Articles taggés avec ‘Amiens’
samedi 17 octobre 2015 par JMD
Amiens ne fut pas seulement le décor d’un spectacle judiciaire où l’on découvrit, en mars 1905, l’étonnante et caustique rhétorique d’Alexandre Jacob. Les réparties du voleur fusent. Le public rit de bon cœur, il s’émeut et s’épouvante aussi devant les provocations du principal accusé. La presse ne manque pas alors de remarquer qu’on pourrait se croire au Grand Palais et non au palais de justice. Mais la ville, dynamique et riche de ses 90000 habitants fut aussi le théâtre des opérations de déplacement de capitaux orchestrées par les Travailleurs de la Nuit. Sur les 75 cambriolages examinés durant les douze jours du procès de la bande sinistre ; 5 ont eu lieu dans la « petite Venise du Nord ». Ils mettent principalement en scène Jacob et Ferrand et permettent d’entrevoir l’organisation de deux brigades. Certains des forfaits commis dans la préfecture de la Somme ont peu rapporté. Le vol Guénard, en revanche, figure parmi les plus spectaculaires à mettre à l’actif de l’illégaliste. C’est un véritable pactole que raflent Jacob, Ferrand et le dénommé Touzet dont ne sait pas grand chose. Mais la version de Gabrielle Damiens, décédé au moment du procès et dont le témoignage a grandement contribué au démantèlement de la bande de cambrioleurs anarchistes, diffère largement du propos de Ferrand, son compagnon, et de Jacob qui, quarante-neuf ans plus tard réaffirme sa présence los de ce fructueux coup à Alain Sergent, son premier biographe. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alain Sergent, Amiens, Beaugand, cambriolage, Chivot, Ferrand, Ferré, Gabrielle Damiens, Guénard, Jacob, Ledieu, procès, Touzet, Vambelle, vol, Witasse
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samedi 23 mai 2015 par JMD
L’été, au Sud comme au Nord, à l’Est comme à l’Ouest, rien de nouveau. La rubrique des canidés ratatinés semble désespérément vide, aussi vide que le verre de pastis de M. Pif-Paf après deux heures d’apéros. C’est normal ; c’est l’été et bien que le stupide animal continue aller chercher la baballe au milieu de la route – et Paf le chien ! – il fait chaud, ce sont les vacances, et il faudrait voir à ne pas trop surcharger l’humeur chafouine du lecteur surtout s’il déplie le canard et s’alerte des chiens écrasés à l’heure de l’estival apéro. Il faut alors égayer d’autant plus son acrimonie consumériste que les dites vacances passées à faire trempouille et à vider les verres remplis de ce liquide jaunâtre et anisé tirent à leur fin. Rien de tel alors qu’une bonne histoire de voyou qui finit bien, c’est-à-dire par la mort ou le bagne à vie. Et quand le voyou est du païs, c’est encore mieux peuchère ! Pas le dispendieux journal qui, hélas, n’est pas donné ! Et quand le voyou local a intégré la sphère de l’imaginaire collectif, sous les traits d’un ingénieux et intrépide voleur au grand cœur, on peut alors atteindre les sommets du nirvana lupinien. La Provence, en ce 29 août 214 et sous la plume de Rémy Baldy, avec tout le sérieux qui caractérise cette éminente feuille du Midi, va nous édifier sur l’incroyable vie d’Alexan… de Marius Jacob – le prénom est mis entre guillemets – à l’occasion du jour anniversaire de son suicide, qui a eu lieu un jour plus tôt et qui est ici envisagé comme l’apothéose d’une vie extraordinaire et fascinante. Fascinante ? Le voyou fascine, soit. La preuve, sa tombe à Reuilly est toujours fleuri comme l’a remarqué un angevin confrère ! Arsène Lupin a existé. La preuve : la plaque tombale à Reuilly l’affirme. La preuve : le contrôleur général de la police Diaz l’a dit sur les ondes de RTL au mois de février dernier ! La preuve enfin : Jacques Cololombat l’a écrit dans une biographie que l’on pourrait croire référence ! On ne dira rien en revanche de nos commentaires censurés sur le site du journal méridional éclairant pourtant la geste et l’historiographie jacobienne. Le voyou fascine ? Pas le fada de La Provence qui a écrit cet article en tout cas. