de dix histoires qui dépassent largement le cadre du polar régional, se clôt en 2011 avec Le Somnambule de la villa aux loups. Elle vous permettra de faire connaissance avec une galerie de personnages, tous aussi singuliers les uns que les autres et évoluant dans la cité phocéenne à la fin du XIXe siècle. C’est la ville de l’honnête cambrioleur qui prend forme. C’est aussi celle de Raoul Signoret, chroniqueur judiciaire au Petit Provençal, et de son oncle Eugène Baruteau, chef des flics du cru. Je suis de Marseille et je m’en vante, dit l’honnête cambrioleur par bravade en 1905. On comprend mieux pourquoi avec Jean Contrucci qui a bien voulu se soumettre aux dix questions du Jacoblog. Dix petites questions sur le roman policier, sur le Marseille du XIXe siècle et, bien sûr, sur cet illégaliste anarchiste qu’il affectionne et qui serait une espèce de voleur volé par un autre écrivain, celui-là nettement plus septentrional. Lire le reste de cet article »
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7 octobre 2012 par JMD
Reuilly ? Le gout d’un terroir à quinze kilomètres au sud de Vierzon … et pas vraiment l‘affluence à l’office du tourisme local. Pourtant la charmante et sympathique hôtesse, qui attend le chaland à la manière de nos braves soldats scrutant désespérément en 1940 à l’intérieur des fortifications de la Ligne Maginot le retour de Pologne de l’armée ennemie, a vite fait de vous alpaguer, trop heureuse de pouvoir justifier son salaire de saisonnière, si par aventure, ou par inadvertance, alors que vous cherchiez une station essence, un supermarché, un Maquedo ou un lieu de civilisation en pleine cagnard estival, vous franchissez l’antre touristique renommée. Bien sûr, votre éducation vous interdit de fuir en courant les jambes à votre cou. La jolie demoiselle élevée à la tarte à la patate, au boudin et au blanc du coin (classé AOC depuis 1937 tout de même !) vous indiquera alors les salles attenantes transformées en musée des arts et traditions populaires et en musée du vin. Mais, comme la bougresse a senti que vous ne goutez guère les sabots, les outils et les lits d’antan et que vous préférez, de loin, voir le pinard dans votre verre plutôt que dans un musée, elle vous vantera le nouveau consacré à la gloire locale qui, toutefois, n’est pas du cru. Lire le reste de cet article »
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