Articles taggés avec ‘anarchisme’
samedi 16 mai 2020 par JMD
Il est toujours joli, le temps passé
Un’ fois qu’ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types
Georges Brassens,
Le temps passé, 1961
Il n’est pas certain pour Robert Louzon (1882-1976) que les trépassés, fussent-ils anarchistes importe peu, soient tous braves. Presque quatre ans après que son ami Monatte ait déglingué au nom du syndicalisme révolutionnaire et de sa haine de l’illégalisme le livre d’Alain Sergent, cet autre et infatigable rédacteur de La Révolution Prolétarienne reprend le flambeau en novembre 1954. Et c’est peu dire qu’il en met une deuxième couche à l’occasion de l’annonce du suicide d’Alexandre Jacob. Cela avait pourtant bien commencé. Vous savez ? Quand dans un entretien, une recension d’ouvrage, on commence par un semblant de positif et, quand vient le « mais », quand tombe le « mais » ou un synonyme, comme le tranchant de la guillotine, la prose dévie sur une démonstration à charge, un passage au rouleau compresseur, un démontage en règle. Alexandre Jacob s’est donc suicidé comme l’auteur du Droit à la paresse pour éviter une vieillesse dépendante. C’est vrai. C’est beau. C’est presque grandiose. Mais Robert Louzon arrête là sa comparaison pour faire feu de tout bois sur l’anarchisme de l’honnête cambrioleur, lui-même considéré comme un successeur dégénéré de Ravachol ou d’Émile Henry. Dégénéré ? Rien que ça ! Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, anarchisme, Bonnot, illégalisme, La Révolution Prolétarienne, nécrologie, Paul Lafargue, Pierre Monatte, Robert Louzon, syndicalisme révolutionnaire
Publié dans Ils ont commis sur Jacob, Revue de presse |
samedi 11 avril 2020 par JMD
Alexandre Jacob fut-il vraiment un anarchiste de la Belle Époque ? Ainsi posée, la question annonce largement la suite de la recension du livre d’Alain Sergent que l’on peut trouver dans le n°49 de La révolution prolétarienne en date d’avril 1951. La biographie de l’honnête cambrioleur était sortie à la fin de l’année précédente et avait eu droit à son petit concert de louanges dans la presse. Morvan Lebesque soulignait, par exemple, dans Combat que cette « vie, à bien des égards, est édifiante. ». Même s’il reconnait « une nature forte, volontaire et intelligente, trempée jeune dans la souffrance avant de se lancer dans le cambriolage », c’est pourtant à un véritable assassinat en règle que se livre Pierre Monatte dans la Revue syndicaliste révolutionnaire pour faire sa recension. L’ancien compagnon de Jean Grave et d’Émile Pouget, passé de l’anarchisme au syndicalisme, puis au communisme avant de revenir au seul syndicalisme, n’hésite pas à se poser en une sorte de Vychinski de la mémoire anarchiste et à avancer de fausses informations pour dénier toute légitimité et tout droit de cité à Jacob et aux illégalistes. Les vieilles rancœurs sont tenaces. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alain Sergent, anarchisme, CGT, communisme, France Soir, Germinal, Grave, Griffuelhes, illégalisme, La Révolution Prolétarienne, Le Libertaire, Lénine, Monatte, Pierre Monatte, Pouget, rue d'Orsel, Staline, syndicalisme, Un anarchiste de la Belle Epoque
Publié dans Ils ont commis sur Jacob, Revue de presse |
dimanche 1 décembre 2019 par JMD