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, Arsène Lupin, Attila, bagne, cambriolage, Charles Diaz, Germinal, Jacques Colombat, Jean-Yves Lignel, lupinose, Marius Jacob, Marseille, Mont de Piété, Paris, Rémi Baldy, Reuilly, suicide, Travailleurs de la Nuit, vol, voyou
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samedi 28 mars 2015 par JMD
De la vaisselle, des bijoux, des objets du culte et des coffres forts … dont un n’a pu être éventré. Si la fortune ne sourit pas toujours aux malfaiteurs, ce ne sont tout de même pas ici des malheureux à qui Jacob et ses compagnons ont rendu visite. Abbeville doit cependant posséder un charme certain pour les accueillir cinq fois en à peine un an. A environ 200 km de Paris, la capitale historique du comté de Ponthieu constituerait finalement un espace de travail ordinaire, regorgeant de belle demeures bourgeoises, si elle n’était le point de départ du « Waterloo » de l’illégaliste arrêté à Airaines le 22 avril 1903. Le vol Tilloloy qui précède le « drame de Pont Rémy », et donc le démantèlement des Travailleurs de la Nuit, n’est pourtant pas le plus intéressant des cinq vols commis dans la Porte de la Baie de Somme dont l’examen par la cour d’assises d’Amiens occupe 3 audiences en 1905 : le 10 mars pour les vols Ferry et Meurdesoif, le 11 mars pour le vol de La Rivière et le cambriolage de l’église Saint Jacques, le 14 mars enfin pour le vol Tilloloy. Lire le reste de cet article »
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Tags: Abbeville, Amiens, anarchiste, Anquier, Bour, cambriolage, Chalus, Collevaert, de La Rivière, église Saint Jacques, Ferrand, Ferry, Gabrielle Damiens, illégalisme, Jacob, Leleu, Meurdesoif, Pélissard, Pennellier, Pont Rémy, Pruvost, Sautarel, Siméon Charles, Tilloloy, Travailleurs de la Nuit, Vambelle, vol
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samedi 14 mars 2015 par JMD
Le 17 août 2014, le blog de l’Amicale des Amateurs de Nids A Poussière (l’ADANAP) qui met en lignes revues, vieux papiers, journaux, ouvrages anciens ou récents, qui s’empilent un peu partout, présentait un article fort intéressant issu du numéro 336 de La Vie Illustrée en date du 24 mars 1905. La revue est donc publiée deux jours après la clôture du procès des bandits d’Abbeville. Nous nous la sommes procurée. Le titre du papier, signé Jean Syrval, donne en soi la mesure de ce que l’on peut y trouver : une académie de cambrioleur. Lire le reste de cet article »
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Tags: Ader, Alexandre Jacob, Amicale des Amateurs de Nids A Poussière, Amiens, anarchiste, Apport, cambrioleur, contrebasse, Félix Bour, fourgon cellulaire, illégalisme, Jean Syrval, La Vie Illustrée, Léon Pélissard, Marie Jacob, Marius Baudy, Rose Roux, spectacle, Travailleurs de la Nuit
Publié dans Amiens, Orléans et Laon, Les déclarations anarchistes au palais d'injustice, Les vols et les volés |
samedi 18 octobre 2014 par JMD
Nous avions réagi à l’époque lorsque l’article de François Roux sur « le révolté à vie » était paru dans la revue Gavroche en septembre-octobre 2004 ; l’auteur du papier s’inspirant largement des biographies commises par M.M. Thomas et Caruchet. De fait, l’image retranscrite ne pouvait que véhiculer de l’aventure et de l’extraordinaire ! Notre lettre, ainsi que celle de Jean-François Amary avait été en partie reproduite dans le numéro suivant de cette excellente revue. Excellente sauf dans cette narration toute lupinienne de la vie d’un honnête homme. Nous publions cet article dix ans plus tard et y rajoutons quelques notes (après les passages en rouge). Le jacoblogueur pourra ainsi prendre la mesure du processus de recomposition d’une réalité. il était pourtant aisé de ne pas se tromper et de ne pas tomber dans cet amalgame facile. Lire le reste de cet article »
