A-phorismes d’août (4)
4 août 2009 par JMD
Je ne sollicite pas ceux que je hais et méprise.
Alexandre Jacob, Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905
Je ne sollicite pas ceux que je hais et méprise.
Alexandre Jacob, Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905
C’est alors que je compris aussi la force de ce frein contre la révolte : l’espoir d’une retraite.
Alexandre Jacob, Souvenirs d’un révolté, 1905
Cet Arsène lupin (…) a du courage, de l’imagination mais c’est un (héros) sans ascendance latine.
Lettre à Josette, 6 novembre 1953
Voyez la Russie, moyens et résultats : que du mal.
Lettre à Josette, 16 février 1954
En septembre les marmots reprennent le collier de l’éducastration et le Jacoblog fait sa rentrée. Le programme risque d’être chargé pour cette deuxième partie de l’année. Le Marseille d’Alexandre Jacob, le bagne, l’illégalisme et la propagande par le fait, le marchand forain et ses amis, des interviews et des produits dérivés se sont donnés rendez-vous. Du son, de l’image et de la lecture aussi. Et, en attendant le samedi 4 septembre, les aphorismes d’août ne vont pas tarder à arriver. Reste une solution : sur les plages, ou ailleurs, lisez l’honnête cambrioleur !
Promotion estivale sur France Culture. L’émission Les lundis de l’histoire du 13 juillet 2009, dans sa troisième partie, permet à l’historien étasunien John Merriman de présenter son dernier titre : The dynamite club. How a bombing in fin-de-siècle Paris ignited the age of modern terror, « dont la traduction française paraîtra en septembre 2009 chez Tallandier » dixit le site internet de la dite radio de service public. Promotion estivale à Libération. 9 juillet 2009. L’article de Dominique Kalifa, auteur d’un récent et excellent Biribi sur les bagnes militaires français, nous fait découvrir le nouveau livre de l’universitaire nord américain John Merriman : Dynamite Club. L’invention du terrorisme moderne à Paris. L’étude historique de 256 pages de ce spécialiste du XIXe siècle français a été traduite de l’anglais plus vite que prévu semble-t’il par Emmanuel Lyasse. Promotion estivale un jour plus tard dans les colonnes du Monde des Livres. L’article de Jean Birnbaum fait l’éloge du travail de chercheur américain John Merriman et du volume qui en découle : Dynamite Club. L’invention du terrorisme moderne à Paris. Le lecteur pourra se l’offrir pour la modique somme de 20 €. Lire le reste de cet article »
Aucune chance de trouver le produit dans les catalogues de VPC. Du papier transfert, un ordinateur, une imprimante, un fer à repasser, un t-shirt blanc … et le tout est joué. Te voilà paré pour une honnête publicité sur ta serviette de plage en attendant le retour du Jacoblog. Rendez-vous le 1er août !
Peut s’utiliser aussi à la montagne et à la campagne. 🙂
Après le brigadier Auquier, héros picard de la mère patrie; après le cimetière des enfants de l’A.P. de l’île royale; après le rapprochement dialectique entre deux moustachus anarchistes ; le jacoblog est heureux de vous offrir un quatrième quiz où il n’y a toujours rien à gagner. Une ville. Une rue. Une rue mystère. Rue du Petit Saint Jean. Il suffit de dire ce qui s’y est passé … et quand cela s’est passé. A vos claviers pour vos honnêtes ou malhonnêtes réponses laissées en commentaires !
Souffler. Sous le truc qu’on balance à la face ahurie des gardiens de l’ordre et de la paix sociale. Que le repos estival soit mérité ou non, que la trève soit ou ne soit pas syndicale, nous n’en avons cure. La pause, l’honnête pause, vient à point nommé. Le Jacoblog lève momentanément le pied, range pour quelque temps le clavier, se met au vert … au noir et au rouge. Mais le programme des festivités ne se limitera pas à un écran blanc en attendant l’automnale reprise avec plein, plein plein, vraiment plein de trucs à la clé : des interviews, du son, du texte, des souvenirs inédits de bagnards, de l’image, etc. De quoi faire saliver. Saliver et réflêchir aussi sur les A-phorismes d’août et sur le quizz juillettiste. Tes réponses en commentaire à partir de demain. Sur la plage aussi, à la montagne aussi, en ville et à la campagne. Vive les enfants de Cayenne !
Même si la rubrique « Convocations et communications » n’occupe qu’une faible partie de la surface imprimée du journal, celle-ci doit nous faire comprendre L’Agitateur, 3e version et organe de la Jeunesse Internationale à laquelle participe le jeune anarchiste Alexandre Jacob, comme agent de liaison et de coordination entre les militants.
Il s’agit alors d’informer les compagnons mais aussi de dénoncer l’ennemi et son travail de sape au quotidien. La police voit tout, la police sait tout. Lire le reste de cet article »
On ne lira pas dans les colonnes des deux numéros de l’Agitateur en 1897 de papiers traitant du mouvement syndical, appelant les anarchistes à l’image de Pouget, de Griffuelhes ou de Pelloutier à œuvrer au sein des mouvements de masse. L’anarchie récusant l’autoritarisme, les critiques de la société se font féroces et pressantes mais nous retrouvons toujours une volonté pédagogique d’explication. C’est pourquoi les articles de fonds y dominent largement. Lire le reste de cet article »
Apôtre : n.m. propagateur, défenseur d’une doctrine, d’une opinion. L’apôtre lupinien, selon cette définition donnée par le Petit Larousse, serait donc celui qui fait d’Alexandre Jacob, voleur anarchiste, l’initiateur d’un héros littéraire doté des qualités du gentleman et du cambrioleur. Telle est la plume « coupante et crissante » que révèle cet article du Nouvel Observateur en date du mois de juin 1998. Lire le reste de cet article »
Juin 2009, 84 pages.
Au sommaire :
– Dossier La guerre en cours
– Casey
– La Fabrique, dix ans d’édition critique
– Le point d’impact des colères
– Occupations et séquestrations
– USTKE
– MAP
– Guerre étrange dans les villes riches
– Vive les enfants de Cayenne ! Lire le reste de cet article »
Une intro sourde, lourde, bétonnée. Lourde et sourde comme les pas des fagots tournant le dos à leur passé d’hommes libres. Dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. Ils vont s’embarquer sur La Loire ou La Martinière. Cela dépend de l’époque. Les deux bâtiments de la Société Nantaise de Navigation les transporteront dans des cages appelées bagnes. Tout un programme. Et vogue la galère. Guyane et son enfer vert, vaste comme une dizaine de départements métropolitains. Un pays où il n’y a pas d’avenir. « On est sans nom, on est plus rien » dit une autre chanson. Et celle-ci, écrite par Albert Londres en 1928, dévoile la seule perspective du criminel exilé : « On est plus qu’un bateau de chiens qu’on emmène crever vers une île ». Lire le reste de cet article »
Ou bien petite méprise ? Le dernier catalogue du Club du Livre Libertaire offre à ses lecteurs la possibilité de pouvoir acquérir les rééditions des Ecrits de Jacob (Insomniaque, 2004) et d’Un anarchiste de la Belle Epoque (Editions Libertaires, 2005).
Mais le CLL commet une bourde grossière dans la présentation du premier ouvrage en affirmant que le second est « la seule biographie complète » de l’honnête cambrioleur.