Jacob au Neuf (Saint Dié) suite
7 juin 2008 par JMD
La 1e déclaration de Jacob, le 9 mars 1905, a été très vite interrompue par le président Wehekind qui aimerait bien, devant la charge de travail qui incombe au tribunal chargé d’examiner les vols des Travailleurs de la Nuit, faire en sorte que l’insolent anarchiste ne revendique et ne déclame pas trop souvent devant les jurés d’Amiens. Il sait au regard du grand nombre de reporters présent l’importance que peut prendre le discours du principal accusé et l’image qu’il peut en tirer. Ici, comme dans toutes les autres déclarations qu’il pourra faire, Jacob revendique hautement ses actes comme autant d’attaques lancées aux portefeuilles de ces parasites sociaux que sont les rentiers, les nobles, les militaires, etc. Lire le reste de cet article »
On reconnaît le bon ouvrier à ses outils. L’axiome se vérifie pour n’importe quel artisan, pour n’importe quel travailleur. Alain Sergent suggère dans sa biographie d’Alexandre Jacob l’existence d’une quincaillerie à Montpellier où l’illégaliste pouvait à loisir étudier les coffres forts, dont certains venus des Etats-Unis, et imaginer toute sorte d’outils plus perfectionnés les uns que les autres. Nous n’avons pu établir l’existence de ce magasin on ne peut plus particulier, qui serait situé soit rue de la République, soit faubourg du Courreau, mais la lettre que le bagnard Jacob écrit à sa mère le 19 novembre 1905, alors qu’il attend à saint Martin de Ré son départ pour la Guyane, tendrait à confirmer la véracité du fait. Lire le reste de cet article »
Paris, Espace d’animations des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille-du-Temple, il fait lourd. Salon du livre libertaire du 31 mai au 1er juin. Soleil, temps orageux. Les quelques ventilos accrochés au plafond de cette structure métallique, typique du début du XXe siècle, ne fonctionnent toujours pas. Ils n’ont pas fonctionné le premier jour. Y a pas de raison que, pour la fin, ça se foute à ventiler. Doivent morfler les petits scolaires qui s’entraînent au handball, au basket ou à autre chose. Chaud. La sueur coule sur tous les fronts. Et il y en a des visiteurs. Des livres aussi. Partout. Lire le reste de cet article »
La Nouvelle République du Centre Ouest
25 juin 1993
A la découverte de Marius Jacob
La fin d’un aventurier
Marius Jacob sort libre de Fresnes en 1928. Il se suicide en 1954, à Bois Saint Denis. Récit de la fin de sa vie. Lire le reste de cet article »
fanzine de contre-culture antifasciste et libertaire
n°16, juin 2008
Deux ouvrages récemment édités décortiquent l’histoire du bagne. Retour sur la face sombre de l’Etat français …
Durant près d’un siècle, essentiellement sous la IIIe République, l’Etat français se débarrassa de ses « classes dangereuses » en les expédiant en Nouvelle Calédonie puis en Guyane. Dans 90% des cas, les bagnards mouraient d’épuisement, de maladie ou de mauvais traitements. Retour sur une certaine expérience coloniale … Lire le reste de cet article »
N° 3238
18 MARS 1905
La bande d’Abbeville
Depuis le 8 mars, les débats d’un procès sensationnel se déroulent devant la cour d’assises de la Somme, procès important par la qualité des accusés et le nombre des crimes qui leur sont reprochés.
La déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ? n’est pas la seule que Jacob tente de placer au palais d’injustice d’Amiens. Il n’y parvient pas pour celle-là. Son expulsion de la salle d’audience, le 14 mars 1905, l’en empêche. Il réussit en revanche à déclamer huit fois avant cette date, soit autant d’attaque contre les piliers de l’ordre libéral, un ordre qui n’était pas encore une prétendue valeur politique de gauche. Jacob est bien passé de la propagande par le vol à celle par la parole. Force est de reconnaître que l’illégaliste maîtrise parfaitement sa dialectique anarchiste. Lire le reste de cet article »
(Son aspect, sa pratique et ses aboutissants.)
Le caractère anti-légaliste, de l’anarchie devant être traité aux mots loi et légalité nous n’examinerons ici, sous le vocable « illégalisme » que l’activité hors loi, le mode d’existence qu’ont choisi certains anarchistes, lesquels se procurent, en marge du code, les ressources nécessaires a leur subsistance. Cette attitude — en son essence — est indépendante des voies secrètes, extra-légales, que revêtent, à certaines heures et dans certaines conditions, voire en permanence, la propagande et l’action anarchistes. L’illégalisme « matériel » [si l’on peut dire) est uniquement un moyen individuel d’organiser la vie quotidienne. Il ne comporte pas, en soi, l’affirmation d’une philosophie, tout comme le fait de travailler a l’usine n’implique pas d’opinion « a priori ». Le pratiquent d’ailleurs, sans différenciation, des gens totalement étrangers à l’anarchisme. Lire le reste de cet article »
(Le vol). La propagande pour l’illégalisme et le vol peut avoir quelque influence sur de jeunes écervelés. Elle expose ceux qui se laisseraient aller à ce moyen, commode en apparence, de « se débrouiller » à gâcher lamentablement toute leur existence. Même à ce point de vue personnel, au point de vue purement égoïste de se tirer d’affaire, 1e moyen ne vaut rien. Nous l’avons vu, il y a une douzaine d’années. Sauf exception rarissime, il ne donne aucun résultat. Le métier de joueur ne vaut pas grand chose. Celui de voleur est bien pire, car aucun enjeu ne vaut la perte de la liberté. Lire le reste de cet article »
La loi de janvier 1879 votée par les bouffes galette de l’Assemblée Nationale prévoit la construction de plus de 10000 km de lignes de chemin de fer. Le programme du ministre des travaux publics, futur président du Conseil, Charles de Freycinet, doit permettre au train de desservir toutes les sous-préfectures du pays. Il s’agit donc d’une décision politique visant à installer durablement la République en France. L’entreprise est en voie d’achèvement à la veille de la Première Guerre Mondiale. Lire le reste de cet article »
Rien ne sert de le dissimuler, car, qu’on le reconnaisse ou non, il y a des anarchistes qui résolvent leur question économique de façon extralégale, c’est-à-dire par des moyens impliquant atteinte à la propriété, par l’usage constant ou occasionnel de différentes formes de violence ou de ruse, la pratique de métiers ou professions que la police ou les tribunaux désavouent. Lire le reste de cet article »
« Exercice de métiers hasardeux non inscrits aux registres des professions tolérées par la police. » — E. armand.
En principe, tous les anarchistes sont des illégaux, ou plus exactement, des a-légaux. Négateurs de l’autorité, des lois, ils tendent vers leur destruction et s’ingénient en attendant l’an-archie, à échapper à leurs contraintes. Lire le reste de cet article »
N°71, septembre 1954
Deux morts qui seront douloureusement ressenties
Celle du dynamique et vaillant Le Meillour
CELLE DU JUSTICIER ET PRODIGIEUX JACOB