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Tags: Amiens, Arsène Lupin, bagne, Bernard Thomas, cambriolages, François Roux, Gavroche, Guyane, Jean-François Amary, Louis Lecoin, lupinose, Marseille, Maurice Leblanc, Paris, William Caruchet
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jeudi 5 juin 2014 par JMD
Un voleur est un criminel. C’est un fait d’autant plus indiscutable que ses atteintes à la propriété sont commises avec la plus grande des bestialités. S’emparer du bien d’autrui, même au nom d’un prétendu et hypothétique droit de vivre, vous engage sur une pente glissante. On sait la suite logique, inéluctable … violente mais légale : procès, condamnation, bagne, mort. Mais un voleur qui ne développerait aucun goût pour la sauvagerie, qui refuserait le diktat de la brutale malveillance quand bien même la frénétique barbarie revêtirait les oripeaux de la conformité capitaliste sous l’hypocrite habit de l’exploitation salariale, cet honnête homme serait forcément à ranger parmi les voyous les plus dangereux. Son exemple pourrait faire tâche et l’ordre social se verrait mis en cause dans ses fondements même. Ce cambrioleur serait à cataloguer parmi les originaux dont certains ne cesseraient de chanter la geste partageuse. Mais l’histoire d’Alexandre Jacob, ici narrée en mars 2013dans le blog musical d’Esarjo Libertaria, qui a trop lu de romans à caractère biographique mais qui n’hésite pas à illustrer son propos avec la première de couv de L’honnête cambrioleur (ACL 2008), passe forcément par l’habituelle postérité lupinienne. Alexandre aurait pu s’appeler Arsène. Il ne sera que Marius mais connaitra d’incroyables aventures. Elles ne sont pas forcément vraies mais elles chantent pour la postérité. Lire le reste de cet article »
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Tags: Abbeville, Amiens, anarchiste, Arsène Lupin, bagne, cambriolage, Cayenne, Esarjo Libertaria, Espagne, illégalisme, lupinose, Marius Jacob, Marseille, non-violence, Travailleurs de la Nuit
Publié dans lupinose |
samedi 17 mai 2014 par JMD
Le témoin Jacob n’utilise pas son expérience pour sa gloire et son seul profit. C’est un homme, que l’Administration Pénitentiaire n’a pas réussi à briser et qui, depuis sa libération, le 31 décembre 1927, entend dire sa douloureuse expérience et écrire contre une institution totale qui annihile une liberté considérée ici comme un des principes fondamentaux de la pensée anarchiste et individualiste. Les quelques lettres échangées avec le député des Hautes Alpes Ernest Lafont, au début de l’année 1932, exposent le discours pénal et les théories judiciaires de l’anarchiste à l’occasion de la proposition de loi Sibille sur la peine des travaux forcés, proposition envisagée comme un cautère sur une jambe de bois par l’ancien fagot qui n’a ici rien perdu de son mordant. Lire le reste de cet article »
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Tags: Ader, Albert Londres, Alexandre Jacob, Amiens, bagne, condamnation, criminologie, député, docteur Rousseau, doublage, Ernest Lafont, Guyane, homosexualité, le Petit Parisien, Maurice Garçon, Maurice Sibille, prison, proposition de loi, relégation, résidence, Sibille, transportation, travaux forcés
Publié dans Après le bagne, Le bagne et ses joyeusetés |