L’article Banditisme et révolte sociale, que publie le blog Zones subversives le 28 novembre 2019, recense le très utile ouvrage d’Éric J. Hobsbawn Les bandits, paru en 1972 chez Maspero et qu’ont réédité en 2018 Les éditions de La Découverte. Mais le papier qui analyse surtout l’apport du vol et du voleur à la cause politique serait totalement pertinent s’il n’omettait point l’évocation de l’illégalisme anarchiste. Quid des Duval, Pini, Schouppe et autres Jacob que l’on peut considérer comme autant de révolutionnaires de bonne foi pour ne verser que dans l’exemple hexagonal ? « Anarchiste révolutionnaire, j’ai fait ma révolution ; vienne l’anarchie » (Alexandre Jacob; Amiens 1905). L’idée d’un banditisme social majoritairement rural tronque alors quelque peu l’interprétation du phénomène. Lire le reste de cet article »
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Tags: anarchisme, banditisme social, Eric J. Hobsbawm, révolution, Zones subversives
Publié dans A lire ... ou pas, Les vols et les volés |
mardi 26 novembre 2019 par JMD
« Donc camarades, si vous agissez, faîtes-vous tuer, couper la tête. Mais n’allez jamais au bagne »
Ainsi se concluent les mémoires de Clément Duval et cette phrase, lancée comme un avertissement, justifie à elle seule l’importance du témoignage de l’enfermé à ciel ouvert que fut cet anarchiste. Espérance de vie du transporté à l’arrivée en Guyane ? À peine cinq ans ! Duval y est resté presque quinze ! C’est dire combien résonne lourdement cette conclusion et combien elle illustre à merveille ce système éliminatoire, cette véritable extermination programmée depuis le décret-loi impérial du 30 mai 1854 et renforcée par la sinistre loi républicaine de 1885 instituant la relégation. Aux condamnés aux travaux forcés à temps ou à perpétuité viennent ainsi s’ajouter – époque hygiéniste et climat médiatique d’insécurité obligent – les multirécidivistes de la petite et moyenne délinquance que l’on expurge à plus de 7000 km de la métropole. Le robinet d’eau sale coule à flot et le bagne a vécu presque centenaire. De sa création jusqu’à l’arrêt de la transportation en 1938, ce furent près de 75000 « vaincus de guerre sociale », comme les appelait l’honnête bagnard Jacob en 1914, qui ont fini leur vie dans le ventre d’un requin ou bien enfouis anonymes dans les limbes de la tourbe amazonienne. Et, comme il est écrit sur la quatrième de couverture du livre que les éditions Nada viennent fort à propos de rééditer : « rares sont ceux qui ont survécu à l’enfer du bagne, plus rares encore ceux qui ont pu le raconter ». Lire le reste de cet article »
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Tags: anarchisme, anarchistes Guyane, ANOM, bagne, Clément Duval, Dieudonné, évasion, île Royale, île Saint Joseph, îles de Salut, Jacob, Marianne Enckell, Nada, Roussenq
Publié dans A lire ... ou pas, Le bagne et ses joyeusetés |
mercredi 9 octobre 2019 par JMD
Le CIRA (Centre International de Recherches sur l’Anarchisme) de Marseille édite comme les années précédentes un calendrier illustré pour financer ses activités. C’est là, notamment que l’on peut trouver et lire directement – pour ceux qui ont de bons yeux – la correspondance d’Alexandre Jacob.
Pour l’année 2020, il est justement et entièrement consacré à l’honnête cambrioleur. Le document, abondamment illustré, risque fort de devenir collector !
Le prix de l’exemplaire est de 5 euros, 20 euros pour 5 exemplaires.