samedi 1 mars 2014 par JMD
Le numéro 188 de l’anarchie est sorti le jour même de la mort de son fondateur. La feuille individualiste parait la première fois un mois environ après la clôture du procès d’Amiens qui envoie un certain nombre des Travailleurs de la Nuit, dont Alexandre Jacob, finir leur vie au bagne. Libertad avait une des rares personnalités libertaires à venir prêter main forte aux compagnons du journal Germinal qui assuraient la propagande dans la cité picarde, pendant que l’honnête cambrioleur faisait son show à l’intérieur du palais de justice pour mieux défendre théoriquement son illégalisme. Le 12 novembre 1908, l’article Le droit au vol reprend les conclusions de la déclaration de Jacob. On retrouve en effet dans le Pourquoi j’ai cambriolé ? le principe affirmé du droit à l’existence et des motivations révolutionnaires. Le vol, sous la plume anonyme du dénommé Cassius qui détourne ironiquement le propos de quelques théologiens chrétiens, pourrait constituer « une forme consciente de révolte » en même temps qu’il serait une réponse immédiate et individuelle, une juste reprise des biens spoliés, volés légalement, par l’exploiteur capitaliste. De fait, si comme l’écrivait Proudhon, la propriété c’est le vol, Libertad ne disait rien d’autre lorsqu’il donnait à Germinal l’article « Le plus voleurs des deux » pour défendre Jacob trois ans plus tôt. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, Cassius, Germinal, honnête, illégalisme, l'anarchie, Libertad, lutte des classes, propriété, Proudhon, Travailleurs de la Nuit, vol
Publié dans l'anarchie, Les vols et les volés |
samedi 14 septembre 2013 par JMD
Il convient d’aborder avec une certaine méfiance les papiers ayant, sur la toile, l’honnête cambrioleur comme sujet. D’abord parce que c’est souvent du n’importe nawak pompé allègrement sur oui-oui qui pédia et sans aucune mention de sources. Ensuite, parce que l’auteur fait fréquemment preuve si ce n’est d’un égo surdimensionné, en tout cas d’une formidable prétention historique à détenir une réalité vraie et affirmée là où, finalement, on ne trouvera que prisme déformant et a priori pour le moins subjectifs. Recenser ces nombreux articles revient donc à s’inscrire dans une démarche historiographique. Celui, très long et publié sur Criminocorpusle 27 mars 2013, de Colombe de Dieuleveult, nous est apparu à dix lieux de ce qu’habituellement on peut lire … même sur ce site réputé gage de probité scientifique. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, anarchiste, AP, attentat, bagne, Colombe de Dieuleveult, commandant Michel, condamnation, criminalité, Danielle Donet-Vincent, Dieudonné, droit commun, droit politique, Ecrits, Garraud, Germinal, Guyane, îles du Salut, illégalisme, Jean-Pierre Machelon, juge, lettres, lois scélérates, Lombroso, Loti, Maitron, Marie Jacob, Maxwell, Michel Foucault, Nietzsche, Paris, Philippe Artières, Proal, propagande, propagande par le fait, répression, reprise individuelle, Saint Martin de Ré, tribunal, vol
Publié dans Ils ont commis sur Jacob, Le bagne et ses joyeusetés, Propagandistes par le fait et autres illégalistes |
samedi 22 juin 2013 par JMD