Les frais de port sont de 3 euros pour un exemplaire ou de 4,50 euros pour 5 exemplaires. Le chèque à envoyer au CIRA de Marseille (bon de commande en cliquant sur le lien ci-dessous) ne sera encaissé qu’après l’envoi du calendrier. Et, comme c’est pour la bonne cause, il n’y a vraiment pas de quoi hésiter :
Calendrier 2020 souscription
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Tags: anarchisme, bagne, calendrier, CIRA Marseille, Guyane, honnête cambrioleur, illégalisme, Jacob, Marseille
Publié dans Les produits dérivés |
samedi 22 septembre 2018 par JMD
C’est à l’occasion d’un débat à la Bourse du travail d’Amiens que Vincent Bernardet, journaliste à Fakir, fait l’impromptue rencontre de Julien Coupat dans les toilettes du bâtiment. Bien évidemment la narration de la drolatique entrevue n’est qu’un prétexte pour conter aux lecteurs du n°86 du « journal fâché avec tout le monde ou presque » (septembre-novembre 2018) les hilarantes réparties d’un des principaux accusés dans l’affaire dite de Tarnac et qui venait, en avril 2018, d’être relaxé par le tribunal correctionnel de Paris après des années d’acharnement politico-judiciaire. L’article, en page 26 de la feuille amiénoise devenue nationale depuis 2009, ne manque pas de faire le parallèle avec un autre inculpé célèbre aux répliques tout aussi cinglantes. Placé dans la rubrique « culture », l’auteur a intitulé son papier : Alexandre Marius Coupat ! Nous aurions pu nous réjouir de la renommée picarde de l’honnête cambrioleur. Mais Fakir a cru bon pour l’occasion de ressortir en page 27 une édifiante chronique de son fondateur publiée en 2006. Un festival d’amalgames et d’erreurs en tout genre s’annonçait dès les premières lignes de ce long texte sur Le véritable Arsène Lupin. Le futur député de la France Insoumise bâtissait à l’époque sa renommée locale sur le sérieux de ses enquêtes politiques et sociales mais hélas pas sur la qualité de ses recherches historiques. François Ruffin a chopé la lupinose. Lire le reste de cet article »
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Tags: Adama Traoré, Alexandre Jacob, Amiens, anarchisme, Arsène Lupin, Assa Traoré, Bernard Thomas, Fakir, France Insoumise, François Ruffin, Germinal, illégalisme, Jacob, Jules Lemaire, Julien Coupat, lupinose, Maurice Leblanc, Picardie, Ruffin, Travailleurs de la Nuit, Vincent Bernardet
Publié dans lupinose |
dimanche 8 mars 2015 par JMD
Voleur et anarchiste
Alexandre Marius Jacob
par Jean-Marc Delpech
4e de couverture :
La criminalité, en ce début de XXe siècle, augmenterait dans des proportions inquiétantes. La France a peur et la Belle Époque n’est qu’une façade. Devant, une bourgeoisie arrogante et triomphante. Derrière, la masse des traîne-misère et l’ordre répressif. Pas bouger le pauvre ! Sinon prison, bagne, échafaud. Le droit de vivre ? Il ne se mendie pas pour le cambrioleur Alexandre Jacob (1879-1954). Le droit de vivre ? Il se prend, nom d’une pince monseigneur ! Avec lui, le vol se pratique de manière industrielle et la rapine devient politique : Travailleurs de la nuit, maison anarchiste fondée en 1900. Mais l’honnête entrepreneur de démolition sociale va payer très cher ses atteintes à la propriété.
Nada éditions
ISBN : 9791092457087
200 p. – 13 x 19,5 cm –
16,00€
sortie prévue : fin avril 2015
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Tags: Alexandre Jacob l'honnête cambrioleur, anarchisme, crime, faits divers, Hobo diffusion, illégalisme, Jean-Marc Delpech, Nada, vol, voleur
Publié dans A lire ... ou pas, Ils ont commis sur Jacob |
samedi 21 février 2015 par JMD
Eric Fournier est historien. Après avoir longtemps enseigné dans le secondaire, il dispense sa connaissance de l’histoire sociale et culturelle du XIXe siècle à l’université de Paris I la Sorbonne et porte un regard singulier et novateur sur cette période « des possibles » qui a vu aussi un honnête jeune homme de Marseille se muer en honnête cambrioleur. Avec l’ébouriffante Cité du Sang, ouvrage illustré par Gil et paru chez Libertalia en 2008, il nous emmène dans l’incroyable monde des bouchers de La Villette au moment de l’affaire Dreyfus. Cinq ans plus tard, Libertalia encore lui permet de livrer une étude lumineuse du souvenir des évènements parisiens de 1871. La Commune n’est pas morte. C’est alors une plume claire, non dénuée d’humour et d’engagement, dont nous vous conseillons fortement la lecture et qui a bien voulu ici répondre à nos dix questions autour bien sûr de l’affaire Dreyfus et du souvenir des Communards, mais aussi du métier d’historien. Lire le reste de cet article »
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Tags: affaire Dreyfus, Allemane, anarchisme, antisémitisme, boucher, Cluseret, Commune de Paris, crise politique, Eric Fournier, Faure, Fournier, Gil, Jacob, La Cité du Sang, La Commune n'est pas morte, La Villette, Lazarre, Libertalia, Lupin, marquis de Morès, mur des Fédérés, Péguy, Rochefort, Sorbonne
Publié dans Dix questions à ... |
samedi 5 octobre 2013 par JMD
Présente en masse au procès de la bande Pini aux assises de la Seine les 05 et 06 novembre 1889, la presse n’a pas manqué de corréler les vols de l’italien anarchiste avec ceux de « l’incendiaire Duval »[1]. Pourtant, Vittorio Pini, dit Poggi, dit Auguste, dit Mazzuchi, semble être passé au vol sur une plus grande échelle. Le membre du groupe de la Panthère des Batignolles avait été jugé près de trois ans plus tôt pour un seul cambriolage. Les larcins de Pini s’établiraient, « à Paris et dans les environs, en 1888 et au commencement de 1889 »[2], à environ un demi-million de francs. Le journal Gil Blas en a recensé treize dont celui commis le 17 août 1888 chez M. et Mme Escossura, artistes parisiens résidant au 21 rue de la Faisanderie, et ayant rapporté pour plus de 120000 francs de titres, d’actions et divers objets. Les Belges Placide et Julien Schouppe ainsi que leur compagne Elise Schouppe et Marie-Angélina Saenen sont sur le banc des accusés. Mais c’est bel et bien Achille Vittorio Pini la vedette. Lire le reste de cet article »
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Tags: anarchisme, Angleterre, cambriolage, Cipriani, Duval, Elise Schouppe, Fabre, Flor O Squar, Girier-Lorion, Il Ciclone, illégalisme, Julien Schouppe, Les Intransifeants, manifeste des anarchistes de langue italienne au peuple, Marie-Angelina Saenen, Marocco, Milan, Modène, Paris, Parme, Parmeggiani, Pini, Placide Schouppe, Regio Emilia, Suisse, Vittorio Pini, vol
Publié dans Les déclarations anarchistes au palais d'injustice, Propagandistes par le fait et autres illégalistes |
samedi 15 juin 2013 par JMD
Pour Philippe Pelletier dans L’anarchisme (coll. Idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2010, p.49) : Outre le terrorisme, l’illégalisme est l’autre idée reçue qui affuble l’anarchisme. Elle n’est pas fausse, mais tout illégalisme n’est pas anarchiste. Et tout anarchiste n’est pas forcément illégaliste. Tel est Jean Grave (1854-1939), excommunicateur des partisans de la reprise individuelle. Nous pouvons retrouver dans les souvenirs de l’animateur du Révolté, de la Révolte et des Temps Nouveaux tout l’argumentaire du vieil anarchiste assimilant le voleur au bourgeois, considérés tous deux comme des parasites sociaux. Les motivations politiques du cambrioleur, de l’estampeur, du voleur ne constituent chez lui que de faciles prétextes à la jouissance personnelle des fruits collectifs de la production. En d’autres termes, l’illégaliste, dont la collusion avec la police semblerait évidente, ne chercherait pas le bouleversement social. Bien au contraire, il ne viserait qu’à sa conservation et ruinerait toutes les prétentions libertaires. Lire le reste de cet article »
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Tags: anarchisme, Bonnot, Bordes, bourgeois, cambriolage, Crespin, Duval, estampage, Garnier, Gauzy, Girier-Lorion, Grave, illégalisme, individualisme, Jacob, Jean Grave, Kropotkine, La Révolte, Le Révolté, les Temps Nouveaux, Londres, Marpeaux, Mazas, mouchard, Ortiz, pape de la rue Mouffetard, parasite, Paris, Parmeggiani, Pini, police, procès des Trente, Quarante ans de propagande anarchiste, révolution, Russie, Schouppe, Thériez, vol
Publié dans Les amis de Jacob, Propagandistes par le fait et autres illégalistes |
mardi 7 mai 2013 par JMD