Outre l’écriture des lettres, peu de choses viennent égayer la monotonie carcérale du détenu Jacob. N’en faisant qu’à sa tête, Marie Jacob est venu voir son rejeton interné au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré le 11 novembre. C’est ce qu’elle confie en 1925 au journaliste Louis Roubaud dans les colonnes du Quotidien. Nous ne savons pas si elle a réitéré sa visite. Toujours est-il que le pragmatique détenu met à profit son ennui pour disserter longuement sur l’ingéniosité d’un moineau qu’il observait depuis sa cellule. Citant au passage la Fontaine, Jacob raconte comment l’oiseau utilisait un bout de tissu pour filtrer de l’eau de pluie et ramasser au passage les insectes pris au piège. Faut-il considérer l’historiette du volatile animal comme une parabole, un code utilisé par Jacob dans cette lettre du 26 novembre 1905 ? Tante marie et les cousines font aussi leur apparition dans cette famille imaginaire que l’on retrouve désormais au fil de la correspondance de l’enfermé en date du 3 décembre. Mais Jacob entend surtout profiter de la moindre occasion et des failles du système pour améliorer son sort … tenter de passer inaperçu. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, bagne, Chalus, cousines, départ, ennui, évasion, expectative, Germinal, Guyane, île de Ré, Jeanne Roux, l'anarchie, Le Libertaire, Le Loire, lettres, libération, Libertad, Marie Jacob, moineau, Paris, passage Etienne Delaunay, réseau, Rose Roux, Saint Martin de Ré, Souvenirs d'un, Tante Marie, théâtre
Publié dans l'établissement zoologique de Saint Martin de Ré |
samedi 8 juin 2013 par JMD
De la publicité dans un journal anarchiste ? Le fait semble surprenant. Nous avons dans un précédent article considéré Germinal comme le journal du peuple et d’Alexandre. La sortie du 1er numéro, le 19 novembre 1904, laisse en effet supposer l’hypothèse d’un financement occulte et illégaliste en mentionnant l’existence d’un très généreux donateur répondant au prénom … d’Alexandre. Il n’est pas surprenant non plus de retrouver quelques-uns des animateurs de Germinal dans la liste d’anarchistes que donne le voleur vosgien et gendre de Placide Schouppe, Charles Bernard, à la police l’ayant arrêté le 03 décembre 1899 après le cambriolage commis à Rosières aux Salines, près de Nancy, un mois auparavant. Germinal parait donc pour la première fois plus de trois mois avant le procès des « bandits d’Abbeville » et est justement un des rares journaux anarchistes à soutenir activement les Travailleurs de la Nuit. Sa pérennité est alors exceptionnelle pour une feuille politique antiautoritaire et provinciale. Lire le reste de cet article »
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Tags: A.Bariseel, Amiens, anarchiste, carte postale, Charles Bernard, chocolats Menier, Delucheux, Faure, financement, Germinal, Grave, Jacob, journal, Kerberson, Paraf Javal, pastilles du Dr Puck, Pélissard, Placide Schouppe, Pouget, procès, publicité, réclame, Sautarel, Travailleurs de la Nuit
Publié dans Germinal |
samedi 18 mai 2013 par JMD
A Amiens, le procès des Travailleurs de la Nuit a stigmatisé tout un discours sur la criminalité appelant à plus d’ordre et de répression. Jacob et ses complices synthétisent toutes les peurs, toutes les angoisses, tous les fantasmes de leur temps. De là l’énorme couverture dont ils ont bénéficié de la part des journaux de Paris et de province. De là encore la sévérité du verdict qui envoie irrémédiablement à la mort les condamnés aux travaux forcés dont Jacques Sautarel. Si le sentiment d’insécurité joue bel et bien en la défaveur des Travailleurs de la Nuit, ce serait le délit d’opinion qui aurait motivé l’envoi en Guyane du bijoutier anarchiste. Une campagne de presse se développe en sa faveur dénonçant alors des pratiques d’un temps pas si lointain que cela. Jean Durucksam de L’Action, le 27 mai 1905 dans l’article Les grenouilles judiciaires, et Léon Millot pour L’Aurore un mois auparavant affirment Sautarel châtié pour ses écrits vindicatifs. La Ligue des Droits de l’Homme d’Amiens proteste quelques jours après le verdict et dénonce le procès d’opinion fait à l’auteur de Quand égorgerons-nous enfin ?. On craint une erreur judiciaire, peut-on même lire dans L’Humanité en date du 24 