La lupinose s’insinue partout, aussi bien dans les feuilles d’un journal satirique de gauche que dans celle plus glacée d’un hebdomadaire, conservateur et libéral, aux 1e de couv’ cultivant le voyeurisme malsain en affichant la haine de l’autre, de l’arabe, du rom, du jeune de banlieue, du franc-mac, du fonctionnaire en général, du prof en particulier, des assistés, des pauvres, des partageux et autres vilains tendance couteau entre les dents. Cela devient nettement moins banal si l’on retrouve la même signature dans les deux organes de presse, balançant à presque deux ans d’intervalle le même douteux rapprochement énoncé comme une vérité absolue. S’il est vrai que la barque du marin peut giter à bâbord comme à tribord, celle du philosophe Michel Onfray ne s’embarrasse pas non plus de savoir de quel côté se trouve la proue. Le ridicule propos ne tuant heureusement pas, cela devient franchement risible lorsque, à deux ans d’intervalle, l’éminent penseur affirme d’abord dans les colonnes de feu Siné Hebdo que l’honnête cambrioleur ne peut pas être un théoricien des pratiques illégalistes puis dans celles du Point et à la gueule de ses lecteurs que le dit illégalisme a bien été théorisé. Lire le reste de cet article »
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Tags: abécédaire, anarchisme, Arsène Lupin, illégalisme, Le Point, lupinose, Michel Onfray, Normandie, post-anarchisme, pratique, Siné Hebdo, théorie
Publié dans lupinose |
samedi 20 avril 2013 par JMD
Marie Jacob
Née à La Crau (Var) le 08 juillet 1860,
Morte à Reuilly (Indre) le 18 juin 1941
Marie Elisabeth Berthou, une fille de la Provence pour Alain Sergent[1]. La mère d’Alexandre Jacob est finalement assez peu connue, confinée généralement dans une espèce de second rôle alors que son existence est si inséparable de celle de l’illégaliste que l’une ne peut réellement pas se comprendre sans l’autre. Mère courage aussi ; sans elle, le matricule 34777 aurait fini sa vie au bagne. Elle est un pivot, elle est un soutien indéfectible ; elle est une mère et, au-delà du lien oedipien qui unit les deux êtres, c’est une vie extraordinaire et une personnalité originale qui s’offrent à nous. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alain Sergent, Albert Londres, alcoolisme, Alexandre Jacob, Alexis Danan, Amiens, anarchisme, André Aron, appel, Aron, arrestation, bagne, Bernard Thomas, Berthou, boulangerie, cassation, Claude Nerrand, condamnation, correspondance, couturière, démarche, Drogoul, Fleury la Vallée, Guyane, île du Salut, illégalisme, Jacques Sautarel, Jean Maitron, Jeanne Roux, Joseph Jacob, Josette Passas, La Crau, Laon, lettre, libération, Louis Roubaud, Louis Rousseau, Marie Jacob, Marseille, Paris, passage Etienne Delaunay, Pauline Charron, prison, procès, Reuilly, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien, Romanitza, rue Leibniz, théâtre, Toulon, Toulouse, Travailleurs de la Nuit, Var, William Caruchet
Publié dans Les amis de Jacob |
samedi 5 janvier 2013 par JMD
Le dernier article du numéro de Germinal entièrement consacré au procès d’Amiens n’évoque pourtant pas directement Alexandre Jacob et les Travailleurs de la Nuit. Dans cette saynète, incomplète et certainement tirée du journal anarchiste hollandais De Vrije Socialist, deux hommes, Le Travailleur et L’Ami, discutent de la légitimité du vol. Le premier, candide et apparemment soumis à l’ordre social, finit bien sûr par être convaincu par l’argumentaire du second. De facto, le droit naturel à l’existence face à l’exploitation capitaliste doit engendrer la reprise de possession. En affirmant que le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend ; l’honnête cambrioleur ne dit pas autre chose que le propos de l’auteur. Ferdinand Domela Nieuwenhuis, figure reconnue de l’anarchisme batave, ancien pasteur et ancien parlementaire, acquis aux principes de Bakounine, antimilitariste et très critique vis-à-vis du syndicalisme admet dans son texte les conséquences directes de l’action illégaliste. Bien souvent le cambrioleur finit en prison, quand il ne meurt pas sous les balles de la répression policière. Mais, comme Jacob dans sa déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, Nieuwenhuis affirme aussi que le vol pratiqué collectivement peut aboutir à la destruction du vieux monde bourgeois, c’est-à-dire à la révolution. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, Amiens, anarchisme, antimilitarisme, De Vrije Anarchistisch Tijdschrift, De Vrije socialist, Domela Nieuwenhuis, droit à l'existence, droit de vivre, Ferdinand Domela Nieuwenhuis, Germinal, Hollande, illégalisme, reprise individuelle, Sociaal Democratische Bond, vol
Publié dans Germinal |
samedi 27 octobre 2012 par JMD
Claude et Marius 3
Le troisième article de la série consacrée à Alexandre Jacob parait le 12 juin 1993 dans la Nouvelle République du Centre Ouest. L’usage étant établi, Claude Nerrand, président de l’office du tourisme de Reuilly, utilise une anecdote locale pour introduire son sujet et, surtout, pour édifier son lectorat berrichon sur les cambriolages perpétrés par le chef de ces ouvriers de la révolution. Pas de vols « jacobiens » à Bois Saint Denis à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Juste quelques jeunes maquisards venus perquisitionner un vieux marchand forain. Ainsi commence la geste des Travailleurs de la Nuit selon saint Nerrand qui n’hésite pas à forcer le trait de la réalité, quitte à tomber dans l’apocryphe propos pour mieux faire l’inventaire de quelques-uns des coups fumeux d’une bande faisant de la reprise individuelle. Toute les belle histoires ayant une fin et celle-ci ne l’étant pas, il est dit que la morale doit rester sauve. Jacob est arrêté non loin d’Abbeville le 22 avril 1903, puis conduit en prison sous les cris d’une foule haineuse criant A l’eau !. La marée devait être haute, ce jour-là, en baie de Somme distante seulement d’une petite vingtaine de kilomètres. A Reuilly, où l’on peut goûter un délicieux rouge classé AOC, on a sûrement les pieds au sec. Lire le reste de cet article »
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Tags: Abbeville, anarchisme, arrestation, Bois Saint Denis, cambriolage, casino, CIRA Marseille, Claude Nerrand, Deuxième Guerre Mondiale, drame de Pont Rémy, Espagne, illégalisme, Jacob, maquis, Marius Jacob, Mont de Piété, Monte Carlo, Nerrand, office du tourisme de Reuilly, Pierre Loti, reprise individuelle, Reuilly, Rochefort, Saint Jacques de Compostelle, vol
Publié dans Ils ont commis sur Jacob, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien |
dimanche 7 octobre 2012 par JMD
Reuilly ? Le gout d’un terroir à quinze kilomètres au sud de Vierzon … et pas vraiment l‘affluence à l’office du tourisme local. Pourtant la charmante et sympathique hôtesse, qui attend le chaland à la manière de nos braves soldats scrutant désespérément en 1940 à l’intérieur des fortifications de la Ligne Maginot le retour de Pologne de l’armée ennemie, a vite fait de vous alpaguer, trop heureuse de pouvoir justifier son salaire de saisonnière, si par aventure, ou par inadvertance, alors que vous cherchiez une station essence, un supermarché, un Maquedo ou un lieu de civilisation en pleine cagnard estival, vous franchissez l’antre touristique renommée. Bien sûr, votre éducation vous interdit de fuir en courant les jambes à votre cou. La jolie demoiselle élevée à la tarte à la patate, au boudin et au blanc du coin (classé AOC depuis 1937 tout de même !) vous indiquera alors les salles attenantes transformées en musée des arts et traditions populaires et en musée du vin. Mais, comme la bougresse a senti que vous ne goutez guère les sabots, les outils et les lits d’antan et que vous préférez, de loin, voir le pinard dans votre verre plutôt que dans un musée, elle vous vantera le nouveau consacré à la gloire locale qui, toutefois, n’est pas du cru. Lire le reste de cet article »
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Tags: Alexandre Jacob, anarchisme, AOC, Arsène Lupin, aventurier, bagne, Bois Saint Denis, cambriolage, chapeau, Claude Nerrand, exposition, honnête cambrioleur, illégalisme, Jacob, Lupin, Marius Jacob, musée Jacob, Nerrand, office du tourisme de Reuilly, OIT Reuilly, Reuilly, Travailleurs de la Nuit, vin, vol
Publié dans Ils ont commis sur Jacob, Les produits dérivés, Reuilly : Le pays où il ne se passe rien |