mars 1905. Les anarchistes picards ne sont pas en reste. Ils continuent de facto leur œuvre de propagande et de soutien aux illégalistes. Pour eux, la question d’une négligence orchestrée au palais dit d’injustice ne se pose pas. La faiblesse supposée des charges pesant sur le condamné Sautarel (voir article : les recels et les mensonges de Jacques Sautarel), l’incohérence de l’accusation constituent pour Germinal, dans son numéro 13 en date du 09 au 22 avril, autant de preuves d’un verdict de lâcheté, d’un verdict d’inquisition, autrement dit d’un verdict de classe. Lire le reste de cet article »
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Tags: Amiens, anarchiste, bagne, condamnation, cour d'assises, délit d'opinion, erreur judiciaire, Germinal, Jacques Sautarel, L'Action, L'Aurore, L'Humanité, Le Pacte, Maurice Lucas, presse, procès, Quand égorgerons-nous enfin ?, Sautarel, verdict
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lundi 6 mai 2013 par JMD
La blogosphère regorge de trésors étonnants et, parmi ceux-ci, les sites à vocation régionaliste peuvent parfois être particulièrement jouissifs : Montpellier (Hérault). Peuchère ! Arsène Lupin a existé…, Bien sûr, nous ne cultivons aucune haine, nous n’entretenons aucune rancœur, ni ne tenons aucun grief à l’encontre des indigènes languedociens. Mais force est de constater que les rédacteurs du site Sud Insolite ont dû abuser des vertus euphorisantes du cassoulet de Castelnaudary, n’ont pas pris en compte les effets secondaires de la tielle de Sète ou ont encore absorbé trop de grisettes de Montpellier. On frise même l’indigestion avec la mise en ligne, le 10 décembre 2010, d’un hilarant papier sur les hauts faits d’un presque sympathique malfrat. Vous imaginez la suite car c’est ainsi qu’Arsène Lupin est né ! Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, anarchie, Arsène Lupin, Attila, bagne, cambriolage, gentleman cambrioleur, Hérault, illégalisme, Jules Dassin, lupinose, Marseille, Maurice Leblanc, Michel Azens, Montpellier, Paris, Pierre Loti, Quincampoix, Reuilly, Sète, Sud Insolite, Travailleurs de la Nuit
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samedi 20 avril 2013 par JMD
Marie Jacob
Née à La Crau (Var) le 08 juillet 1860,
Morte à Reuilly (Indre) le 18 juin 1941
Marie Elisabeth Berthou, une fille de la Provence pour Alain Sergent[1]. La mère d’Alexandre Jacob est finalement assez peu connue, confinée généralement dans une espèce de second rôle alors que son existence est si inséparable de celle de l’illégaliste que l’une ne peut réellement pas se comprendre sans l’autre. Mère courage aussi ; sans elle, le matricule 34777 aurait fini sa vie au bagne. Elle est un pivot, elle est un soutien indéfectible ; elle est une mère et, au-delà du lien oedipien qui unit les deux êtres, c’est une vie extraordinaire et une personnalité originale qui s’offrent à nous. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alain Sergent, Albert Londres, alcoolisme, Alexandre Jacob, Alexis Danan, Amiens, anarchisme, André Aron, appel, Aron, arrestation, bagne, Bernard Thomas, Berthou, boulangerie, cassation, Claude Nerrand, condamnation, correspondance, couturière, démarche, Drogoul, Fleury la Vallée, Guyane, île du Salut, illégalisme, Jacques Sautarel, Jean Maitron, Jeanne Roux, Joseph Jacob, Josette Passas, La Crau, Laon, lettre, libération, Louis Roubaud, Louis Rousseau, Marie Jacob, Marseille, Paris, passage Etienne Delaunay, Pauline Charron, prison, procès, Reuilly, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien, Romanitza, rue Leibniz, théâtre, Toulon, Toulouse, Travailleurs de la Nuit, Var, William Caruchet
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